Cette vidéo est un entretien donné par Jacques Attali () à Laura Davidescu de la chaîne "Euronews" au sujet des mesures prises le 9 Mai 2010 à Bruxelles par les ministres des finances des différents état européens pour lutter contre le déficit de la Grèce et d'autres pays membres. Il prédit que la crise ne fait que commencer, ce que nous savions déjà...

Jacques Attali, né le 1er novembre 1943 à Alger, est un économiste, écrivain et haut fonctionnaire français.
Ancien conseiller de François Mitterrand puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, il dirige actuellement PlaNet Finance et a présidé la Commission pour la libération de la croissance française. Il a publié de nombreux essais et romans.

La mesure phare, c'est la mise à disposition de 750 milliards d'euros (une somme qui pour le moment est virtuelle, et sur laquelle les États-membres se sont engagés, dont 88 milliards pour la France) afin de faire face à cette crise, une somme démente qui n'est pas sans rappeler les montants accordés aux banques américaines par Bush et Obama.

Thorsten Polleit, chef économiste de Barclays Capital en Allemagne, porte comme quelques autres un regard très critique sur le gigantesque paquet de sauvetage monté par les États de la zone euro :

 "On ne peut pas résoudre le problème par de l'endettement supplémentaire." 

Dans cet entretien Jacques Attali se montre à la fois lucide, et à la fois vraiment idiot pour un homme ayant eu un parcours comme le sien :

• À propos de l'attitude des marché financier face à ces mesures il déclare : "On va avoir d'autres attaques. C'est pas vraiment des attaques mais c'est des vérifications du sérieux des états", comme si les requins de la finance, les moyens et les petits porteurs se souciaient lorqu'ils jouent en bourse des finances des différents états... Les spéculateurs du monde entier ne recherchent que le profit, et n'ont que faire de vérifier le sérieux des états. Seul compte pour eux de gagner rapidement et facilement de l'argent sans rien faire.

• Il déclare que les états ne prennent pas la seule solution qui s'imposerait qui consisterait à créer des bons du trésor qui emprunteraient au nom de l'Europe, un peu comme les bons du trésor américain, alors que cette solution accélère la spirale de l'endettement des états, déjà très endettés, et qui enchaîne encore plus les peuples aux banquiers internationaux apatrides. La seule solution monsieur Attali ? Mais vous êtes complètement à la masse !

• Pareillement il affirme péremptoirement que la croissance est la seule solution pour réduire la dette... Comme si la croissance pouvait être illimitée et ainsi tout résoudre... On croit rêver.

• Le montant de 10 milliards de dollars qu'il donne comme valeur de la bulle des subprimes est complètement fantaisiste : il n'y a qu'à voir le nombre de banques et de sociétés financières qui en ont croqué, et le nombre de faillites de celles-ci... À ce sujet, voyez la super animation "La crise du crédit visualisée", une vidéo visible également sur sur ce site, [ici].

Ce qu'il est urgentissime de comprendre, c'est que tant que les états ne récupèreront pas la souveraineté de l'émission des crédits par leur banque centrale, l'externalisation des dettes auprès de banques privées demeurera un entravement fatal des états-nations.

Seuls points positifs de son intervention : il reconnaît enfin que le système est entre les mains de la finance internationale, et que les banques ne cessent de spéculer. Un joli monde...

Enfin, son "Je pense qu'on va vers le pire" ainsi que le titre de son nouveau livre "Tous ruinés dans 10 ans" donnent la touche finale. Comme le dit le plus grand Maître du XXe siècle, Samaël Aun Weor : "Le capital sera décapité".

Une vidéo à voir absolument ! Un must.

Nota Bene : pour afficher la liste de toutes les vidéos de ce site en rapport avec Jacques Attali, cliquez [ici].