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"La gestapo"

Vidéo # 1367 en Français () insérée le Samedi 22 Mai 2010 à 0h 58m 24s dans la catégorie "Génocides, Crimes contre l'Humanité, Crimes de guerre, et Colonisation"

Durée : non renseignée


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Cette vidéo est une compilation d'une série de 3 documentaires sur la Gesatpo réalisés par Wolfgang Schoen et Holger Hillesheim.

La Gestapo, acronyme tiré de l’allemand Geheime Staatspolizei signifiant « police secrète d'État », était la police politique du Troisième Reich.

Fondée en Prusse par Hermann Göring, son pouvoir s'étendit ensuite, sous l'impulsion d'Heinrich Himmler, à l'ensemble du Reich, puis aux territoires envahis par l'Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Intégrée au Reichssicherheitshauptamt de Reinhard Heydrich, elle fut dirigée par Heinrich Müller de 1934 à 1945. Chargée de lutter contre les opposants internes ou externes, réels ou supposés, puis contre les adversaires du régime nazi ou les résistants dans les pays occupés, elle fut synonyme de terreur et d'arbitraire en Allemagne, puis dans une grande partie de l'Europe. Elle joua un rôle essentiel dans l'extermination des Juifs d'Europe, notamment via son Amt B4, dirigé par Adolf Eichmann.

Active jusqu'aux derniers jours du régime nazi, elle fut condamnée en tant qu'organisation criminelle lors du procès de Nuremberg ().

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gestapo ().

Le série « La Gestapo » en trois épisodes nous raconte l'histoire de la Gestapo, de ceux qui y ont oeuvré, de ses crimes, de ses victimes entre 1933 et 1945 et après la seconde guerre mondiale. 
Serge Klarsfeld est un des témoins et experts de cette série. L'avocat parisien et sa femme Beate sont connus et réputés grâce à leurs actions menées contre les criminels de guerre tels que Klaus Barbie en Amérique du Sud, Alois Brunner en Syrie et Kurt Lischka en Allemagne. 

Descriptif des 3 épisodes de la série "La gestapo" :

"L’arme absolue d’Hitler" :

La Geheime Staatspolizei, créée par Hermann Goering en 1933, n’est à l’origine qu’une sous-division de la police judiciaire, issue de la police politique mise en place sous la République de Weimar. Après 1933, la Gestapo émerge très vite comme l’instrument de répression privilégié du nouveau régime : dès le 27 février 1933, deux jours après l’incendie du Reichstag, commencent les épurations. Lorsqu’en 1943 la Gestapo passe sous la direction de Himmler et de Heydrich, elle devient la police politique de l’empire SS. Sa participation à l’élimination du chef des SA, Ernst Röhm, confirme son allégeance absolue à Hitler et renforce sa position. Elle est désormais la pièce maîtresse du système policier du Reich… (45 minutes).

"Terreur sans frontière" :

« Aujourd’hui l’Allemagne nous appartient, et demain le monde entier. » Suivant à la lettre ce chant nazi, la Gestapo étend à partir de 1939 son emprise à toute l’Europe. Aux ennemis du Reich identifiés dès 1933 s’ajoutent de nouvelles catégories : « bolcheviks », espions, résistants. Implantée partout, la police secrète allemande enquête, rafle, emprisonne et déporte. Sa réputation d’omnipotence et d’omniscience, relayée par la propagande, se répand sur tout le continent. Un mythe que les nombreux suiveurs, dénonciateurs et autres hommes de main, y compris les collaborateurs français, entretiendront longtemps après la fin de la guerre pour tenter d’échapper à leurs responsabilités… 

