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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015
Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger.
"L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor
Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables !
"La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama
Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts.
Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part.
Il était quasiment inévitable que les instances
internationales de la recherche agricole se retrouvent dans la mêlée actuelle
aux côtés des gouvernements et des investisseurs privés qui
cherchent des terres pour assurer une production
alimentaire à l’étranger. Après tout, voila où arrive en ce moment
une bonne partie de l’argent affecté à la "sécurité alimentaire" : une
foule de nouveaux projets destinés à acquérir et mettre
en exploitation d’immenses étendues de terres pour une production agricole à
l’étranger. GRAIN a identifié plus d’une centaine de transactions de
ce type, la plupart d’entre elles déclenchées par les crises alimentaire et
financière de la fin de l’année dernière.
Six mois plus tard, l’Institut international de
recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) a estimé que, effectivement,
15 à 20 millions d’hectares, essentiellement en Afrique
et en Asie, ont récemment été loués, achetés ou font l’objet de négociations
pour une production alimentaire destinée à d’autres pays. La Banque
mondiale a entrepris sur cette question une grande étude, qui bénéficie de
l’appui de la Banque puisqu’elle encourage le développement de la privatisation
et des agro-industries au Sud, et qui devrait être finalisée d’ici la fin de
cette année. L’accaparement des terres est même devenu
cette année un sujet récurrent dans la plupart des débats officiels
sur les politiques de sécurité alimentaire dans les plus hautes instances
politiques, que ce soit la réunion des dirigeants du G8, l'Union africaine ou
l'Assemblée générale des Nations Unies.
Des dizaines de milliards de dollars ont été
mobilisés jusqu’à présent, sur le papier pour la plus grande partie, pour
transformer ces transactions sur les terres en nouvelles
plantations productives. C’est de l’argent frais qui se répand par ci
par là dans un monde en proie à une famine croissante.
Il n’est pas douteux, donc, que les instituts de recherche qui développent de
nouveaux types de semences, de machines agricoles ou de technologies
d’irrigation dans le cadre de missions humanitaires, vont vouloir une part du
gâteau. Mais peuvent-ils se le permettre ? L’IFPRI, l’une des 16 structures de
recherche financées par le Groupe consultatif pour la recherche agricole
internationale (CGIAR) de la Banque mondiale, a fait bruyamment savoir en avril
dernier qu’il redoutait que ces opérations
d’accaparement de terres puissent se retourner contre leurs protagonistes et
qu’il essayait de promouvoir un certain nombre de principes qui en feraient des
accords "gagnant-gagnant". Toutefois, l’encre de cet appel à la
prudence n’était pas encore sèche que l'Institut international de recherche sur
le riz (IRRI), un centre du même groupement, commençait déjà à s’aventurer dans
les eaux troubles de l’accaparement des terres.
IRRI et Arabie Saoudite :
Un document interne, récemment mis en ligne
sur le site web de l’IRRI, révèle que l’Institut a conseillé
l’Arabie saoudite dans le contexte de sa stratégie
d’acquisition de terres agricoles à l’étranger pour sa propre production
alimentaire. Cette information apparaît dans le compte rendu
d’une réunion de mars 2009 à Riyad entre le Dr Robert Zeigler, le directeur
général de l’IRRI, et des représentants officiels du gouvernement et du
secteur privé saoudiens. L’IRRI, dont le siège est aux Philippines, est
souvent considéré comme le premier institut de recherche rizicole du monde.
L’Arabie saoudite est le troisième importateur
mondial de riz, et une bonne partie de ses projets agricoles à
l’étranger gravitent autour de cette céréale de base. Pour les Saoudiens,
les enjeux sont considérables. La facture des importations alimentaires du
pays devrait atteindre 15 milliards de dollars cette année, en hausse de 25%
par rapport à 2008.
Les notes sur ces discussions, prises par l’IRRI
et initialement mises en ligne sur son site web, révèlent que l’IRRI a
rencontré et conseillé le gouvernement d’Arabie saoudite et des sociétés
saoudiennes sur les pays où investir pour produire du riz. Elles indiquent
également que les deux parties ont travaillé sur une proposition visant à
formaliser le rôle de l’IRRI dans le développement et
la mise en œuvre des projets du royaume saoudien en matière de
riziculture à l’étranger.
"Le conseil de Bob [Zeigler] a été
d’investir dans des pays à faible densité de population et qui ont des
bonnes ressources et un climat propice à la production rizicole. Parmi les
pays potentiels mentionnés au cours de la réunion figuraient l’Éthiopie, le
Soudan et l’Égypte. Bob a également ajouté la Tanzanie, le Mozambique, le
Mali et le Sud du Brésil", selon les notes de la réunion dans les
bureaux du Dr Ahmed M. Al-Sadha.
