Cette vidéo est un sujet du journal télévisé de 20h00 de la chaîne nationale française "France 2" sur les citoyens "référents" (appelés aussi "référents de proximité"), une expérience mise en place en France depuis 2007 dans certains départements.

C'est vraiment spécial...

Cela dit, on ne peut pas tout jeter : dans les villes ou les quartiers difficiles, avoir des voisins vigilants peut aider à assainir la situation, faire revenir le calme, l'expérience l'ayant démontré.

Maintenant, dans les endroits tranquilles, normaux, je pense que les citoyens "référents", qui sont bien plus que de simples voisins vigilants, sont à proscrire.

Il y a une confusion entre le concept de "référent" et ce qui se passe dans les pays anglo-saxons, comme ici au Canada par exemple, et qu'on appelle "les voisins vigilants". C'est notamment de confondre la vigilance citoyenne, où chacun est égal à autrui et protège son voisin par conscience d'un devoir civique et d'une solidarité entre tous bien comprise, et le fait qu'il y ait un "référent", c'est-à-dire une sorte petit kapo () en liaison avec les autorités. Ce délateur privilégié n'est pas quelque chose de naturel. Je veux dire par là qu'il est certes souhaitable que les gens s'entraident, s'épaulent, et prennent soin les uns et des autres et même de leurs biens, mais qu'il y ait un chef de quartier en titre traduit une mentalité spéciale assez malsaine, déjà fascisante pour être plus précis et lucide. La liberté de chacun s'en trouve affectée, et une hiérarchie supplémentaire et pesante s'invite là où chaque citoyen devrait être à égalité avec les autres.

Une question de société importante, sur laquelle chacun doit réfléchir, car cette problématique va devenir de plus en plus pressante et s'intensifier au fur et à mesure des évènements qui vont arriver : la Crise est sur le point de se déclencher, et avec la faillite des États entraînant celle des banques, et tout ce qui s'en suit, la question de la sécurité dans les quartiers va devenir plus aiguë que jamais.