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Bonne lecture !

L'Allemagne serait-elle ces jours-ci en train d'orchestrer un étonnant retour vers le passé ? Visé à plusieurs reprises par des enquêtes de la part de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), le pays envisage aujourd'hui très sérieusement de sécuriser ses échanges en ayant recours à la bonne vielle machine à écrire qui pourrait se substituer aux envois d'emails.

Éviter tout risque de piratage de documents

Après le vol de millions de data, les écoutes téléphoniques et plus de 300 rapports rédigés à propos de la chancelière Angela Merkel, l'Allemagne préfère aujourd'hui jouer la carte de la prudence et de la sécurité. Pour cela, les dirigeants du pays tentent ces jours-ci de mettre en place des stratagèmes plus ou moins cocasses pour éviter à l'avenir que leurs échanges ne soient encore interceptés par l'Agence nationale de sécurité américaine.

C'est dans ce conteste de défiance que Patrick Sensburg, le rapporteur de la commission parlementaire allemande qui enquête actuellement sur cet espionnage de grande envergure commis en Allemagne, a expliqué comment lui et ses collaborateurs s'y prenaient pour tenter de sécuriser leurs échanges.

"Nous devons nous assurer que nos échanges internes sont sécurisés, que nos emails sont cryptés, que nos téléphones le sont aussi ainsi que d'autres procédures que je ne peux pas préciser ici", a expliqué cette semaine à la chaîne publique ARD, Patrick Sensburg. Pour se faire, l'homme raconte que celui-ci envisage de taper bientôt ses rapports sur une machine à écrire, "et pas un modèle électronique", préfère-t-il préciser.

De la musique jouée durant les réunions

Outre cette étonnante mesure de précaution envisagée par Patrick Sensburg, celui-ci lors de ses réunions avec les huit députés du Bundestag, réalise déjà des opérations dans le but de barrer la route aux espions.

Comme le note le quotidien Süddeutsche Zeitung, avant chaque réunion, les participants sont ainsi encouragés à déposer leurs smartphones et leurs ordinateurs dans une boîte métallique afin d'éviter toute communication avec l'extérieur. Puis, le rapporteur de la commission fait jouer "le concerto pour piano en la mineur d'Edvard Grieg", afin de couvrir les voix durant le temps que dure le meeting.

La semaine dernière, Berlin a fait expulser d’Allemagne le responsable des services secrets américains, quelques jours après la révélation d'un nouveau scandale d'espionnage visant notamment cette enquête parlementaire menée par Patrick Sensburg.

Source : Gentside du 20 juillet 2014 (http://www.gentside.com/espionnage/allemagne-pour-eviter-l-039-espionnage-les-dirigeants-veulent-revenir-a-la-machine-a-ecrire_art63668.html)

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