Synopsis :

La biodiversité est le tissu vivant de la planète et son érosion constitue un enjeu tout aussi vital que celui du changement climatique.

À l’occasion du Sommet de Rio en 1992, deux conventions internationales ont été signées sur ces deux préoccupations majeures, révélateurs de la crise écologique planétaire. Mais le modèle économique actuel continue de faire évoluer et d’appauvrir le monde du vivant à un rythme sans précédent, les milieux les plus menacés sont les forêts, les mers côtières et les zones humides. La nature est indispensable à l’homme, elle lui rend des services, qualifiés de services écosystémiques. Ceux-ci ont été évalués financièrement par des économistes dans les années 1990 à plus de 44 000 milliards de dollars, un ordre de grandeur équivalent au PIB mondial.

C’est dans cette configuration qu’il faut analyser le débats du dernier Sommet de Rio en juin 2012. L’échec du concept de « développement durable » fait place désormais à celui de « l’économie verte ». Celle-ci, sous couvert de préservation de la biodiversité, se livre à un véritable hold-up sur les biens communs du monde vivant : eau, forêts, biodiversité, cycle du carbone ; la nature a dorénavant un prix, ses parties pourront se vendre, s’échanger, se breveter.

Après l’exploitation des énergies fossiles, c’est la conquête du vivant qui s’opère, transformant la nature en bulle spéculative. L’économie verte représente la naissance d’une vaste industrie du monde vivant, portée par des logiques purement économiques qui génère par elle-même d’immenses problèmes sociaux qui touchent à la question alimentaire et à l’accélération des flux migratoires des populations pauvres.

Source :  www.m-pep.org ().

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Nota Bene : la présentation est animée par Danielle Goussot, porte-parole du M’PEP 84, et membre du Bureau national, qui fait réalise l'introduction.