Cette vidéo est un extrait de l'interview par BFM TV et RMC de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement de Manuel Valls II, à propos du mouvement Nuit Debout.

 À cette occasion, elle nous livre quelques "perles" :

• "Il ne peut y avoir de suite que démocratique, qu'avec les règles de la vie politique telle qu'on la connaît." Ben voyons... Mais pour qui elle se prend ? Les gens sont libres d'organiser leur mouvement selon des règles qui sont différentes de celles appliquées dans cette si belle démocratie représentative.
• "Notre bien le plus précieux, c'est quand même notre démocratie représentative, c'est le suffrage universel. Il n'y a pas d'autre issue que celle-là." C'est sûr : avec une telle idéologie, on ne pourra alors jamais changer de système politique et passer, par exemple, à une sixième république. Et parler de bien le plus précieux, c'est se moquer du monde, quand on voit les dysfonctionnements de notre prétendue démocratie au profit de groupes d'intérêts et de lobbies de tous types, et la perte quasi-complète de pouvoir des citoyens.
• "Ce n'est pas de bon augure que d'espérer autre chose à terme que la démocratie représentative qui est la notre.": une déclaration type d'une partisan du statu quo. Surtout, ne rien changer, et surtout n'espérez pas que quoi que ce soit change : on veut garder le même système. Consternant...
• "Je pense qu'il n'y a pas de meilleur modèle que notre démocratie représentative." Vraiment ? Nous élisons des candidats que nous n'avons pas choisi (ils sont présélectionnés par les partis, les médias dominants, les multinationales et la finance, et les réseaux de pouvoir), qui une fois élus font tout le contraire de ce qu'ils se sont engagés à faire, des maîtres au pouvoir quasi-féodal qu'on ne peut ni révoquer si punir, mais vous trouvez Madame la ministre qu'il n'y pas de meilleur modèle possible ?

On peut être pour ou contre Nuit Debout, telle n'est pas la question. La problématique soulevée par ses déclarations qui laissent pantois, c'est la défense éhontée d'un système qui a montré ses limites, qui n'est ni démocratique, ni représentatif, qui est à bout de souffle, et dont de plus en plus de français ne veulent plus.

Être un partisan du statu quo, c'est être en faveur de la pérennité d'un système établi, alors même que le monde et la société sont remplis d'injustices et d'aberrations, et qu'il y a par conséquent un nombre incalculable de choses à améliorer, ou à changer radicalement.

Être un partisan du statu quo, c'est donc être un enfoiré de première qui veut défendre un système par essence injuste, et dont on profite.

Décidément, nous sommes entourés d'antidémocrates de tous poils qui défendent âprement leur chapelle avec une mauvaise foi et un mépris de toute valeur démocratique et éthique, c'est consternant. "Liberté, égalité, fraternité" n'a aujourd'hui, hélas, plus pratiquement aucun sens, aucune application concrète dans la vie politique française.

Une vidéo très révélatrice de la mentalité antidémocratique déplorable des gens au pouvoir (et ce n'est pas une question de droite ou de gauche, car à droite ce sont les mêmes salauds).

À voir !