De retour de Grèce, Pierre Jovanovic nous livre ses impressions et ses analyses sur la crise et la montée somme toute légitime du socialisme nationaliste (pour ne pas dire national-socialisme et évoquer mécaniquement des associations psychologiques malheureuses) dans ce pays. Ce qui est intéressant, c'est de constater que les mêmes situations provoquent les mêmes réactions populaires, et favorisent au départ un "fascisme" inoffensif, qui peut très mal tourner, comme on a pu le constater crûment il y a 70 ans. En fait, il est légitime qu'une nation veuillent un état social fort qui s'appuie sur la nation et le sentiment d'appartenance à un destin commun, le tout est de savoir discerner où commence le fascisme, un exercice difficile qui réclame une certaine culture politique, les lois iniques étant toujours précédées de mesurettes ou de contre-feux destinés à endormir l'opinion publique.

Pierre Jovanovic nous dresse ici un tableau plutôt sombre de la crise en Europe, ce qui n'a somme toute rien de surprenant dès lors qu'on est un peu informé.

Une excellente interview à ne pas manquer, décrivant avec acuité notre période ambiguë de pré-crise majeure larvée mais imminente et terrible.

Nota Bene : pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son de cette vidéo de 7 dB.