IRRI et Foras :
L’IRRI a également eu une réunion avec Foras
International Investment Company, une autre entreprise qu’il avait déjà
rencontrée à une autre occasion aux Philippines. Selon le compte rendu de la
réunion établi par l’IRRI, Foras a informé le centre du CGIAR de son
achat de 500 000 ha de terres agricoles au Sénégal et
de 200 000 ha de terres agricoles au Mali pour la production de riz.
Les représentants de l’IRRI ont alors conseillé Foras sur son projet et
discuté de la participation de l’IRRI. Les représentants de Foras et les
gouvernements concernés n’ont pas encore à ce jour reconnu publiquement ce
transfert de terres, qui aurait évidemment des répercussions politiques dans
les pays concernés.
Foras est une filiale récemment créée de la
Chambre islamique du commerce et de l’industrie, financée par la Banque
islamique de développement, le gouvernement saoudien et des investisseurs
privés. Sa mission est de développer les investissements dans les pays
islamiques et elle joue un rôle particulièrement actif dans le soutien aux
objectifs des pays du Golfe en matière de production de denrées alimentaires
à l’étranger. Reuters a récemment rapporté que Foras gère un projet,
intitulé "7x7", qui, sur une période de 7 ans, prévoit la
production de 7 millions de tonnes de riz sur 700
000 hectares de terres, principalement au Sénégal et au Mali. La
Mauritanie, l’Ouganda, le Soudan et le Niger ont été évoqués parmi les pays
ciblés. Foras a commencé un projet pilote dans une exploitation rizicole de
2 000 ha en Mauritanie en 2008, supervisé par une équipe de consultants de
l’université thaïlandaise de Kasetsart.
Dans son compte rendu des discussions avec
la Banque islamique de développement, l’IRRI note que le "modèle Foras"
offre de "bonnes opportunités" de collaboration avec l’IRRI.
Ce soi-disant "modèle Foras" semble aller de
pair avec l’acquisition massive de terres de
rizières dans des pays africains, la réhabilitation de systèmes
d’irrigation existants et une agriculture mécanisée à grande échelle,
principalement pour une exportation vers les pays du Golfe. Une dépêche
Reuters du 3 août 2009 rapporte que des
représentants de Foras ont seulement déclaré qu’ils "cherchaient" des terres
dans 3 ou 4 pays, et ont refusé de préciser le type de titre de
propriété qui serait acquis pour ces terres.
Les notes de l’IRRI sur sa réunion avec
Foras, néanmoins, indiquent que Foras a déjà acheté des centaines de
milliers d’hectares de terres. "Le projet a déjà
permis l’acquisition de 200 000 ha au Mali, 500 000 ha au Sénégal et 10 000
acres au Soudan, et toutes ces terres seront aménagées pour la production de
riz", indiquent les notes.
Des agriculteurs expulsés
Même si elle n’est pas surprenante, la
participation de l’IRRI au projet très controversé du Royaume saoudien
d’externalisation de sa production alimentaire est très dérangeante, tout
particulièrement compte tenu du rôle privilégié de l’IRRI dans la définition
des programmes de recherche et développement pour les politiques agricoles
dans beaucoup des pays qui sont la cible de l’Arabie saoudite dans ses
efforts d’acquisition de terres agricoles. Elle
révèle un autre conflit d’intérêt pour une institution déjà enlisée dans les
controverses du fait de ses liens étroits avec des sociétés semencières
multinationales, comme Monsanto et Syngenta. Et elle est
embarrassante pour le CGIAR, qui pourrait donner l’impression de jouer une
stratégie de "bon flic – mauvais flic" dans la situation actuelle
d’accaparement des terres qui, après tout, représente la mobilisation d’un
financement nouveau non négligeable en réponse à la crise alimentaire
mondiale.
La Coalition paysanne d’Asie a déjà réagi à
l’annonce de la participation de l’IRRI à l’initiative saoudienne et a
accusé avec colère l’Institut d’expulser des
riziculteurs dans la mesure où ces projets leur volent leurs terres.
De son côté, en Afrique, la Confédération nationale des organisations
paysannes du Mali, qui fait partie du mouvement paysan international Via
Campesina, est engagée dans une lutte difficile contre un projet similaire,
dans le cadre duquel un fonds souverain libyen est
en train de prendre possession de 100 000 ha dans la zone Office du Niger
pour cultiver du riz. Au niveau régional, le Réseau des
organisations paysannes et de producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA) a
également protesté vivement contre les
accaparements de terres par des étrangers dans la région.
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