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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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La Belgique envisage l'euthanasie pour les mineurs : une très mauvaise réponse au douloureux défi de la fin de vie d'un enfant malade
News # 1115 insérée le 01 décembre 2013 dans la catégorie Humanitaire
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Une commission
sénatoriale belge a adopté mercredi, à une large majorité,
Atlantico : La Belgique
pourrait prochainement étendre l’accès à l’euthanasie aux mineurs. Est-ce là le
meilleur moyen de gérer la fin de vie d’un enfant malade ? Alain de Broca :
La mort donnée n’est jamais une solution pour gérer une fin de vie. J'ai été
durant dix ans assesseur aux juges des enfants, et lorsque vous tuez quelqu'un,
même par accident, c'est un homicide. Ce n'est pas
parce que la mort est validée par des médecins, des spécialistes de la vie, que
l'acte deviendrait juste. Atlantico : Pour que cette
euthanasie soit réalisée, l’enfant devra bénéficier d’un accord parental. Un
parent peut-il vraiment donner l’accord pour abréger les souffrances de son
enfant ? Alain de Broca :
Effectivement, la souffrance des parents face à
leur enfant malade est insupportable. Il est aussi dramatique de voir
qu’il pourrait souffrir, c'est-à-dire avoir une existence difficile avec un
handicap sévère, ce qui amène à vouloir lui éviter cela. C’est la raison pour
laquelle en néonatalogie, on peut se poser la question, en cas d’enfant en soins
palliatifs, de la possibilité d’accéder à une demande
d’arrêt de soins thérapeutiques entraînant une survie artificielle. Chez les grands enfants, on est dans les mêmes
termes, lorsque l’enfant est trop fragilisé par une maladie incurable,
inexorablement fatale, avec risque vital - c'est à dire, qui fait entrer la
personne dans le champ des soins palliatifs pédiatriques. Dans ces situations on
peut, ou plutôt il faut se demander tous les jours à
quel moment on se place dans une obstination déraisonnable. C'est ce
que nous demande la loi Leonetti de 2005, qui permet d’accompagner au mieux les
enfants, leur famille, la fratrie et la famille élargie, pour vivre moins mal le
drame de la mort d’un enfant, en arrêtant les soins thérapeutiques qui
n’auraient plus de sens. Pour autant, on n'arrêtera jamais les soins de confort,
ou thérapeutiques qui apportent un bien être. Atlantico :
Cette extension de l’euthanasie aux
mineurs ne serait-elle pas plus un moyen d’abréger les souffrances des parents
que des enfants ? Alain de Broca :
Oui. Un enfant ne peut pas avoir envie de mourir.
En 30 ans d'exercice, je n'en ai jamais vu.
Mais il peut avoir envie de faire plaisir à ses parents. Il faut voir
comment, par loyauté, il va dire des choses qu'il pense que ses parents veulent
entendre. On s'aperçoit ainsi, par exemple dans les soins palliatifs que
certains arrivent à dire qu'ils n'ont pas mal alors qu'ils
se tordent de douleur parce qu'ils ont entendu leurs parents avoir peur de
l'usage de la morphine. Un enfant peut dire qu'il veut mourir mais je
pense que c'est d'abord une réponse à l'attente des parents, d'autant que
certains peuvent très bien dire devant eux qu'ils souffrent trop et qu'il vaut
mieux qu'ils meurent. Je ne remets pas en doute la parole de l'enfant mais elle
ne peut qu'être influencée par celle des parents, même si les questions
existentielles surviennent très tôt. L'enfant ne vit
que par le regard de ses parents. Atlantico :
Même s'il souffre énormément,
l'enfant ne peut pas désirer mourir ? Alain de Broca :
Du point de vue des douleurs physiques, on n'a heureusement
pas les mêmes niveaux de douleur chez les enfants que chez
les adultes. Ils souffrent, mais il est exceptionnel de ne pas
pouvoir atténuer quasi totalement les douleurs insupportables.
Les parents décuplent la douleur de leur enfant.
Ce n'est pas une critique des parents puisque,
quand on aime quelqu'un, on projette sur lui sa propre souffrance. La
prise en charge des douleurs intenses mène l’équipe à se mobiliser pour faire
une réunion de concertation pluridisciplinaire éthique comme le demande
l'application de la loi Leonetti et ainsi à trouver l’ajustement adapté. C'est pour cela qu'il faut parler longuement aux
parents, les accompagner. Quand la confiance a pu s’instaurer avec les équipes
pédiatriques, il n'y pas d'obstruction à l'accompagnement de la vie en sa fin.
Ce n'est pas la même chose. Cette fin sera naturelle : c'est la maladie qui
emporte l'enfant. Atlantico :
Est-ce que l'euthanasie de l'enfant
peut permettre aux parents de mieux appréhender le deuil ? Alain de Broca :
Certainement pas. Demander qu’une personne décède,
même si elle souffre, c'est à chaque fois un drame atroce. Dès lors
que l'on se sent responsable du décès, le deuil va être plus long. Parfois, il
ne peut même pas commencer tellement il est difficile à imaginer puisque dans
cette situation, la responsabilité en incomberait aux parents. On retrouve la
même situation dramatique pour certaines familles qui sont amenées à demander
une interruption médicale de grossesse pour le fœtus atteint d’une maladie
grave. Leur deuil est d’autant plus difficile qu’ils sont les demandeurs par
écrit d’arrêter la vie de leur fœtus. Atlantico :
L’application de l’euthanasie aux
mineurs est-elle juste d’un point de vue éthique ? Alain de Broca :
Si l’éthique est "comment respecter au mieux
l’humanité de l’être vulnérable présent devant un soignant", je ne
vois pas bien comment la mort donnée, l’infanticide ici, s’intègre comme une
réponse à la définition de l’éthique. Source :
Atlantico du 30 novembre 2013 (http://www.atlantico.fr/decryptage/belgique-envisage-euthanasie-pour-mineurs-tres-mauvaise-reponse-au-douloureux-defi-fin-vie-enfant-malade-alain-broca-913056.html)
une proposition visant à étendre aux mineurs atteints d'une maladie incurable la
loi légalisant l'euthanasie.
Le texte sera soumis, probablement dans les prochains mois, au vote des deux
chambres du Parlement.
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