Cette vidéo est une chronique de Marc Fiorentino de la chaîne française d'informations économiques BFM Business sur les conséquences de la publication du livre "Flash Boys" de Michael Lewis, un ancien trader, qui a entraîné beaucoup d'agitation à Wall Street au point que certaines banques commencent à publier des démentis (mensongers), prétendant ne pas faire de trading à haute fréquence alors qu'elles ne cessent d'en faire : plus de 50% de tous les ordres de bourses dans le monde sont réalisés selon le procédé du high frequency trading. Tout est dit.

Le high frequency trading consiste à mettre en œuvre tous les moyens informatiques et technologiques possibles pour gagner du temps dans l'accès aux données boursières et pour passer des ordres. Actuellement, on arrive à placer des ordres à la nanoseconde près (1 milliardième de seconde), ce qui permet d'en passer des millions et aussi, et c'est là l'arnaque, de placer ou d'annuler des ordres en fonction de ce que font les investisseurs classiques (ceux qui n'ont pas la technologie pour réaliser du high frequency trading). C'est une fraude, un délit d'initié informatique, mais la SEC (Securities and Exchange Commission), l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, le "gendarme de la Bourse" américain, ne dit rien, la pratique existant depuis 20 ans environ.

Les bourses, dans leur état actuel, sont non seulement un gigantesque casino vivant au crochet de l'économie réelle, mais en plus un casino truqué, un repère de voleurs en cols blancs, dont les peuples doivent se débarrasser, faute de quoi ce sera la ruine mondiale. Il ne s'agit pas de savoir si le Big Krach va avoir lieu, mais seulement quand.

Seule une bourse équitable et non spéculative (qu'il est techniquement très facile de mettre en œuvre) est utile à la société : elle permettait aux entreprises de se financer à moindre coût, et aux investisseurs de gagner honnêtement de l'argent en aidant les entreprises, et sans spéculer.

Une nouvelle affaire qui révèle un peu plus le monde abject de la finance et de la bourse.