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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
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critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Comment la couleur des médicaments peut booster leur efficacité
News # 1444 insérée le 26 octobre 2014 dans la catégorie Santé
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Des études
comme celle de chercheurs néerlandais ou français ont démontré que nous
associons des couleurs de médicament
Atlantico : Comment peut-on
expliquer que notre jugement sur l’efficacité d’un médicament varie en fonction
des couleurs ou de leurs nuances ? Par quels mécanismes neurologiques
sommes-nous plus enclins à choisir un médicament en fonction de sa couleur ? Bernard Roullet :
En premier lieu, il convient de distinguer en matière
de couleurs, le médicament en tant que tel (comprendre gélule, comprimé, ou
pastille) et le conditionnement (le packaging) qui le contient. Les effets propres se cumulent ou se chevauchent,
naturellement. Des études ont souvent porté sur la couleur du produit lui-même
et peu sur son packaging. J’ai co-publié en 2005 une étude (ayant fait l’objet
d’une communication aux USA) portant sur les effets de la couleur du
conditionnement médical et de la typographie de son nom commercial. L’article a montré que
la clarté et la saturation d’une couleur – en plus de sa teinte – induisaient
des perceptions différentes de potentialité (potency en anglais), c'est-à-dire
des attitudes différentes envers la puissance perçue du médicament.
Un indice composite à base de 8 items avait été conçu pour l’évaluer. De même,
une fonte (typographie et graisse) plus épaisse induisait une force perçue plus
grande de la part des sujets (cf. infra).
On peut imaginer que des causes multiples
expliquent ces effets. Des causes d’apprentissage
(environnemental et éducatif) et de modes, qui associent couleur et
signification (ou effet). Mais aussi, peut-être,
des causes évolutives qui ont fait associer pour l’homo
sapiens (et autres trichromates) des couleurs et des niveaux d’innocuité ou de
danger. Il ne faut pas être grand clerc pour voir le lien ancien
entre la couleur rouge et le crépuscule, l’incendie et le sang ; le bleu et
l’eau pure, le ciel dégagé. Les teintes ont donc des valences déterminées,
distinctes des facteurs culturels qui s’y greffent. Mais il existe deux autres
dimensions à la couleur : sa clarté et sa saturation (pureté, "densité" de la
couleur). Pour les mêmes raisons évolutives, le sombre est
inconnu et jugé plus menaçant que le clair, tandis que le "désaturé" est
lointain et inoffensif (qu’on pense à un paysage de collines : les plus
lointaines sont les plus désaturées). La couleur des médicaments
peut-elle aussi jouer sur l'effet placebo ? Depuis l’apparition de la médicine, l’apparence
d’un médicament a exercé un effet et joué un rôle dans la perception de sa
force, de sa potentialité. L’effet placebo ("je plairai" en latin) est reconnu
depuis Socrate. Le fait même de croire en son médecin
ou au traitement prescrit, participe du processus de guérison. Parmi les signes apparents,
l’apparence du médicament, c'est-à-dire forme et couleur
peuvent avoir une efficacité sur le traitement. Dès lors, si l’on est
convaincu qu’une gélule noire est "très forte", les effets réels seront mieux
potentialisés, voire amplifiés. Huskisson a montré en
1974 qu’un placebo rouge était aussi efficace (pour des douleurs modérées) qu’un
analgésique véritable. Des études de laboratoires plus récentes
obtiennent des résultats similaires (cf. infra). Par contre, des changements d’apparence
(génériques) peuvent susciter des effets inverses...
