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Multinationales et grands semenciers contre agroécologie et paysans : "La guerre des graines"
Vidéo # 7296 en Français () insérée le Jeudi 29 Mai 2014 à 10h 30m 40s dans la catégorie "OGM, Produits Chimiques, Agriculture, et Alimentation"
Durée : 51 min 50 sec
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Cette vidéo est un documentaire de Stenka Quillet et Clément Montfort sur la guerre silencieuse impitoyable qui a lieu entre les grands semenciers et les défenseurs du patrimoine des semences naturelles, et dont la majorité des citoyens n'a pas idée malgré l'enjeu essentiel que représente les graines pour l'indépendance alimentaire de l'humanité et aussi pour sa santé.
Synopsis :
En Europe, une loi censée contrôler l'utilisation des semences agricoles devrait bientôt voir le jour. Derrière cette initiative, qui empêchera les agriculteurs de replanter leurs propres graines, se cachent cinq grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché.
Les graines sont le premier maillon de notre alimentation. Mais dans un avenir très proche, les agriculteurs n'auront peut être plus le droit de ressemer leur propres graines. En Europe, une loi tente de contrôler l'utilisation des semences agricoles... Derrière cette confiscation, 5 grands semenciers qui contrôlent déjà la moitié du marché des graines et cherchent à étendre leur privatisation.
Les graines sont-elles une marchandise ou un bien commun de l’humanité au même titre que l’eau ou l’air ?
En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, 75% de la biodiversité cultivée a disparu. Henri Kissinger disait “Qui contrôle le pétrole contrôle les nations, qui contrôle l'alimentation contrôle les peuples”. Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles ?L’histoire que nous racontons dans ce documentaire, c’est celle d’une guerre silencieuse, et méconnue et dont l’enjeu est pourtant crucial c'est bien notre indépendance alimentaire qui en dépend.
Cette enquête nous a mené en Inde, en France et en Norvège : auprès de paysans qui pour rester libres cherchent une alternative aux graines de l’industrie . Dans les couloirs du Parlement à Bruxelles où se joue un épisode déterminant de la guerre des graines. En Inde chez une activiste qui lutte pour que les graines restent en accès libre et les paysans indépendants. Elle est connue dans le monde entier, et elle est devenue la bête noire de Monsanto : c’est Vandana Shiva. Fait exceptionnel : Monsanto nous a ouvert les portes de sa plus grosse usine de graines pour l’Europe : elle se trouve en France. Les autres géants de la semence ont quant à eux decliné notre demande. Des activistes et des scientifques viennent décrypter les actes de cette guerre secrète. Pour préserver les graines, nous verrons que d'ores et déjà en France, des citoyens résistent à travers des actes de désobéissance civile. La fin de notre enquête nous mène près du cercle polaire, au large du Groënland, dans un chambre forte creusée dans la glace pour entreposer les graines du monde entier en cas de catastrophe écologique. Une belle idée au service de l’humanité mais qui d’après ses détracteurs pourrait se refermer comme un piège.
Source : mixing personnel depuis France 5 et Programme TV.
Kokopelli : la guerre des graines a commencé :
Connaissez-vous Kokopelli ? Depuis 20 ans cette association distribue gratuitement des semences potagères anciennes ou rares pour faire vivre la biodiversité agricole. Les semences qui dérangent, on fait le point!
Depuis 20 ans Kokopelli distribue gratuitement des semences potagères anciennes ou rares pour faire vivre la biodiversité agricole. Tout cela grâce à un réseau militant de producteurs, d’adhérents, de parrains et marraines qui permettent de maintenir une collection planétaire unique de plus de 2200 variétés. En 2007, elle distribuait 550 variétés de tomates, 300 variétés de piments, 130 variétés de laitues, 150 variétés de courges et 50 d’aubergines ! Chaque année Kokopelli distribue gratuitement près de 200 colis de semences aux communautés rurales, associations ou ONG.