Au service de la terreur
Comment la Gestapo a-t-elle imposé la terreur au-delà des frontières de l’Allemagne ? Ce deuxième volet revient sur les étapes de l’amplification des pouvoirs de la police secrète des nazis.
Alors que, sur le front de l’Est, elle organise des commandos de la mort, une nouvelle unité spéciale est créée sous la responsabilité d’Adolf Eichmann en liaison avec le chef de la Gestapo, Heinrich Müller. Sa mission : organiser l’arrestation et la déportation des juifs. Peu à peu, la Gestapo fait également main basse sur le contre - espionnage, normalement dévolu aux services secrets, et s’enorgueillit de ses succès – notamment du démantèlement du réseau « Orchestre rouge ». Mais, après la défaite de Stalingrad début 1943, les victoires se font rares et la Gestapo subit des revers : l’assassinat du capitaine SS Heydrich en juin 1942, l’attentat (manqué de peu) contre Hitler en juillet 1944. Des échecs qui n’entament pourtant pas sa réputation auprès du Führer et des dignitaires nazis. Au contraire : la Gestapo a désormais carte blanche. Et les Allemands, victimes des exactions commises par des groupes de policiers incontrôlés, en subissent de plein fouet les conséquences (45 minutes).

"Fonctionnaires et tortionnaires" :

Fin 1944, la Gestapo a recentré ses actions sur l’Allemagne. En 1945, dans l’ambiance d’apocalypse qui marque les derniers mois du Reich, la machine à semer la terreur échappe à tout contrôle. 
Plus la fin approche, plus il est risqué, que l’on soit militaire ou civil, d’exprimer le moindre doute sur la « victoire finale ». Le simple bon sens passe pour du défaitisme. Et la Gestapo pour qui, désormais, chacun est un coupable potentiel, frappe à coups redoublés. Cela n’empêche pas la plupart de ses hommes, des hauts dirigeants aux simples fonctionnaires, de se préparer à l’après-guerre. Ils effacent les traces de leurs agissements, détruisent les preuves de leurs exactions. Après 1945, il ne reste qu’une infime partie des milliers de dossiers constitués par la police secrète. Les hommes de la Gestapo changent d’identité ou prennent la fuite, grâce à des réseaux d’entraide qui leur permettent de gagner des pays sûrs, pour la plupart en Amérique latine. 
Ceux qui n’ont pas quitté l’Allemagne font valoir, quelques années après la fin de la guerre, leur statut de fonctionnaire. Ils sont réintégrés, souvent à des postes de commandement. Chez les Alliés, après quelques procès difficiles à instruire et quelques exécutions, le pragmatisme l’emporte. Bon nombre d’anciens de la Gestapo trouvent à s’employer dans les services secrets de divers pays. Au grand dam des « chasseurs de nazis », comme Simon Wiesenthal, et de tous ceux qui n’acceptent pas que ces criminels échappent aux poursuites (45 minutes).

Source : http://www.arte.tv/fr/Cette-semaine/717634,CmC=717630.html ().

Les chirurgiens de la répressions :

Qui sont les hommes de la Gestapo ?

Au départ, cette police secrète est composée non pas de nazis mais de policiers professionnels qui ont servi le régime précédent, la République de Weimar. Ils ont été formés dans le cadre d’une démocratie, habitués à respecter le droit et la loi ; beaucoup ont une formation universitaire, sont des gens cultivés et ont le sentiment d’appartenir à une élite. Pas l’élite bourgeoise, qu’ils méprisent, mais celle des « inconditionnels ». Ils se voient bientôt, selon l’image suggérée par Heydrich, comme une administration en lutte, comme des chirurgiens chargés de débarrasser le corps social allemand de tous ceux qui le gangrènent : les opposants politiques (sociaux-démocrates, socialistes, communistes), les « asociaux » (homosexuels, prêtres rebelles) et bien sûr les juifs, que le régime a décidé d’exterminer. Outre les arrestations sauvages et la torture, l’une des méthodes préférées de la Gestapo est la dénonciation. Les témoins interrogés dans le film décrivent très justement l’atmosphère d’intimidation et de délation qui se met en place dans le pays et qui s’étendra bientôt au-delà de ses frontières.

Source : http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/histoire/Cette-semaine/709952.html ().

Une interview exclusive de Serge Klarsfeld :

« Le bétail on l’envoie à l’abattoir mais on ne va pas soi-même à l’abattoir. »

Qui sont les hommes de la Gestapo ? Comment la Gestapo opérait-elle en France et dans les autres pays occupés ? Quelle rôle jouait la dénonciation ?

