LIENS & INFORMATIONS DIVERSES ET VARIÉES DU MOMENT |
Cette collection de vidéos a été mise à jour le Mardi 15 Avril 2025 à 7h 47m 32s
Les mots tapés dans les champs TITRE et/ou COMMENTAIRE, et qui doivent être séparés par des espaces, représentent des mots clés, partiels ou complets, qui peuvent ainsi être contigus ou disjoints dans le texte. Tri : Catégorie : Présentation du résultat : Normale En LISTE |
Empoisonnement public : "Endoc(t)rinement"
ou les incessantes pressions sur Bruxelles des lobbies de multinationales
pour autoriser les perturbateurs endocriniens pourtant dangereux pour la santé
Vidéo # 8069 en Français () insérée le Mardi 13 Octobre 2015 à 5h 50m 23s dans la catégorie "OGM, Produits Chimiques, Agriculture, et Alimentation"
Durée : 52 min 28 sec
Évaluation des visiteurs : Réception des données en cours... Si rien finalement ne s'affiche, c'est que le serveur de notation est actuellement indisponible. Réessayez ultérieurement.
Afin de ne pas désinformer autrui, merci d'avoir la gentillesse et la sagesse de ne voter qu'après avoir regardé entièrement cette vidéo. |
Cette vidéo est une super enquête de Stéphane Horel sur les dures luttes, à propos de la réglementation des perturbateurs endocriniens, que se font les lobbies d'industries et les commissions chargées de protéger la santé publique. Et tous les coups sont permis... Enfin, du moins pour les lobbies de ces industries.
Synopsis :
À Bruxelles, un compte à rebours a commencé. L'Europe avait jusqu'à fin 2013 pour définir précisément ce qu'est un perturbateur endocrinien, afin d'élaborer une réglementation pour les interdire. Les perturbateurs endocriniens sont ces substances omniprésentes qui compromettent la santé des enfants en piratant leur système hormonal. Mais cette promesse menace des intérêts colossaux. Les générations futures mandatent un bébé astucieux pour enquêter sur la bataille d'influence que se livrent industriels, scientifiques et ONG dans les coulisses de la démocratie européenne.
Fruit de 18 mois d'enquête, Endoc(t)rinement expose la complaisance d'institutions européennes perméables à l'influence de l'industrie. Attaque de chercheurs indépendants, instrumentalisation de la science, conflit d'intérêts : le film dévoile les stratégies des lobbys de la chimie et des pesticides, empruntées à l'industrie du tabac, pour court-circuiter la réglementation.
Source : Public Sénat.
La critique de Télérama :
La documentariste Stéphane Horel lance l'alerte : les leurres hormonaux sont dangereux pour la santé, mais les pouvoirs publics ne font rien. Son enquête dénonce le pouvoir des lobbys.
Les enquêtes sur les scandales de santé publique sont presque toujours post mortem, réalisées après que les échos d'une catastrophe sont parvenus aux oreilles de l'opinion. Le dernier documentaire de Stéphane Horel est une exception. Spécialiste des problématiques d'environnement et de santé, la journaliste a suivi « en live les opérations de lobbying de l'industrie des produits chimiques » auprès de la Commission européenne. « Je ne voulais surtout pas faire la chronique d'un désastre, insistet-elle d'emblée, mais plutôt un film lanceur d'alertes. » Après La Grande Invasion, en 2010 (1), où elle montrait comment une multitude d'objets issus de l'industrie pétrochimique – les plastiques contenant des phtalates, les biberons comportant du bisphénol A... – « cambriolent notre intimité » et piratent le système hormonal dès la vie fœtale, l'ancienne journaliste du Canard enchaîné a passé les deux dernières années à disséquer les âpres tentatives de réglementation des perturbateurs endocriniens.
Elle en dévoile les coulisses dans Endoc(t)rinement, son quatrième documentaire, décryptant la bataille d'influence à armes inégales que se livrent, à Bruxelles, au cœur des institutions européennes, industriels d'un côté, scientifiques et ONG de l'autre. Sur le pied de guerre, les lobbys de la chimie, du plastique et des pesticides emploient les mêmes méthodes que celles inventées par l'industrie du tabac à partir des années 1950 pour lutter contre des organismes de santé qui menaçaient leurs intérêts. Commencer par « fabriquer le doute », dépenser des fortunes en relations publiques pour remettre en cause des travaux scientifiques faisant autorité. Puis invoquer à tous crins la sound science – cette science d'idéologues, prétendument « raisonnée », qui fait primer son idée du progrès sur la santé.
En 2009, le Parlement européen avait pourtant décidé que les perturbateurs endocriniens, « présumés coupables » par d'éminents scientifiques, devraient être définis et réglementés d'ici à fin 2013. En jeu : l'encadrement d'un marché européen estimé de 8 à 10 milliards d'euros. « Les perturbateurs endocriniens remettent en cause la société de consommation. C'est pour ça que les industriels sont vent debout », résume Stéphane Horel. « La comparaison avec le changement climatique est pour moi fondamentale. Dans les deux cas, on fait appel à des scientifiques indépendants pour prouver qu'il y a un sérieux problème, mais la transposition du savoir scientifique en décision politique n'existe pas. [...] C'est un des symptômes majeurs du dysfonctionnement de la démocratie. » La science a beau parler, le politique ne bouge pas.
