Cette vidéo est un documentaire, en cours de finalisation (Version 2), de Pierre Carles sur les médias qui fabriquent les candidats à la présidentielle, et font de la propagande électoraliste.

Synopsis :

Pierre Carles n'a pas dit son dernier mot ! Après s'en être pris à TF1 dans "Pas vu pas pris" et "Fin de concession", il revient avec le documentaire "DSK, Hollande, etc." où il fustige la campagne électorale et à son habitude, la connivence entre la politique et les médias. Jean-Michel Aphatie ne s'en est pas remis.

Revoilà notre trublion médiatique préféré, Pierre Carles, qui nous propose cette fois-ci un nouveau film en cours de finalisation sur son site internet : il y offre un premier montage en accès gratuit et lance un appel aux dons pour le terminer et si possible le diffuser dans quelques salles de cinéma d’ici la fin de l’année… On veut y croire !

Surtout que le film se révèle une nouvelle fois passionnant et édifiant en matière de critique des médias : il s’attache cette fois-ci à la façon dont les journaux et les télévisions ont littéralement "fabriqué" le futur candidat socialiste à la présidentielle en train de se jouer ces jours-ci.

Désormais grillé chez les journalistes "chiens de garde du pouvoir", Pierre Carles envoie ses "disciples" au front, Julien Brygo et Aurore Van Opstal, qui parviennent avec une certaine espièglerie à mettre les grands noms de la presse et de la télévision face à leurs connivences honteuses et à leurs contradictions innombrables.

Aisance de montage et riches réflexions

"DSK, Hollande, etc." use de la même aisance de montage et d’analyse que les précédents films de Pierre Carles, notamment "Fin de concessions". On assiste ainsi à un enchevêtrement brillamment agencé de documents pertinents, d’interviews bien menées, de réflexions riches et intelligentes. Le film décortique comment les médias dominants parviennent à maintenir comme immuable le système bipartite de la politique française et comment ils sont parvenus à construire le candidat de la future "alternance" en assenant sans complexe leur idéologie à leurs lecteurs ou à leurs spectateurs… D’abord en la personne de Dominique Strauss-Kahn, dont les déboires sordides obligeront les journalistes à lui trouver un remplaçant de poids, capable d’incarner finalement le même discours libéral pour rassurer le système : ce sera Hollande, tiré habilement vers le haut à partir de sondages qui ne le donnaient à l’époque qu’à 5 % !

Le film fourmille d’images troublantes et terrifiantes quant à la pseudo pluralité des médias… En les asticotant habilement, les réalisateurs parviennent à recueillir des témoignages "off" assez explicites de certains directeurs de presse : Maurice Szafran, le directeur de "Marianne", ira même jusqu’à balancer que "les éditorialistes [de tous les grands journaux] sont plutôt de droite, et ils ont estimé que Strauss-Kahn, c’était une gauche qui leur convenait".

Et quelle jubilation, aussi, de voir s’énerver ces nouveaux chiens de garde : les Jean-Michel Aphatie, les Laurent Joffrin, les Nicolas Demorand… Le film les rend tous ici profondément antipathiques et dangereux pour la démocratie. Apathie pestant contre la présence de plusieurs candidats trotskistes à la présidentielle ou affirmant "mériter" son salaire indécent devant un Dupont-Aignan qui nous paraîtrait presque sympathique tant il est combattu avec acharnement sur le plateau télé de Michel Denisot, remplis de bons toutous libéraux s’offusquant à la moindre idée différente de la leur…

Le pluralisme et la liberté d’expression existent-t-ils encore ?

La question fondamentale du film revient finalement à poser la question de la démocratie en France : le pluralisme et la liberté d’expression existent-t-ils encore lorsque tous les médias de masse pissent dans le même sens ? Quel est ce pays où un journaliste déclame à Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle qui a pourtant obtenu 500 signatures d’élus nécessaires pour se présenter, qu’il incarne la parfaite "candidature inutile" ? Quel est cette télévision publique où un Pujadas remet en cause à la légère les accusations pourtant documentées d’une Eva Joly sur le lobby nucléaire ?

Que reste-t-il de l’intégrité d’un éditorialiste revendiqué "de gauche" comme Demorand, lorsqu’il insulte et manque complètement de respect à Jean-Luc Mélenchon, l’unique candidat crédible de la gauche en France aujourd’hui ? Pierre Carles et ses amis essaient encore et toujours d’alerter l’opinion sur notre système médiatique malade, antidémocratique et corrompu : mais une diffusion de ce documentaire sur Internet peut-il suffire à porter leurs voix au-delà du cercle des convaincus ?

Source : Nouvel Obs ().

Plus on avance dans le documentaire, plus la nausée nous prend : le système médiatico-journalistique français pue, il est au service du système. Et c'est d'autant plus vrai qu'on se rapproche de Paris, avec sa nomenklatura de bobos, de ces gens intéressés qui se connaissent, qui se fréquentent, et qui côtoient même pour certains les hommes politiques quand ils ne sont pas leurs amis ou leur conjoint.

Collusion, servilité, connivence, partialité, information orientée, dissimulation, hypocrisie, amnésie sélective, désinformation, propagande, sont les outils majeurs récurrents de ces prostituées du mental qui servent les puissants en échange de quelques grosses miettes.

Une vidéo à regarder jusqu'au bout pour se rendre compte du monde effroyable dans lequel nous vivons : un monde dominé par les 1% avec le support permanent de scribouillards et d'animateurs de radio / télévision dont le rôle est la fabrique du consentement et de l'imposition, par un matraquage permanent, de l'idéologie dominante du capitalisme, du libéralisme, des marchés, de la concurrence, de l'austérité, des salaires bas, etc. À gerber !

Une vidéo à voir absolument !

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