Serge Klarsfeld, fondateur (avec Beate Klarsfeld) de l’Association des fils et des filles de déportés juifs de France, qui a joué un rôle considérable dans la recherche historique et également dans la traque des criminels de guerre et contre l’humanité comme Barbie, Bruner, Papon, Lischka et d’autres répond aux questions d’ARTE.

Quelles missions la Gestapo s’était-elle fixées en France ?
D’abord veiller à la sécurité des troupes allemandes, puis assurer l’ordre en France en parant aux oppositions possibles, et lutter contre les ennemis politiques du Reich.

Dans quelle mesure la Gestapo, qui en France ne connaissait ni la langue, ni le pays, était-elle obligée de coopérer avec les Français, avec la police française ?
D’abord, les plus hauts dirigeants de la Gestapo connaissaient le français. Helmut Knochen, le numéro 1 de la police de sécurité et des services de sûreté, parlait très bien le français. Herbert Hagen, le bras droit et on peut dire l’inspirateur ou la tête pensante du Général Oberg, chef des SS et de la police allemande, parlait lui aussi très bien le français. Ils connaissaient donc la France. Et évidemment, les Allemands étaient très peu nombreux au début (une douzaine), mais ils ont renforcé leurs effectifs au fur et à mesure, avant de prendre en 1942 la direction des services de police qui, jusque-là, dépendaient de l’autorité militaire. Au printemps 1942, la police politique allemande a commencé à véritablement diriger la France. Les Allemands devaient évidemment s’appuyer sur l’armature policière et administrative de la France de Vichy. Et c’est ce qu’ils ont fait. Du moins pour ce qui est de la question juive.

Y avait-il des Français qui travaillaient pour la Gestapo à des postes de dirigeants ? Quelles fonctions occupaient-ils ?
Des Français, au départ ? Bon, il y a des gens qui donnaient des informations aux dirigeants de la police nazie. Ils respiraient en quelque sorte l’air parisien pour se rendre compte de ce que pensaient les Français. Mais ceux qui travaillaient véritablement pour la Gestapo, c’étaient les services de l’Etat français. La collaboration s’est instituée, mais sur des bases précises : des Allemands de la Gestapo étaient en liaison constante avec les services de police français. La même chose existait dans les secteurs économiques et culturels. Une superstructure allemande s’est superposée à l’infrastructure de l’Etat français. Ce n’est qu’en 1943, après Stalingrad, quand les Français ont commencé à douter de la victoire allemande, qu’il y a eu de plus en plus de réticences au sein de l’appareil d’Etat français. D’autre part, les Allemands devaient s’appuyer sur des complices, disons… de bas étage, qu’ils payaient. Ceux-ci, qui étaient donc rémunérés, étaient au service de la Gestapo à Paris ou en province. Mais en 1942, ce n’étaient pas des bandes de « collaborateurs inofficiels », disons des particuliers, qui venaient arrêter les Juifs. C’étaient les gendarmes et les agents de police français. Il y a donc une grande différence entre 42 et 44. 

Et quel rôle a joué la délation dans la population ? 
A propos de la question juive, une légende court sur la délation au sein de la population. En fait, il y a eu très peu de dénonciations de Juifs en France. Ce sont un peu aussi les Juifs eux-mêmes qui ont inventé cette notion de délation parce qu’ils refusaient en quelque sorte le destin qui leur a été imposé par la volonté hitlérienne, à savoir par le recensement. En arrivant en France, les Allemands ont tout de suite demandé à l’administration française de recenser les Juifs. Ces derniers se sont fait recenser en septembre/octobre 1940 en zone occupée et en juillet 1941 en zone libre. Mais, en septembre/octobre 1940, ils ne se doutaient pas encore des intentions criminelles des nazis allemands. En juillet 1941, les gens ne s’imaginaient pas que les Allemands pourraient arriver en zone libre. Donc les Juifs se sont fait recenser à 95 %. En cas de refus, les sanctions étaient graves, ils devaient donc y aller. Dans le même temps, une fois qu’ils étaient recensés, leur destin était fixé : avec leurs fichiers classés par adresse, par ordre alphabétique, par profession, par nationalité, il était facile pour les autorités de les arrêter. Pour les autorités françaises puis allemandes, notamment en 1944, quand les autorités françaises ont procédé à moins d’arrestations qu’avant et que les Allemands l’ont fait directement, surtout dans l’Est de la France.

