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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Les effets de la crise sur la scolarisation des enfants
News # 309 insérée le 08 juin 2010 dans la catégorie Humanitaire
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Quand l'économie mondiale est en crise,
l'éducation est "en sursis". Le diagnostic, peu optimiste, est
signé de l'ONG française Aide et action, présente dans 22 pays, qui, dans un
rapport publié à la fin mai et intitulé "Éducation, les cours chutent !",
évalue les dégâts des crises – économique et
alimentaire – sur la scolarisation des enfants. Ces données, recueillies à travers des enquêtes
menées entre décembre 2009 et janvier 2010 dans 8 pays (Inde, Madagascar, Togo,
Mali, Sénégal, Bénin, Niger et Burkina Faso), auxquelles Aide et action a ajouté
les faits compilés dans le rapport Éducation pour tous de l'Unesco, paru en
janvier dernier, montrent les risques énormes de
déscolarisation dans les familles, un risque multiplié par deux pour
les 20% les plus plus pauvres. Alors qu'il reste encore
72 millions d'enfants non scolarisés dans le monde
dont la moitié vivent en Afrique subsaharienne, les progrès engrangés année
après année depuis la mise en place des objectifs du Millénaire – 8 objectifs
que les États membres de l'ONU ont convenu d'atteindre d'ici à 2015, dont celui
d'"offrir à tous les enfants un enseignement
primaire gratuit et de qualité" – sont lourdement menacés sous le
triple effet de la baisse des aides au développement, des transferts financiers
et du ralentissement des échanges commerciaux. Ces vagues de déscolarisation sont par exemple à
l'œuvre au Bangladesh, où la hausse de la nourriture en
2007 et en 2008 "a forcé la moitié des ménages pauvres à retirer leurs
enfants de l'école, afin de réduire les dépenses". Car l'école,
dans la plupart des pays pauvres, même si elle est officiellement gratuite,
suppose des frais importants, comme ceux liés aux
fournitures et aux uniformes. Au Togo, "les trois quarts des
parents dépensent au moins un tiers de leurs revenus
pour les frais liés à l'éducation", et ce malgré l'instauration
de la gratuité depuis la rentrée 2008. Quand l'argent manque,
le travail des enfants redevient vital pour les familles. Au Burkina,
l'ONG note une augmentation de la "débrouillardise", en particulier pour
les jeunes qui étaient scolarisés dans l'enseignement secondaire. Ils sont
déscolarisés pour exercer de petits métiers
comme apprenti mécanicien, soudeur ou vendeur de mouchoirs en papier, complétant
ainsi un revenu familial singulièrement écorné par le chômage qui s'est envolé à
la faveur de la crise. Comme l'indiquait l'Organisation internationale
du travail dans son rapport 2009, 20 millions d'emplois
ont été perdus depuis le début de la crise, le nombre de chômeurs
passant de 190 à 210 millions. Parallèlement, le nombre
de travailleurs pauvres – ceux dont le revenu est inférieur à deux dollars –
pourrait atteindre 1,4 milliard, dont 60% de femmes. Sans aller jusqu'au tout ou rien, nombre
d'enfants, comme le montre les enquêtes menées dans les États du Tamil Nadu et
de l'Andhra Pradesh en Inde, où "40% des parents
mentionnent le travail ponctuel de leurs enfants dans l'agriculture,
55% d'entre eux déclarent que cet apport est essentiel pour subvenir aux besoins
de la famille" tandis que "24% expliquent ne pas
avoir assez d'argent pour payer les frais de scolarité". Souvent,
ces familles "choisissent" de faire travailler
un enfant pour permettre aux autres de continuer leur scolarité. Ces
"stratégies" mises en place par les familles jouent en défaveur des filles,
qui représentent 54% des enfants non scolarisés. Quand la crise sévit, elle ne dérobe pas
seulement l'emploi, ne réduit pas seulement les moyens de subsistance. Elle
provoque aussi un effet sur les esprits : celui de réduire à néant les espoirs
que fondent les parents sur les études. Pourquoi s'acharner à scolariser ses
enfants quand "les retours attendus en termes de travail et de revenus
s'amoindrissent" ? Les témoignages recueillis en Afrique de l'Ouest par Aide
et action vont bien souvent dans le sens de celui d'un père de famille burkinabé
: "Imaginez-vous un chef de famille qui se débrouille, qui a plusieurs
enfants à l'école, et dont les premiers n'ont pas glané un seul Franc...
Pensez-vous qu'au rythme actuel de la vie, où tout est cher, il aura les moyens
pour inscrire celui qui se laisse renvoyer ? Je pense que ce monde est fait pour
les riches. Gardez votre école et laissez nous notre rue pour nous débrouiller." Source : Le Monde du 4 juin 2010 (http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/06/04/les-effets-de-la-crise-sur-la-scolarisation-des-enfants_1368039_3244.html#xtor=AL-32280184)
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