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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Y a-t-il une "saison" des volcans ?
News # 1400 insérée le 01 octobre 2014 dans la catégorie Environnement
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L'éruption du
mont Ontake au Japon fait l'actualité de ce week-end. Mais il ne faut pas
oublier pour autant celle, toujours en cours, du volcan islandais Bardarbunga
dont les particules retombent en Belgique et sur le nord de la France, ni les
milliers de Philippins qui viennent d'être évacués sous la menace d'une
explosion du Mayon, ni les laves du Kilauea à Hawaï dont la progression vers des
habitations a continué au cours des derniers jours, ni l'éruption spectaculaire
du Tavurvur en Papouasie-Nouvelle-Guinée il y a un mois, etc. La Terre est une
planète volcanique. Tous ces événements sont-ils le signe d'une activité normale
? Ne s'agit-il là que d'une coïncidence, de l'illustration de la capacité du
cerveau humain à établir des liens, parfois factices, entre différents éléments
? Ou bien y a-t-il autre chose, une sorte de "saison" des volcans ?
Éruption du
Mont Ontake au Japon, 2014
C'est la question qu'a posée il y a quelques
jours, sur le site "The Conversation", le jeune volcanologue britannique Robin
Wylie qui prépare une thèse sur les laves de l'Etna à l'University College de
Londres. Par "saison", il ne faut évidemment pas
entendre une période particulière de l'année, mais plutôt des conditions
spéciales propices à une floraison d'éruptions volcaniques de par le monde.
L'hypothèse peut sembler osée car quel phénomène de très grande envergure serait
capable d'agir à l'échelle de la planète et sur des volcans distants les uns des
autres de plusieurs milliers de kilomètres ? S'appuyant sur de récents travaux
de géophysique, Robin Wylie en cite deux.
Dans une étude, publiée en février par la
revue scientifique Terra Nova, d'autres scientifiques italiens ont voulu
aller plus loin et voir si l'on pouvait trouver un
lien, dans l'histoire récente, entre les modifications de la vitesse de
la rotation de la Terre et les grands événements volcaniques connus.
Ils ont ainsi mis en regard plusieurs jeux de données à commencer par
celui du Service international de la rotation terrestre et des systèmes
de référence (IERS), qui mesure très précisément les variations de la
longueur du jour, et la liste historique des plus grandes éruptions
volcaniques depuis 1750. Certaines éruptions ayant pu échapper aux
scientifiques des siècles passés en raison de leur éloignement, cette
liste a été complétée avec les données sur les aérosols volcaniques
soufrés retrouvés dans des carottages de glace en Antarctique et au
Groenland. Résultat de l'exercice : les chercheurs ont
constaté un "parallélisme grossier" entre les courbes, parallélisme qui, sur le
plan statistique, peut difficilement être dû au hasard. Ils précisent ainsi qu'une
éruption volcanique majeure a le plus de chance de se produire au moment où les
variations de la longueur du jour sont les plus importantes. Mais
l'étude ne s'arrête pas là car ses auteurs se sont aperçus que l'interaction
pouvait aussi marcher... dans l'autre sens, les volcans
jouant sur la longueur du jour en modifiant les conditions climatiques.
On sait en effet que l'injection de sulfates dans la stratosphère lors d'une
puissante éruption volcanique a un effet notable sur le climat en renvoyant dans
l'espace une fraction des rayons du Soleil qui atteignent la Terre. L'exemple le
plus célèbre est le cas du volcan philippin Pinatubo
dont l'éruption en 1991 a provoqué un refroidissement planétaire d'un demi-degré
Celsius. L'étude de Terra Nova a pour mérite de souligner que les
interactions entre ce qui se passe à la surface de la Terre et ce qui se passe
en-dessous sont complexes et fonctionnent dans les deux sens.
Éruption du
volcan Pinatubo en 1991 On en arrive ainsi à la
seconde cause mise en avant par Robin Wylie puisqu'il s'agit de
l'hypothèse selon laquelle un réchauffement du climat
pourrait avoir des conséquences directes sur la recrudescence des éruptions
volcaniques. Cela passe par la fonte des glaciers et des calottes
polaires. On a ainsi pu constater que la fin de la
dernière période glaciaire avait été accompagnée et suivie par une sorte
d'effervescence volcanique avec, selon les auteurs, de 2 à 6 fois
plus d'éruptions. Une étude a même montré qu'en Islande, le taux d'éruptions
avait pu être multiplié par 100. Le mécanisme est assez simple :
avec la disparition de la glace qui pèse sur la croûte
terrestre, la pression sur le manteau se relâche, ce qui donne un coup de fouet
à la production de magma tout en facilitant son accès à la surface. Ceci dit, comme Robin Wylie prend bien soin de le
préciser, "le lien entre le changement climatique et le
volcanisme est mal compris. De nombreux volcans ne semblent pas être touchés. Et
ce n'est pas non plus d'une urgence particulière aujourd'hui, même si nous nous
dirigeons vers un futur sans glaces. L'augmentation de l'activité volcanique
peut survenir des milliers d'années après la fonte des glaciers. Cependant, même
s'il ne constitue pas un danger dans l'immédiat, cet étrange effet nous rappelle
à quel point notre planète peut répondre au changement de manière inattendue." Source : Le Monde du 28 septembre 2014 (http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/09/28/y-a-t-il-une-saison-des-volcans/)
La première cause
possible est d'ordre astronomique puisqu'il s'agit des variations de la
vitesse de rotation de la Terre. Celle-ci est influencée par un
certain nombre de phénomènes, comme la dissipation de l'énergie liée aux
marées, les frottements dus aux vents ou aux courants océaniques, le jeu
entre les différents constituants de l'intérieur de notre globe... La
Terre n'étant ni parfaitement sphérique ni homogène, de nombreuses et
complexes interactions entre ses constituants perturbent sa vitesse de
rotation. Pour le dire plus simplement, d'une année sur l'autre la
longueur de la journée varie. C'est imperceptible, en général de l'ordre
de la milliseconde par jour, mais cela justifie régulièrement l'ajout
d'une seconde intercalaire au 30 juin ou au 31 décembre pour faire
coller le temps astronomique à celui des horloges atomiques.
Cela semble presque anecdotique mais ces
changements de vitesse, même minuscules, impliquent des énergies
considérables. Une étude italienne de 2010 a ainsi évalué ces
énergies à plusieurs dizaines de milliards de milliards de joules, soit
un ordre de grandeur qui équivaut à celui de la consommation annuelle
d'énergie des États-Unis. Selon ces chercheurs, il y a de quoi alimenter
l'activité de la croûte terrestre.
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