Ces semences sont produites par les adhérents de l’Association et les “parrains“ et marraines : pour l’une d’elle, Meiyna Vernet, “Produire, offrir, échanger des semences, c’est un acte de résistance qui permet de favoriser la biodiversité cultivée, de préserver notre patrimoine génétique, en cultivant des variétés anciennes, reproductibles et menacées de disparition, de retrouver notre autonomie alimentaire en récoltant nos propres graines et en cessant d’acheter des graines chaque année, d’entrer dans une dynamique d’échanges et de solidarité, de privilégier des semenciers qui travaillent réellement à la sauvegarde des variétés, et d’œuvrer à l’adaptation des variétés existantes et créer de nouvelles variétés“.Le bras de fer de la concurrence
En 2005 Kokopelli avait été attaquée par la société Graines Baumaux pour concurrence déloyale. Le verdict est tombé. Énorme événement largement passé inaperçu : le 12 Juillet, la Cour de Justice Européenne, désavouant Kokopelli, a estimé que l'Europe avait raison d'imposer l'obligation de ne commercialiser que des semences de légumes recensées dans des catalogues officiels. La Cour a estimé que l'objectif premier des lois européennes en vigueur "consiste à améliorer la productivité des cultures de légumes ". Comme si la Justice avait à se préoccuper des rendements!
Pourtant l’avocat général, Juliane Kokott, n’avait pas manqué d’affirmer que les règles relatives à l’admission des semences au Catalogue Officiel, qui en recense toutes les catégories qui veulent être commercialisées, n’ont “aucun rapport avec la santé des plantes“ et qu’il “appartient aux agriculteurs de décider des variétés qu’ils cultivent“. Mais surtout il estimait : « le fait que les agriculteurs soient cantonnés à des variétés admises réduit enfin la diversité génétique dans les champs Européens ».
Car c’est l’enjeu ! Non seulement la biodiversité est en cause mais la privatisation des semences de plus en plus aux mains des grands groupes industriels du type Monsanto. Un enjeu mondial : Marie-Christine Robin auteur de l’excellent “Le monde selon Monsanto“*, décrit le calvaire des paysans indiens qui se suicident en masse depuis l’introduction des semences OGM, puisqu’ils se trouvent ruinés, obligés après chaque récolte de racheter les semences à Monsanto. Le processus était le même que celui auquel nous assistons : on leur promettait une productivité phénoménale, des rendements mirifiques. Les variétés traditionnelles ont été interdites et la place faite aux grandes compagnies semencières.La vie en dictature
Vandana Shiva, féministe et adepte de Gandhi, parfois décrite comme le “José Bové en Sari“ dénonce sans relâche ce système qui en commençant par “breveter le vivant“ aboutit à privatiser tout un secteur et, dans le cas de l’Inde, à affamer des populations entières. A l’instar des brevets industriels, les entreprises réussissent à breveter un gène, c’est-à-dire une séquence de l’ADN d’une plante, qu’elles ont isolé ! Savez vous qu’aux USA, dans les années 90, on a breveté des gènes humains ! Pour les végétaux, en Inde, cela a commencé par le Seed act qui, en 2004, risquait d’aboutir, selon Vandana Shiva, à une véritable dictature semencière.
En France depuis plusieurs décennies, la pratique des semences de ferme permettant aux agriculteurs de replanter leurs graines n’allait déjà plus de soi : ces semences étaient protégées par un Certificat d’obtention végétale (COV) – à savoir le droit de propriété des "obtenteurs" de l’espèce. Ressemer ces graines était théoriquement interdit. Mais cet usage demeurait, dans les faits, largement toléré en France.
Puis vint une proposition de loi UMP qui légalise les semences de ferme …à condition de verser une “rémunération“ aux titulaires des COV c’est à dire des entreprises de semenciers. Et enfin cette dernière décision de la cour de Justice européenne qui est un nouveau pas dans la marchandisation : après l’école, le corps et le trafic d’ovocytes et la vente d’organes, c’est la marchandisation de la nature qui est en jeu.
On comprend que Kokopelli se sente menacé et appelle à ce qu’on les soutienne, “car il n'est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité“.
Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche, sous les précédents gouvernements de droite, nous a dit pouvoir compter sur son soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant qu'elle transforme ses promesses en actes.Source : Le Nouvel Observateur.
