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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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Droit des enfants - Urgent : échange enfant adopté...
News # 1052 insérée le 19 septembre 2013 dans la catégorie Humanitaire
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C'est la rentrée. On repart après quelques
hésitations et un sentiment parfois amer de redite. Mais, après tout, le combat
pour les droits de l'homme est sans fin; a fortiori celui pour la promotion des
droits de l'enfant. Les enfants roms ballottés de cabanes en bordures
d'autoroute en cabanes en bordure de voies ferrée et déscolarisés pour nombre
d'eux - une honte pour la France! - , les enfants rendus responsables de
l'insécurité - et si la délinquance juvénile baissait ?-, une loi famille en
perspective mais une mise à jour de l'ordonnance de 1945 pour revenir sur une
orientation dénoncée le temps d'une campagne, la revendication d'un droit à
l'enfant à tout prix, etc. Les prétextes ne manquent pas pour reprendre le bâton
de pèlerin : appeler l'attention, interpeller, décortiquer, expliquer, visiter
l'histoire et la géographie, avancer des postes, et faire débat pour nous
échappe . C'est parti pour 2013-2014.
L’agence Reuters a
révélé le 11 septembre l'existence d'un réseau de groupes Yahoo! et Facebook qui
permettent à des familles américaines connaissant des difficultés avec leur
enfant adopté de s’en séparer et à accueillir un autre enfant grâce à internet.
En premier réflexe on resterait de marbre. Quoi de surprenant venant pays où
notamment des enfants adoptables peuvent défiler sur des podiums dans des
supermarchés pour être proposés aux clients sans que quiconque s’en émeuve.
Liberté, liberté ! Cette pratique du "private
rehoming" (changement de foyer privé) serait, dixit les journalistes,
directement inspirée du marché des animaux de compagnie. Reuters a
passé en revue 5 029 annonces postées sur un groupe Yahoo! sur une période de
cinq ans. En moyenne, une offre de "rehoming" était postée par semaine.
La plupart des enfants sont âgés de 6 à 14 ans et ont été
adoptés à l'étranger (Chine, Russie, Ethiopie, Ukraine). Le plus
jeune enfant avait 10 mois. Elle est, bien sûr, illégale, même aux USA. Elle
doit surement relever de poursuites pénales. On conçoit certes qu’un "contrat"
puisse être passé devant un avocat, mais comment les
autorités pourraient-elles accepter les changements de filiation et d’identité
qui résultent de ces trocs ? Argument
avancé pour justifier ces pratiques : l’adoption se passe mal, les rapports
adoptants –adoptés sont difficiles. Il faut trouver une issue. Le mieux est de
se débarrasser de l’objet de déplaisir.. On n’a pas eu de mal à découvrir les
dessous de ces pratiques. Ainsi des personnes
pénalement condamnées pour pédophilie auxquelles leurs enfants avaient été
retirés se procuraient ainsi d’autres enfants et les violentaient. En tout état de cause on voit bien que les
précautions prises dans nos pays pour rapprocher un enfant sans famille de
personnes sans enfant sous l’autorité de la puissance publique - État et conseil
général – n’est pas si aberrante que cela quand régulièrement on dénonce le
parcours de combattant infligé à celui qui adopte. L’adoption reste bien la rencontre de personnes –
l’enfant et le adoptants – ayant eu des parcours difficiles sachant que la
rencontre elle–même peut être source de difficultés. Déjà les enfants sans famille ont une équation
délicate ne fut-ce que parce qu’ils n’ont pas toujours été conçus et accueillis
comme il aurait été souhaitable par leurs géniteurs. Ils ont pu être abandonnés
dans des conditions épiques, parfois violentés, souvent faire l’objet de
décisions administratives ou judiciaires plus ou moins chaotiques. Selon leur
âge ou leur développement ils peuvent avoir une mémoire de ces premières
séquences de leur vie, un attachement avec tel – parent ou accueillant – et ils
vont souvent subir l’orientation qui va être décidée parfois au prix d’une
nouvelle séparation. Certes, en France du moins, leur avis est recueilli jusqu’à
13 ans et ensuite il faut leur accord, mais c’est- bien une révolution qui va
leur être proposée. Parfois, "dans leur intérêt", ils quittent leur pays, leur
culture, leur langue première pour déboucher dans un univers totalement
différent où déjà leur nom sera modifié. La rupture peut être brutale. Les adoptants aussi ont pu avoir des parcours
plus ou moins fracassés. Bien évidemment la stérilité, souvent à l’origine de la
démarche d’adoption, n’est pas une tare, mais elle peut avoir été plus ou moins
bien vécue avec les traitements qui lui sont liés. Désormais le célibat subit ou
recherché qui explique l’absence d’enfant et la quête d’une adoption. Malgré
toutes les précautions prises il peut aussi se trouver dans le lot des personnes
soucieuses d’accueillir des gens sérieusement perturbés sur le plan
psychologique. Si on peut difficilement empêcher une personne perturbée de
concevoir un enfant, la puissance publique au nom de ses responsabilités à
l’égard des plus faibles se doit d’être particulièrement vigilante quand il
s’agit de lui en confier un qui de surcroît à déjà été lui-même victime
d’accidents de la vie. La rencontre entre
l’adopté et celui, celle ou ceux qui l’accueillent doit faire l’objet d’une
particulière vigilance, ne fut-ce que pour ramener la réalité au
regard des représentations que chacun à pu se faire. Il
peut y avoir un fossé entre l’enfant accueilli et celui qu’on s‘imaginait
accueillir ou plus encore celui que l’on désirait avoir naturellement.
