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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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La criminalité environnementale explose
News # 1256 insérée le 25 juin 2014 dans la catégorie Environnement
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Satao était l'un des plus grands éléphants
d'Afrique. Il a été tué le 13 juin, dans la réserve naturelle de Tsavo, dans le
sud-est du Kenya. "Il a succombé aux flèches
empoisonnées d'un braconnier, dont l'activité répond à une demande apparemment
insatiable d'ivoire dans des pays éloignés, dénonce dans un communiqué
l'organisation pour la protection de la vie sauvage Tsavo Trust. Une perte
immense pour que quelqu'un puisse avoir un bibelot au-dessus de sa cheminée."
Une carcasse
d'éléphant dans la réserve naturelle de Tsavo, au Kenya, le 19 juin La mort de cet éléphant rejoint
la longue liste des crimes environnementaux, si juteux
qu'ils pourraient devenir plus rentables que les trafics de drogue ou d'armes.
Ces nouveaux secteurs émergents de la criminalité mondiale représentent 213
milliards de dollars (environ 156 milliards d'euros) de ressources chaque année,
selon Interpol. "C'est beaucoup plus que
l'ensemble des sommes, 135 milliards de dollars, dépensées par les pays
développés pour l'aide internationale en 2013 !", s'est ému Achim
Steiner, directeur général du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE),
en présentant un rapport réalisé avec Interpol et consacré à cette question,
mardi 24 juin, à Nairobi. 162 États sont réunis dans la capitale kényane
jusqu'au 27 juin, à l'occasion de la première session de l'Assemblée des Nations
unies pour l'environnement (ANUE). Le commerce des éléphants, comme celui de
nombreuses autres espèces menacées, faune et flore, constitue non seulement
un crime au regard de la biodiversité dont
hériteront les générations futures, une hérésie pour le développement économique
et social de nombreux pays, mais surtout une véritable
menace pour la sécurité de régions entières. "CRIMES PLUS ACCESSIBLES ET
PLUS RENTABLES" "Les exemples sont nombreux où
les réseaux criminels sont impliqués dans ces trafics, a expliqué au Monde David
Higgins, représentant Interpol à cette assemblée de Nairobi. Des groupes armés,
parfois des terroristes, ont besoin de se financer et peuvent vendre des êtres
humains, de la drogue, des armes ou commettre des crimes environnementaux s'ils
sont plus accessibles et plus rentables." En Colombie, les Forces armées révolutionnaires
de Colombie (FARC) auraient pratiqué le trafic
d'oiseaux protégés ; au Congo, l'ivoire et
le charbon de bois financeraient des milices. En Somalie, au Soudan,
en République centrafricaine, au Mali, au Niger… là encore l'ivoire et, surtout,
le charbon de bois. En Afrique, 90% du bois consommé est destiné au
chauffage sous la forme de charbon. "Le besoin de cette
énergie va croissant, il est lié notamment à l'urbanisation massive et le
commerce illégal représente une perte de 1,9 milliard de dollars [1,4 milliard
d’euros], chaque année, pour les pays africains, estime Christian Nellemann,
responsable du rapport pour le PNUE. Les groupes armés locaux pourraient tirer
de ce trafic de charbon de bois jusqu'à 289 millions de dollars par an."
Dépôt de
charbon de bois à Burgabo, dans le sud de la Somalie Le rapport précise que, selon l'Organisation des
Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),
la production de charbon de bois a atteint 30,6 millions
de tonnes en Afrique en 2012. Quelque 1 900 trafiquants auraient été
identifiés pour seulement 300 officiels dans le commerce d'exportation.
"Des images par satellite indiquent un vaste trafic
illicite, impliquant des exploitations de bois illégales dans des zones
protégées", écrivent les auteurs. Les sommes que ces
exportations illégales représentent, à destination notamment de
l'Arabie saoudite, d'Oman, du Yémen, etc., seraient
équivalentes à celles du marché de l'héroïne en Afrique de l'Est combiné à celui
de la cocaïne en Afrique de l'Ouest. De quoi mieux comprendre
la montée en puissance de ces crimes environnementaux
qui, selon M. Higgins d'Interpol, auraient été
multipliés par 5 au cours des 20 dernières années. Mais il reste difficile de dresser un
portrait-robot de ces nouvelles mafias. Les anciennes, comme en Italie, tirent
depuis longtemps une partie de leurs revenus du marché des déchets. Les Russes
se sont tournés depuis longtemps dans le commerce illégal d'esturgeon et de
caviar, tout particulièrement dans la République du Daguestan. Les nouveaux réseaux criminels se sont
spécialisés, selon Interpol, dans l'ivoire, le bois tropical ou certaines
espèces utilisées par l'industrie pharmaceutique ou la médecine traditionnelle :
reptiles, singes, poissons, antilopes, tigres, pangolins, etc. "UN ÉLÉPHANT VAUT-IL PLUS
MORT QUE VIVANT ?" Des sommes considérables échappent ainsi aux
économies souvent chancelantes des pays en voie de développement. Un argument
qui, espère le Programme des Nations unies pour l'environnement, devrait
convaincre les pays à intensifier la lutte contre les trafics.
"Il s'agit d'avancer dans la circulation et l'échange d'information pour être
plus efficace. Nous avons déjà défini quelles sont les espèces menacées, nous
connaissons la nature de ces crimes environnementaux, précise Achim Steiner.
Mais certains pays n'ont pas toujours les moyens de lutter. Quand vous voyez
ceux employés contre le trafic de drogue en Amérique centrale et aux États-Unis
et le bilan souvent décevant, vous pouvez imaginer ce qu'il va falloir investir
et le temps nécessaire pour obtenir des résultats contre les crimes
environnementaux." A l'occasion de cette première session de
l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, un symposium mondial sur la
primauté du droit en matière d'environnement devait inviter, jeudi 26 juin, les
présidents de cour suprême, les juges, les procureurs généraux, les praticiens
et les experts à discuter des voies et des moyens par lesquels le développement
et la mise en oeuvre du droit environnemental doivent déboucher sur des
résultats "justes et équitables, notamment des lois
appropriées et réalisables". Reste une question : comment évaluer la valeur
d'un animal, d'un arbre, d'un écosystème autrement que par son prix sur le
marché ? "Un éléphant vaut-il plus mort
que vivant ?, s'interroge David Higgins. Couper du bois rapporte à l'économie
locale, mais un glissement de terrain favorisé par la déforestation qui détruit
un ou plusieurs villages n'est-il pas plus coûteux ?" Source : Le Monde du 25 juin 2014 (http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/25/la-criminalite-environnementale-explose_4444831_3244.html#xtor=AL-32280515)
(Reuters/NOOR KHAMIS)
(AFP/CARL DE SOUZA)
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