Quels sont les avantages et
les inconvénients de la différenciation des pilules en fonction de leurs
couleurs ? La couleur des médicaments impacte-t-elle aussi les usages et
pratiques des professionnels de la santé (médecins, infirmières, etc.) ? Et si
oui, comment ? En effet, la couleur des médicaments est
également une aide précieuse pour les équipes soignantes, ne serait-ce que pour
identifier précisément la molécule prescrite. Des études américaines (Institut de Médecine,
1999) ont découvert que des milliers de décès
interviennent à la suite d’erreurs médicales de posologie, du fait de la faible
discrimination entre dosages. Par exemple, certains produits appliqués en
intraveineuse ne se distinguent que par la mention de leur quantité de produit
actif. Un produit de Pfizer (Zithromax®) a pu susciter un moment des problèmes,
du fait de la ressemblance des flacons de deux dosages différents. La couleur du
comprimé lui-même est aussi à prendre en compte, au-delà de sa taille.
Les formes, textures et couleurs (en plus des
marques ou symboles imprimés) permettent aussi aux patients de « s’y retrouver »
dans leur traitement, en particulier pour les seniors et les déficients visuels.
Le problème est que parfois, les génériques recourent à des codes-couleurs
différents (raisons juridiques ou techniques), ce qui augmente alors la
confusion. Une étude récente de Kesselheim et ses collègues montre qu’en matière
d’antiépileptiques, le changement de couleur, plus que de forme, provoque de
dangereux manquements à l’observance. Bleu, rouge, orange, jaune,
vert, blanc… A quelles caractéristiques médicales sont associées chacune de ces
couleurs ? En quoi l'appartenance géographique et la culture sont des facteurs
déterminants ? Classiquement, chaque culture, chaque ethnie ou
langue, associe des couleurs à des concepts ou des symboles. L’orange est sans
doute apprécié en Hollande et vilipendé en Ulster catholique. De même, un bleu
outremer pourra apparaître "chic" en Europe mais méprisable en Inde (vana en
hindi signifie à la fois "caste" et "couleur" ; le bleu foncé ou le noir sont
associés aux "intouchables", la plus basse caste). Au-delà des associations évolutionnistes déjà
évoquées, il peut exister des classifications par couleur de classes
thérapeutiques (tonicardiaques, antihypertenseurs, anxiolytiques etc.). De Craen
et ses collègues avaient trouvé en 1996 que des couleurs "chaudes" (rouge,
orange, jaune) étaient associées à des médicaments stimulants, tandis que des
couleurs "froides" étaient associées à des médicaments tranquillisants. Notre propre étude de 2005 n’avait trouvé aucune
relation significative entre couleur (teinte) et classe thérapeutique. Tout au
plus pourrait-on imaginer des associations d’idées (hépatique et jaune ;
digestion et brun, cœur et rouge etc.). De fait, peu d’études ont porté sur
l’impact culturel des couleurs sur l’observance (respect de la prescription
médicale). Le viagra est
traditionnellement appelé « la pilule bleu », le Nexium est commercialisé comme
"la pilule pourpre»... La couleur a-t-elle un impact marketing sur la vente de
médicament ? Les laboratoires ont-ils intégré l'impact de la couleur pour
booster la vente de certains médicaments ? Parlera-t-on autant de la "pilule orange" de
Bayer (Levitra®) qui traite les mêmes affections que Viagra® ? On voit que la
communication média spécialisée et les RP pharmaceutiques (visites médicales
etc.) contribuent largement à la notoriété de certains produits et de leur
couleur. Les pays qui autorisent la publicité médicale
télévisée regorgent de ce type d’offres. La Commission Européenne avait à un
moment envisagé l’expérimentation de la publicité pour certains médicaments,
sans succès. Dans ce cadre plus commercial, ce sont les règles
du marchandisage (merchandising) qui priment : dans un
contexte d’offres parapharmaceutiques ou pharmaceutiques grandissantes en
libre-service, les packagings (forme, taille, couleur, marque, logo, graphisme,
texture) deviennent stratégiques dans l’achat prémédité ou spontané du
consommateur en officine, en attendant peut-être les grandes
surfaces… Source : Atlantico du 26
octobre 2014 (http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-couleur-medicaments-peut-booster-efficacite-bernard-roullet-1826402.html/page/0/1)
avec des effets spécifiques, bien au-delà de la notoriété de la marque.
Les réponses d'un chercheur en neuromarketing.
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