C’est un enfant bien réel qui est adopté, pas l’enfant idéalisé ! Contrairement
à une idée reçue adossée au mystère de l’adoption – comment peut on faire sien
un enfant qu’on n’a pas conçu ou porté ? – la plupart
des adoptions se déroulent bien. On a pris des précautions et du
temps pour faciliter les rencontres; avec l’accompagnement de psychologues et de
travailleurs sociaux on a parlé la démarche. Un accompagnement se fait ensuite
pour dédramatiser cette nouvelle donne. Malgré cela il se peut, rarement somme
toute, que l’échec soit à la clé. Désormais, en s’en donnant les moyens, on peut
rompre de lien et en rechercher un autre. L‘adoption transnationale – que beaucoup nomment
adoption internationale – appelle à la plus grande vigilance dans la mesure où
peuvent intervenir des intermédiaires ayant peu de connaissances de l’enfant
adopté ou des "candidats à l’adoption". Et puis disons le tout net, en
arrière-fond – et pas si profondément – on entre dans des considérations
financières. Par-delà les dédommagements pour les soins prodigués et
l’entretien, il y a parfois les termes d’un marché de l’enfance. Plus que jamais les révélations de Reuters
doivent légitimer un accompagnement public à travers l’aide sociale à l‘enfance,
service départementalisé, et la justice des enfants qui bénéficient d’une
adoption. La procédure de sélection des personnes qui souhaitent adopter en
France ou à l’étranger est indispensable. Cet agrément est déjà de nature à
rassurer les autorités étrangères. Un contrôle judicaire à travers le parquet et
le tribunal est nécessaire pour éviter les trafics et manipulations ; un soutien
social sinon psychologique peut s’imposer dans les temps qui suivent l’accueil
de l’enfant. Tout simplement, en priorité l’adoption doit être
réfléchie comme la réponse apportée à un enfant; subsidiairement on prendra en
compte l’intérêt des adultes. Il n’y a pas de droit à adopter et il n’y en aura
jamais ; en revanche tout enfant sans famille à la
droit que la puissance publique se préoccupe de lui en rechercher une.
Ces données de bon sens doivent être réaffirmées haut et fort quand certains
voudraient voir consacré un droit à l’enfant et que trop pensent que les
services de l’aide sociale à l’enfance ou les pays en développement recèlent
d’innombrables enfants adoptables. L’adoption d’un enfant
doit se faire d’abord pour lui. Tant mieux si au passage elle répond
au désir d’enfant de celui qui adopte. On ne doit pas changer systématiquement
le nom de cet enfant et surtout nier son histoire. A l’adoption plénière qui
substitue une filiation à une autre, Il faut préférer l’adoption simple qui
ajoute un lien avec l’adoptant à la filiation première. Il faudra sûrement dans
les temps à venir inventer un dispositif juridique qui offre la stabilité du
lien créé et le respect du passé de l’enfant. Il faudra aussi tenir un langage de vérité, donc
une parole difficile à entendre : tous ceux qui aspirent à être parents n’y
parviendront pas. Il ne faut pas leur donner de faux espoirs à travers une
pseudo-réforme de l’adoption ni même un discours sur le recours tout azimut aux
sciences de la vie. Les politiques d’aujourd’hui ne doivent pas renouveler les
erreurs de ceux d’hier. Des frontières s’imposeront quand tout simplement elles
n’existent pas du fait des ré alités de la vie. A défaut on fera à nouveau
souffrir des personnes en manque d’enfants. Alerté par l’enquête de
Reuters, Yahoo! a immédiatement fermé le groupe en question. Facebook s’y est
refusé. Pour une porte-parole du réseau social,
"Internet est un reflet de la société et les gens l'utilisent pour toutes
sortes de communications, et régler tous types de problèmes, dont des soucis
très compliqués comme celui-ci." C’est un autre débat que celui du
rapport des réseaux sociaux avec la morale et l’éthique. Ici comme ailleurs avec
la presse écrite, parlé ou audiovisuelle – il faudra bien que les pouvoirs
publics nationaux et internationaux imposent des lignes rouges à ne pas franchir
avec des sanctions à la clé comme l’attaque au porte-monnaie ou la mort civile. Source : Le Monde du 19 septembre 2013 (http://jprosen.blog.lemonde.fr/)
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