Existait-il au sein de la police française et des autorités françaises, qui ont collaboré avec la Gestapo, des cas de résistance passive, voire active ?
Active, non. On n’a pas de traces d’une résistance active. La résistance active, on n’en avait d’ailleurs pas besoin. Si on vous dit que vous devez arrêter les Juifs et que vous savez que les Allemands, en 42, ne surveillaient pas les arrestations, il était facile de faire de la résistance passive en ne les arrêtant pas. La résistance active n’était donc pas nécessaire. Laissez-moi vous donner un seul chiffre : le jour de la rafle du Vél’ d’Hiv, la plus grande rafle qui ait eu lieu en France, les Allemands et la préfecture de police s’attendaient à arrêter 22.000 adultes. Or il y a eu 9.000 adultes et 4.000 enfants arrêtés. Ce qui veut dire que les policiers de la base ne faisaient pas leur boulot ou ne mettaient pas vraiment d’enthousiasme à arrêter des innocents. Ça, c’est une preuve. On a des témoignages de survivants, garçonnets et fillettes à l’époque, qui racontent que des policiers leur auraient dit d’« aller acheter du pain » ou « acheter quelque chose », laissant partir un certain nombre d’enfants. La police française n’a jamais fait ce travail avec enthousiasme, mais elle ne l’a pas non plus refusé en faisant grève ou en s’opposant ouvertement aux ordres. Ce qui fait que, quand on ne fait pas son travail avec enthousiasme, au lieu d’arrêter 22.000 personnes, on peut n’en arrêter que 9.000. 

La situation française reflétait-elle celle d’autres pays occupés ? 
Dans un certain sens, la France s’est distinguée par sa population qui, à partir de l’été 1942, a manifesté une vraie volonté de protéger les Juifs. Quand les Français ont constaté qu’on arrêtait des familles juives entières et pas seulement les hommes, ils ont surmonté leurs préjugés, défendu les Juifs et se sont opposés en paroles et en actes au gouvernement de Vichy, à qui ils reprochaient d’avoir donné sa police et son administration pour arrêter les Juifs. C’est en cela que la France s’est distinguée - je pense - à deux pays proches, la Belgique et la Hollande et à un pays au Sud, l’Italie. En Belgique et en Hollande, la population n’était pas opposée aux Juifs, sauf en pays flamand. En Hollande, dès que l’on arrêtait des Juifs, il y avait des protestations, notamment de la classe ouvrière. Mais la Belgique et la Hollande comptaient des antisémites acharnés, alors que ce n’est pas particulièrement le cas en France. Il y avait des policiers véritablement antisémites en Hollande, et en Belgique aussi. De ce fait, les arrestations ont été nombreuses, particulièrement en Hollande. Et puis il y avait des partis collaborateurs, disons violemment pro-allemands, déjà avant la guerre, alors que ce n’était pas le cas en France. Dans ces deux pays, les dégâts ont été proportionnellement beaucoup plus importants qu’en France. En Italie, la situation était comparable à celle de la France. La population a protégé efficacement les Juifs. Le peuple italien, l’armée italienne et les diplomates italiens ont freiné le régime de Mussolini pendant la première partie de la guerre. Mais pendant la deuxième partie, avec l’avènement de la république sociale de Mussolini et l’arrivée au pouvoir des fascistes purs et durs, Mussolini a agi contre les Juifs avec encore plus de vigueur et de haine que le régime du Maréchal Pétain.