« La DG Santé et Consommation a empêché la DG Environnement de faire son job » Stéphane Horel.
Les choses seraient peut-être différentes si, à la Commission européenne, la direction générale de l'Environnement, responsable naturelle du dossier, avait toute latitude. C'est loin d'être le cas. Endoc(t)rinement apporte ainsi la preuve que la direction générale Santé et Consommation – « dont la porte est toujours grande ouverte à l'industrie des pesticides » – a court-circuité la DG Environnement. « La DG Sanco a empêché la DG Environnement de faire son job. » Pas très pressée que son travail de sape ne se voie à l'image, « elle m'a aussi refusé une interview en dernière minute et empêchée de filmer des plans dans ses couloirs », ajoute Stéphane Horel. Ultime manœuvre désespérée de la même direction pour freiner la remise du rapport de la Commission au Parlement européen : la demande d'une étude d'impact à l'été 2013. La Commission vient juste d'en accepter le principe en juin dernier, sous la pression de la France. Et il faudra au bas mot un an pour connaître les conclusions de cette étude.
Nul doute que le report de la décision finale arrange par ailleurs les États-Unis, puisque depuis l'été 2013 le pays négocie la création d'un traité de libre-échange transatlantique (Tafta) avec l'Union européenne. Son objectif : créer un grand marché de 800 millions de consommateurs et supprimer les entraves aux échanges commerciaux en alignant les réglementations sur le modèle américain. « Ces négociations ont participé à nourrir la conviction au sommet de la Commission européenne que la réglementation sur les perturbateurs endocriniens ne venait pas au bon moment, analyse Stéphane Horel. Comme les critères qui doivent définir les perturbateurs n'ont pas été décidés, les tractations peuvent avoir lieu en toute opacité dans le cadre du Tafta. » Le traité permettrait aux marchandises américaines – produits chimiques compris – de passer les frontières européennes.
Source : Télérama.
Bien qu'utilisant un prétexte un peu débile et infantilisant le spectateur (un bébé repartant dans le temps pour enquêter), cette vidéo est vraiment un excellent documentaire, sérieux et bien construit, sur l'enjeu énorme des perturbateurs endocriniens et le travail de lobbying et de sabordage d'une réglementation protectrice des consommateurs par les différentes industries impliquées, notamment celui de la chimie. Il met bien en lumière les différences entre les discours de ceux qui travaillent désintéressés pour l'intérêt général et la santé de tous, et ceux travaillant de manière intéressée pour des intérêts privés et du pognon, ainsi que les manœuvres déloyales au sein même de la commission et des Directions Générales officielles, "les DG". Cette lutte entre les DG, et l'étude d'impact commandée juste après par la commission (comme par hasard...), sont des marqueurs francs prouvant combien les instances de l'Union Européenne sont infiltrées et travaillées au corps par de puissants lobbies, ça fait peur...
Les perturbateurs endocriniens sont dangereux pour la santé, c'est aujourd'hui clairement établi par les très nombreux études scientifiques menées sur le sujet. Alors comment l'Europe peut-elle être influencée par l'industrie ? Parce-qu'on a autorisé le lobbying à Bruxelles, une activité perverse 100% incompatible avec la démocratie véritable. Lorsque Peter Smith, directeur exécutif du CEFIC, l'association professionnelle de l'industrie chimique européenne à Bruxelles, affirme que c'est l'exercice de la démocratie lorsque l'industrie chimique participe au débat, alors même que ces industriels et lobbyistes vendus ne représentent même pas 1 personne sur 100.000 en Europe, c'est du fouage de gueule ! Tu parle d'une représentativité démocratique... Si la démocratie était vraiment effective, JAMAIS ces gens ultra-méga-minoritaires, et seulement mus par leurs intérêts particuliers et leur cupidité, n'auraient le droit de citer. Et pourtant, ces enfoirés d'empoisonneurs publics influencent durablement les décisions politiques et la santé de centaines de millions de personnes en Europe !!! C'est dément... Un exemple type de mensonge, de désinformation, de manipulation de l'opinion publique, et de piratage de la démocratie. Vraiment inique et scandaleux !
Comme on peut bien le voir en bas à droite, les multinationales de la chimie
travaillent à fond pour dicter leur loi concernant le TAFTA.
L'entreprise privée non régulée
est devenue l'une des plaies majeures de l'Humanité.
Et les problèmes vont s'intensifier avec le TAFTA, ce traité de libre échange transatlantique négocié en secret de manière tout à fait antidémocratique, puisqu'il va instituer encore plus la dictature des entreprises, parce-que celles-ci pourront attaquer les États et les organisations institutionnelles, pour annuler leurs décisions, et même leur demander des dommages et intérêts. Hallucinant !
Un must dans son genre, tout à fait pertinent, clair, et exemplaire, qui vous montrera combien, dès que l'on aborde les intérêts privés dans une "démocratie", tout est biaisé et antidémocratique. C'est consternant.
On est mal barré..., à fortiori avec le TAFTA qui s'en vient.
À voir absolument !
À ne rater sous aucun prétexte.
Nota Bene :
|
n'hésitez pas à modifier les filtres de recherche, puis à cliquer ensuite sur le bouton [ Rechercher ] |
Pour toute question ou commentaire, n'hésitez pas à m'écrire en utilisant cette
[PAGE]
.