La revue de presse de YellowGirl

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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015


Il est important de s'informer car un homme ignorant est en danger.

"L'ignorance est la mère de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor

Pour être capable d'exercer son sens critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la connaissance est une source de trésors inépuisables !

"La bataille contre l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama

Aussi, je vous propose une petite revue de presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts.

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Bonne lecture !


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  Hugues Duffau : "Le cerveau se répare lui-même"  

  News # 1404 insérée le 05 octobre 2014 dans la catégorie Santé  



Lauréat de l'équivalent du prix Nobel en neurochirurgie, Hugues Duffau affirme dans le numéro d'octobre de la revue Brain que
la zone de la parole dans le cerveau n'existe pas. Il développe son propos pour L'Express.

Son souci de la discrétion frise la pathologie. On ne voit jamais le Pr Hugues Duffau, en dehors des 40 congrès internationaux où il est invité chaque année à exposer ses travaux sur le cerveau. Il n'aime pas, dit-il, "jouer les vedettes".

Ce chirurgien de 47 ans a pourtant imposé dans le monde entier sa technique époustouflante consistant à retirer les tumeurs du cerveau sans endormir les patients, mais il se refuse à "parader" dans les couloirs du CHU de Montpellier en compagnie du photographe de L'Express. Il prend donc la pose dans son bureau, avec simplicité. Fier d'avoir reçu l'équivalent du prix Nobel en neurochirurgie, cet homme qui marche hors des sentiers balisés s'exprime d'une voix douce et égale.

L'air de rien, il assène dans la prestigieuse revue Brain, à paraître en octobre, que la zone de la parole - la fameuse aire de Broca - n'existe pas. Balayant d'un coup d'un seul 150 ans d'histoire de la médecine.

Il y a 17 ans, lorsque vous avez pour la première fois opéré une patiente par la chirurgie éveillée, imaginiez-vous qu'elle mènerait une vie normale ?

Je n'aurais pas osé en rêver. A mes débuts, les patients vivaient en moyenne 8 ans après leur diagnostic de cancer du cerveau, alors très pénible à annoncer. On les opérait endormis, en ôtant le minimum de la tumeur pour ne pas risquer de toucher une zone essentielle. Nous avions la hantise que le patient se réveille muet ou paralysé. A la longue, cette tumeur finissait par récidiver.

La chirurgie éveillée a tout changé. Je l'ai pratiquée pour la première fois sur une femme de 25 ans. Elle a repris son travail d'infirmière, elle est devenue maman. Sa tumeur s'est stabilisée sans jamais se montrer maligne. Je la revois uniquement pour des contrôles, à deux ans d'intervalle. A ce jour, j'ai opéré plus de 500 personnes, et 90% d'entre elles sont toujours de ce monde. Moins de 0,5% conserve des séquelles de l'intervention. L'ambiance a du coup radicalement changé dans les services comme le nôtre. Les patients ne se sentent plus aussi menacés, ils veulent surtout savoir s'ils pourront mener la même vie qu'avant.

Les tumeurs du cerveau sont-elles toutes opérables par votre technique ?

Oui, le plus grand nombre. J'interviens surtout sur les tumeurs qui naissent à partir de la glie, le tissu qui soutient et nourrit les neurones, d'où leur nom de gliomes. L'intervention donne de bons résultats pour ceux qui se développent lentement, dits "de bas grade". Ils laissent en effet le temps au cerveau de se réorganiser, de sorte qu'au moment où on les enlève les fonctions menacées - par exemple la parole ou le mouvement - se sont déjà déplacées ailleurs. Le cerveau se répare lui-même, dans une certaine mesure. La difficulté, pour le chirurgien, c'est que cet organe s'organise de manière différente chez chaque patient. Pour ne pas provoquer de séquelles, il doit donc trouver par quels chemins circulent les fonctions essentielles et les préserver de son bistouri.

Comment peut-on réaliser une opération à cerveau ouvert sur un patient sans l'endormir ?

Cet organe a la particularité de ne pas ressentir la douleur. J'ouvre d'abord la boîte crânienne à l'aplomb de la tumeur, sous anesthésie générale. Puis l'anesthésiste réveille le patient et, 2 heures durant, l'orthophoniste lui demande de nommer des objets, de compter, de bouger son bras. Pendant ce temps, je sonde la surface du cerveau avec un stimulateur électrique. Une légère décharge perturbe la zone en regard. Si le patient continue à parler et à bouger normalement, je sais alors que je peux intervenir sans dommage à cet endroit avec un bistouri à ultrasons. En revanche, si le patient confond les mots ou reste coi, je dépose un repère à l'emplacement testé pour me garder d'y toucher par la suite. Tel un géomètre-topographe, je dresse un relevé sur le terrain des fonctions présentes dans cette partie découverte du cerveau.

Quand vous commencez la chirurgie éveillée, en 1996, les autres praticiens doivent vous regarder bizarrement, non ?

A l'époque, je rentre des États-Unis, où je me suis formé à cette méthode. La chirurgie éveillée, cantonnée à l'épilepsie, n'intéresse pas grand-monde. Son maître, le Canadien Wilder Penfield, mort en 1976 à Montréal, est un peu tombé dans l'oubli. J'ai là [il désigne une bibliothèque fournie, derrière son bureau] une édition originale du Penfield de 1930, cadeau d'un confrère. Penfield mettait ses opérations à profit pour tenter de cartographier le cerveau humain. Il a été précurseur car, aujourd'hui, malgré le règne de l'IRM, cette méthode reste pour les chercheurs la seule façon directe de vérifier que telle fonction - le langage, la vision, la mémoire - dépend de tel réseau anatomique du cerveau.

Bref, en 1996, je suis le seul à croire au potentiel de la chirurgie éveillée, et certains confrères me soupçonnent de vouloir faire du sensationnel. Aujourd'hui, ça ne paraît plus fou à personne, au contraire. J'ai formé des équipes de 250 services de neurochirurgie originaires de 40 pays différents, et il s'agit désormais de la technique recommandée à l'échelle européenne.

Source : L'Express du 2 octobre 2014 (http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/hugues-duffau-le-cerveau-se-repare-lui-meme_1578825.html#xtor=AL-447)





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