Pourquoi a-t-on besoin de personnes comme Simon Wiesenthal et vous-même pour faire expier ces crimes ? N’est-ce pas un constat d’échec pour l’Etat qui, à la différence de personnes individuelles comme vous, dispose de tous les moyens policiers pour retrouver la trace des criminels nazis et les traduire en justice ?
Après la guerre, il y a eu un effort de justice interalliée. Cet effort a été relativement efficace. Puis ensuite, il y a eu la guerre froide. Et la guerre froide a été le meilleur allié des criminels nazis, puisque du côté occidental on ne voulait pas mécontenter les Allemands de l’Ouest. Et Et à l'Est, on a aussi récupéré des éléments qui au camp communiste pouvaient rendre service. Donc les criminels nazis ont été tranquilles pendant une dizaine d'années, dans les années 50. Ensuite il y a eu le procès Eichmann à Jérusalem. Israël est un Etat qui a fait des efforts puisqu’il a enlevé Eichmann et qu’il l’a jugé à Jérusalem. Le procès Eichmann a relancé l’intérêt pour les crimes nazis, en Allemagne en particulier, où existait cette centrale sur la recherche des criminels de guerre. Mais ce ne sont pas les Etats nationaux qui ont lancé la recherche des criminels. Wiesenthal, mon épouse Beate et moi-même, nous nous sommes engagés dans un certain nombre de cas. Nous nous sommes concentrés essentiellement sur le cas de criminels nazis qui avaient sévi en France et en Belgique. On ne peut pas parler d’échec véritable puisque l’Allemagne a quand même jugé un certain nombre de criminels. Même si elle a fait preuve d’indulgence, elle a ouvert un certain nombre d’instructions. La justice interalliée a aussi fait une partie de son travail. Quant à Wiesenthal et nous, nous avons respecté la volonté des victimes et fait en sorte que les crimes nazis ne restent pas impunis. Beate et moi, avons œuvré pour que soit réglé, grâce au procès de Cologne, le contentieux juridique découlant de la guerre entre la France et l’Allemagne.

Vous avez traqué et retrouvé des membres de la Gestapo, et, ce faisant, vous en avez appris un peu plus sur ces personnes. Qu’est-ce qui vous a frappé chez elles ? Qu’est-ce qui vous a surpris ? Existe-t-il des cas de vrai repentir ?
Nous n’avons pas été étonnés par les réactions des criminels nazis. Nous avons été confrontés à des personnages qui ne pensaient qu’à eux-mêmes, qui avaient certainement rayé de leur mémoire les crimes qu’ils avaient commis quelques dizaines d’années plus tôt. Quand nous l’avons retrouvé, Herbert Hagen réclamait : « Tout ce que je veux, c’est vivre tranquille ». Il n’éprouvait pas la moindre pitié envers les victimes. Pas le moindre repentir. Simplement la volonté de finir sa vie tranquillement. Le propre du criminel politique, c’est de ne pas avoir mauvaise conscience puisque les ordres qu’il a reçus, les missions qu’il a accomplies, c’est l’Etat qui les lui a donnés, et quand on a l’Etat derrière soi, on est tranquille. Même les mauvais souvenirs sont relativement faciles à effacer. D’autant plus qu’à la Gestapo, il y avait la division du travail : Hagen n’a pas tué de ses mains, Knochen n’a pas tué de ses mains, Lischka n’a pas tué de ses mains. L’état-major ne tuait pas de ses propres mains et ne voyait pas les meurtres de visu. Il y avait une division du travail. Le cas le plus intéressant, c’est celui de Kurt Lischka, puisque il est devenu par la suite fondé de pouvoirs d’une entreprise d’import-export de céréales ou de bétail. Le bétail, on l’envoie à l’abattoir mais on ne va pas soi-même à l’abattoir. L’abattoir, c’était pendant la guerre : Auschwitz, Sobibor, Treblinka. Mais eux, ils n’allaient pas à Auschwitz, Sobibor ou Treblinka et ils n’allaient même pas à Drancy voir les Juifs. C’était un travail presque abstrait. Ils devaient remplir des quotas, envoyer suffisamment de Juifs pour que Berlin soit content. Ils ne se préoccupaient pas de savoir ce qui se passait à Auschwitz. Après la guerre, ils se sont dit : « Même si nous savions que c’était pour tuer les Juifs, ce n’est pas nous qui les tuions, donc nous ne sommes pas coupables ».

Propos recueillis par Angelika Schindler, Novembre 2004. 

Source : http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/histoire/Cette-semaine/709910.html ().

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