Vandana Shiva, la Gandhi verte :
Figure de proue parmi les personnalités de la lutte altermondialiste, l’Indienne Vandana Shiva est connue pour sa lutte dans le domaine de l’agroalimentaire, particulièrement sa farouche opposition à l’hégémonie des OGM (organismes génétiquement modifiés) imposés par les multinationales, et proposant notamment une acception élargie de la conception de souveraineté. L’œuvre des multinationales grossistes en semences, dénonce-t-elle, rend en effet les agriculteurs dépendants de ceux-là et a notamment résulté, en Inde, au suicide de quelque 250 000 agriculteurs.
Si la cause que défend Mme Shiva est encore loin d’être gagnée, celle-ci a néanmoins remporté quelques conséquentes batailles au long des quelque 25 années que compte la lutte qu’elle mène encore à ce jour. Un quart de siècle d’un combat qui a valu à cette femme d’exception d’être honorée du Right Livelihood Award et, également, de se voir qualifiée par le magazine Time d’« héroïne de l’Environnement », ou encore par Asia Week d’« une des plus puissantes communicatrices d’Asie ». Une héroïne qui espère toutefois arriver à ses fins sans l’utilisation de la violence et qui, comme le souligne José Bové, est « probablement aujourd’hui la meilleure incarnation de l’héritage spirituel de Gandhi ».
Défenseur de l’environnement, ainsi que partisane occasionnelle de la désobéissance civile, elle était prédestinée à être l’une et l’autre puisque, née à Dehradoon, à quelque 230 kilomètres au nord de New Delhi, Vandana Shiva est la fille d’une inspectrice de l’Éducation nationale qui fut également membre d’un mouvement luttant contre l’agriculture intensive, ainsi que d’un conservateur des forêts ayant fait une grève de la faim et de la soif en faveur de l’égalité des sexes. Dans un premier temps, la route qui mènera la jeune fille d’alors à la lutte altermondialiste sera toutefois celle de l’apprentissage, soit un certain nombre d’années passées sur les bancs de diverses universités qui aboutiront à une flopée de diplômes : physique, philosophie des sciences, recherche interdisciplinaire en sciences, technologie et police environnementale, autant de connaissances qui ne lui seront pas inutiles au cours de son futur engagement. Connaissances qui, précisons-le, seront le complément d’une éducation fondée sur des conditions de vie simple, et notamment : végétarisme, non-alcoolisme, sobriété vestimentaire au sein d’une famille s’efforçant, par ailleurs, de produire elle-même la plus grande partie de son alimentation.C’est au début des années 70, au cours de sa formation de philosophie des sciences, que la jeune physicienne vénérant alors Einstein, est mise en garde par sa sœur, étudiante en médecine, contre les dangers de la technologie nucléaire. Lorsqu’elle s’en informe auprès de ses collègues de l’élite nucléaire, la réaction, insouciante, voire irresponsable de ces derniers, n’est pas sans l’étonner. Et en 1973, lors de sa formation en philosophie des sciences, au Canada, elle réalise à quel point la recherche scientifique peut être réductionniste… En 1978, sa soutenance de thèse à peine terminée, la jeune doctorante rentre au pays afin de retrouver ses sœurs de lutte du mouvement Chipko, dont les réunions ont lieu chez sa mère – comme c’était déjà le cas avant son départ pour l’université. Là, en montagne comme aux champs, elle ne tarde pas à se rendre à l’évidence des compétences scientifiques de haut niveau des paysannes, notamment en matière d’écosystèmes. En 1981, le rapport qu’elle rend au ministère indien de l’Environnement concernant les effets de l’industrie minière sur le milieu dans la vallée de Dun suscite, de la part de la Cour suprême, le verdict suivant : « Quand le commerce détruit la vie, ce commerce doit cesser et la vie continuer. » Ce qui ne change cependant rien à la situation, puisque les mines poursuivent leur activité sans être inquiétées outre mesure.
