Nicolas Merindol, vice-président de la Banque Léonardo, est l'invité de l'interview qui est mené, reconnaissons-le, sans concessions ni faux-fuyants.

Malgré cela, le banquier arrive à produire un discours intelligent qui embobinera la plupart des gens. Il ose ainsi affirmer que les banques françaises sont sûres, et que les clients ne perdront pas leur argent.

Et bien la réponse à la question de l'émission est claire, c'est oui les banquiers nous mentent...

Car enfin, il faut être bien mal informé pour ne pas savoir que les banques sont truffées de produits dérivés toxiques dont les montants dépassent plusieurs trillions, que si la Grèce, et un ou deux pays comme l'Espagne ou le Portugal sautent, c'en est fini d'elles : elles ne peuvent pas soutenir des pertes aussi colossales, et la faillite est inévitable. Et comme toujours qui paye ? Nous les citoyens.

Cela signifie que les clients des banques faillies perdront tout leurs avoirs.

Alors certes l'État fera tout pour éviter cela : il nationalisera, il injectera des milliards, mais le problème , c'est que dans le cas de l'Espagne, du Portugal, ou de l'Italie, les montants de bailout seront si importants qu'en pratique, on sera confronté à un choix :

• Soit laisser ces états faire défaut et s'enfoncer, ce qui signifiera des pertes bancaires insupportables qui conduirent les établissements bancaires à la faillite.
• Soit émettre des obligations ou des prêts, ce qui ne fera que reporter et amplifier le problème, c'est-à-dire de remettre à plus tard l'implosion, car cela ne résoudra pas la question fondamentale du remboursement du nominal des dettes souveraines. Il faut quand même se rappeler que la France, elle-même, n'arrive pas à rembourser le principale de sa dette, et qu'elle s'échine à payer plus de 71 milliards d'euros par an, juste pour payer les intérêts...

Et je ne parle même pas des masses salariales immenses que les banques doivent supporter... Ça risque de dégraisser sec, ce qui sera un autre signe précurseur d'une possible faillite.

Une vidéo instructive menée au début tambour battant par  Robert Ménard mais qui, en fin de compte, s'apparente à de la propagande.