Vandana Shiva et Pierre Rabhi.Chaîne de solidarité
En 1982, Vandana Shiva se lance dans la création d’une Fondation de recherche pour la science, la technologie et la gestion des ressources naturelles, alors que son étude commandée par les Nations unies aboutit à l’ouvrage intitulé « La violence dans la révolution verte ». Ouvrage dans lequel elle démontre que cette modernisation de l’agriculture détruit la sécurité alimentaire des paysans, favorisant le terrorisme et la violence dans le Penjab. Cinq ans plus tard a lieu le premier débat mondial, auquel participe Vandana Shiva, sur les modifications génétiques et le refus des brevets sur le vivant, au moment où les paysans sont sur le point de voir supprimer leur ancestrale liberté de conservation, d’échange et de vente de leurs semences. Or, les semences constituent tout simplement la première étape de la chaîne alimentaire, et l’emprise des multinationales sur ce domaine représente donc un danger majeur d’insécurité alimentaire et économique. « Comment les industriels peuvent-ils continuer à vendre des semences aux agriculteurs si ces derniers peuvent les produire eux-mêmes ? En leur interdisant tout bonnement de semer librement ce qu’ils récoltent ou ce qu’ils échangent ! », s’insurge-t-elle. Vandana décide alors de se lancer dans la protection des variétés locales de graines et fonde l’association Navdanya, qui se pose comme garante de la souveraineté alimentaire du pays. L’objectif principal de Navdanya est de pourvoir en semences les agriculteurs, qui doivent à leur tour s’engager à en reproduire et à en renvoyer par la suite à l’association, ou à en donner à d’autres agriculteurs qui, à leur tour s’engagent à faire de même, créant ainsi une chaîne de solidarité agricole.
Un demi-siècle après le Mahatma Gandhi, qui avait sous l’occupation anglaise incité les Indiens à la « désobéissance du sel », Vandana lançait à son tour la Bija Satyagraha, une « désobéissance des semences ». Selon celle-ci, quels que soient les accords internationaux que signerait l’Inde, les paysans devraient continuer à conserver et reproduire leurs propres semences, comme ils l’avaient fait depuis des millénaires. En 1993, l’altermondialiste reçoit le Right Livelihood Award, communément appelé en français “prix Nobel alternatif”, créé en 1980 par Jakob von Uexkull et qui distingue « les personnes apportant des réponses pratiques et exemplaires aux défis les plus urgents auxquels les hommes doivent faire face ». Ce prix fait référence à l’un des grands principes du bouddhisme, selon lequel chacun doit être responsable de ses actes et ne doit prélever que la part des ressources naturelles dont il a besoin.
Université de la Terre
En 1995 l’association Navdanya fait l’acquisition de 8 hectares de terrain où sont mises en cultures des centaines de variétés de millets, de céréales, de graines oléagineuses, de légumes ou encore de plantes médicinales, ainsi que plus de 250 variétés de riz et 75 de blé. Quelques années plus tard, la surface du site passe de 8 à 18 hectares. Et en 2002, c’est la création de Bija Vidyapeeth (« école de la semence » en hindi), une université de la Terre où sont notamment enseignées la gestion de l’eau, la vie des sols, la cuisine écologique, la souveraineté alimentaire, mais aussi la non-violence, ou la pratique de l’activisme, dont Vandana devient avec l’expérience une pratiquante avertie. C’est elle qui est en effet à l’origine du tout premier rassemblement anti-globalisation d’octobre 1996, à Bangalore, mouvement que d’autres reprendront à leur compte pour créer notamment les rassemblements de Seattle, Cancún et Gênes. En 2004 elle reprendra le flambeau aux côtés, cette fois, de José Bové et Maud Barlow, devant l’usine Coca-Cola de Plachimada, dans le Kerala, et obtiendra la fermeture de cette usine dont l’activité est des plus polluante. Infatigable dans le domaine de l’activisme, elle l’est aussi dans celui de la poursuite en justice, à laquelle n’hésitera pas à avoir recours, notamment en 2001, lorsque l’entreprise texane Rice Tec dépose un brevet afin de s’emparer du riz basmati, dont les caractéristiques viennent en fait des variétés traditionnelles de basmati développées par les paysans indiens au cours des générations, ce qui sera en effet, après cinq ans, le verdict de la Cour. Puis, c’est une victoire semblable, cette fois contre le géant W.C. Grace, qui tente de breveter le margousier, arbuste possédant des vertus antiparasitaires et insectifuges utilisées depuis des siècles par les paysans indiens, ce que Vandana et ses avocats mettront quand même une dizaine d’années à démontrer à la Cour.
Pour résumer la vision de l’altermondialiste : « Une poignée d’entreprises et de pays puissants cherche à contrôler les ressources de la Terre et à transformer la planète en supermarché dans lequel tout est à vendre. Ils veulent vendre notre eau, nos gènes, nos cellules, nos organes, nos connaissances, notre culture et notre avenir. Quand chaque aspect de la vie est commercialisé, tout devient cher et les gens sont appauvris, même s’ils gagnent plus d’un dollar par jour. » Défendre les droits de cette Terre-mère est donc aujourd’hui vital, pour la Planète comme pour l’humanité, poursuit Vandana Shiva, et il s’agit, ni plus, ni moins, « du plus grand mouvement pour la paix de notre époque. » Car, « si la population a accès à la terre, si les sols sont fertiles, les rivières propres, si les cultures perpétuent une tradition en produisant maison, vêtements et nourriture, s’il y a cohésion sociale, solidarité et esprit communautaire, avons-nous tant besoin d’argent ? » À méditer…
Critères faussement scientifiques
En 2012, lors de la onzième conférence de l’ONU sur la diversité biologique, l’Alliance pour la Liberté des Semences dénonçait l’atteinte à la biodiversité que représentent les semences industrielles. Leur monopole, soutient-elle, met en péril la diversité génétique, indispensable au maintien de la biodiversité. En effet, toute variété de semence inscrite dans un catalogue officiel de l’industrie semencière doit répondre au critère « DHS », soit être Distincte, Homogène et Stable. Or, souligne Vandana Shiva, « les semenciers font passer cette exigence pour un critère scientifique, bien que cela ne le soit pas ». Car, poursuit-elle, « si l’idée de stabilité concerne possiblement, par exemple, les machines, ce qui caractérise le vivant, c’est son adaptabilité ! ». Des semences « stables » ne présentent pas, en effet, de variabilité génétique, et n’ont donc pas de facultés d’adaptation à l’environnement, ce qui constitue en soi une menace pour la biodiversité.
L’activiste dénonce aussi les faux arguments donnés par l’industrie semencière pour justifier les OGM : « Les recherches dans le domaine n’ont pas pour but de résoudre le problème de la faim dans le monde ! » Mais de « légitimer, au nom des lois imposées par l’Organisation Mondiale du Commerce, le droit de déposer des brevets » et ainsi, toujours et encore, d’« obliger les agriculteurs à acheter des semences chaque année ».Source : Le Mauricien
"5
multinationales, des géants de la chimie devenus producteurs de semences,
contrôlent la moitié du marché et elles ont un projet :
devenir propriétaires des graines."
Cette phrase de la narratrice lors de l'introduction du documentaire résume parfaitement à elle seule la problématique liée aux semences et aux graines.
Et en France, le "Catalogue français des espèces et variétés" est un véritable scandale, une offense à la biodiversité, l'outil majeur des semenciers pour tuer les semences paysannes, car il définit devant la loi les graines qui sont autorisées à la vente. Et comble de malheur, il faut payer pour qu'une graine y soit référencée (toute graine doit subir des tests coûteux et se qualifier pour pouvoir y être inscrite), ce que les petits agriculteurs et semenciers ne peuvent évidemment pas se permettre, c'est fait exprès. Inique au possible et révoltant !
Idem pour les semences hybrides qui sont une injure à la Nature et au droit naturel du paysan de pouvoir ressemer l'année suivante car elles ont été volontairement été conçues pour être stériles, obligeant les agriculteurs à racheter des graines d'année en année. Un honte ! Comment l'État français peut-il autoriser une pareille ignominie ?!?!
Quand à Vandana Shiva et au Réseau des semences paysannes, leur combat est véritablement essentiel, capital, vital. Ce sont des chevaliers luttant courageusement contre les dragons que sont les grands semenciers qui n'ont qu'une idée en tête : créer une marché captif où les agriculteurs n'ont d'autre solution que d'acheter leurs graines car protégées par des brevets. Circulez, il n'y a rien à voir, vous êtes baisés.
Un documentaire exceptionnel, clair, didactique, percutant.
Un must à voir absolument ! Et à faire connaître au plus grand nombre afin que chaque citoyen soit au courant de cette guerre imployable contre l'humanité.
Nota Bene : pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son de cette vidéo de 5 dB.
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