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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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Du jambon en éprouvette
News # 415 insérée le 02 septembre 2010 dans la catégorie Biologie
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Défi. Les Néerlandais clonent la chair de cochon.
A quand la viande in vitro dans nos assiettes ? Qui se souvient encore du
steak de pétrole qui faisait la une de tous les journaux
dans les années 70 ? C'était l'invention d'un Français qui avait
convaincu British Petroleum de construire une première "raffinerie" de
viande à cap Lavéra. En fait, la presse avait un peu rapidement baptisé
"steak de pétrole" de simples protéines obtenues en faisant croître des
bactéries sur du pétrole déparaffiné. C'était le POUP (protéines unicellulaires
d'origine pétrolière), essentiellement destiné à l'alimentation animale. Subitement, en 1976, BP jeta son "steak de
pétrole" à la poubelle. Officiellement, la compagnie britannique évoqua la
crise pétrolière qui en grevait le coût de revient. Foutaises ! En vérité, le
puissant lobby du soja américain avait eu la peau de ce dangereux rival. BP fut
"indemnisée" en recevant, notamment, l'autorisation d'exploiter une
concession pétrolière en Alaska. La Nasa prit alors le relais, mais avec une
plus grande ambition que de fabriquer des protéines. Ses chercheurs parvinrent à
cultiver du muscle de poisson rouge dans un milieu
artificiel. Mélangé à de l'huile d'olive et frit, cela donna une
sorte de croquette sans goût ni consistance, parfaite pour des astronautes en
mal de hamburgers... Aujourd'hui, c'est le gouvernement néerlandais
qui relève le défi. Mais, point de poisson, du porc !
Oui, du bon cochon produit en éprouvettes ! Il faut dire que ce pays
est submergé par 12 millions de porcs émettant un fleuve de lisier. En 1999,
après 25 ans de recherches, un homme d'affaires néerlandais nommé Willem van
Eelen brevette une méthode qu'il affirme capable de
fabriquer de la viande en sautant l'étape animale. L'homme s'était
juré de résoudre la faim dans le monde lorsqu'il crevait de faim dans un camp
japonais, lors de la dernière guerre mondiale. En 2004, sa société Vitro Meat BV
s'associe aux universités d'Utrecht, d'Amsterdam et d'Eindhoven pour former un
consortium subventionné par l'État néerlandais, Dutch In Vitro Meat project.
C'est celui-ci qui a récemment présenté un infâme
morceau de chair sans consistance ni goût donné comme la première viande de
"porc produite dans une boîte de Petri". C'est-à-dire en milieu
artificiel. Nourrir la planète, c'est bien, mais la
débarrasser de l'élevage industriel, c'est aussi bien. La disparition du bétail,
c'est aussi celle du méthane émis par la rumination de millions de vaches (le
bétail émet 18% des gaz à effet de serre) ; celle des forêts tropicales abattues
au profit de prairies et de champs de soja destinés à l'alimentation animale
(30% des terres émergées sont consacrées directement ou non à l'alimentation
animale) ; celle des grippes aviaire ou porcine propagées par les élevages ;
celle des maladies cardio-vasculaires provoquées par une viande trop grasse ; de
la pollution des nappes phréatiques et des rivières ; de l'envahissement des
côtes par les algues vertes ; de la souffrance animale dans les élevages
industriels et les abattoirs. Du coup, des millions de végétariens pourraient se
remettre à apprécier un bon steak saignant sans états d'âme. C'est bien ce qui
amena, en 2008, l'association Peta (Pour une éthique dans le traitement des
animaux) à promettre 1 million de dollars à la première
firme qui mettrait en vente du poulet artificiel avant le 30 juin 2012. Utopique ! En France, pays de la race charolaise
et de la salers, on ne croit absolument pas au steak en éprouvette !
Jean-François Hocquette, directeur de l'unité de recherche sur les herbivores de
l'Inra Clermont-Ferrand, est catégorique : "C'est utopique ! C'est une chose
de parvenir à stimuler la réparation ou la reconstitution d'un muscle chez un
animal vivant, une autre de produire en éprouvette de la viande de qualité. On
est encore très loin de maîtriser toutes les étapes." Malgré cela, en 2004,
l'équipe dirigée par le professeur Henk P. Haagsman, de l'université d'Utrecht,
s'est courageusement lancée sur la piste de la viande in vitro. Il lui a d'abord
fallu sélectionner les bonnes cellules souches capables de proliférer sous forme
de fibres musculaires. Après plusieurs échecs, la bonne candidate s'est avérée
être une cellule souche satellite chargée de réparer les fibres musculaires
amochées. Les Néerlandais sont ainsi parvenus à mettre en culture des cellules
satellites de souris et de porcs. Le problème, c'est qu'un muscle n'est pas qu'un
agglomérat de cellules. Il est composé de fibres contractiles cohabitant avec
des fibroblastes à l'origine de la matrice extracellulaire et avec des cellules
graisseuses. Sinon, la viande n'aurait aucun goût, aucune consistance. Or les
Néerlandais n'ont pas encore réglé définitivement ce problème de cohabitation
cellulaire, qui réclame des facteurs de croissance encore peu connus et mal
maîtrisés. Mais ce n'est pas le seul problème à résoudre. Les tissus cultivés en
éprouvette constituent naturellement une peau fine comme du papier à cigarettes,
car chaque cellule a besoin de baigner dans le milieu nutritif. Pour créer une
masse cellulaire, il faut deux choses : offrir une matrice (un hydrogel, par
exemple) sur laquelle les cellules puissent proliférer en volume et stimuler une
vascularisation pour les approvisionner en liquide nutritif. Pas facile. Colorants, additifs. Néanmoins, tant bien que
mal, les Néerlandais sont parvenus à ce stade. Mais le bout de chair qu'ils nous
ont présenté en novembre était encore très loin du muscle ferme et alléchant.
Pour être au top de sa forme, un muscle a besoin d'activité physique et
d'impulsions nerveuses. La viande in vitro devra donc être mise à la gymnastique
et recevoir des stimulations électriques. Reste le problème crucial de la
couleur et du goût, essentiels pour séduire le gastronome. Une entrecôte de
boeuf saignante n'a rien à voir avec un rôti de dinde ou un gigot d'agneau. Ce
qui laisse présager un gros travail sur les colorants
et les additifs aromatiques. Mais les scientifiques ne seront pas
encore au bout de la route. "Fabriquer des muscles,
ce n'est pas fabriquer de la viande. Pour être mangeable et goûteuse, une viande
doit avoir subi une maturation enzymatique durant plusieurs jours. Entrent en
jeu des phénomènes biologiques très complexes à reproduire",
avertit Jean-François Hocquette. Quand bien même les Néerlandais parviendraient à
lever tous ces obstacles et seraient capables d'offrir une viande digne de ce
nom, comment convaincre le consommateur d'y mordre à pleines dents quand il se
méfie déjà du poulet aux hormones et de la présence du moindre OGM ? Vouloir lui
faire avaler une viande bourrée d'hormones et d'additifs est une gageure. S'il
s'agit de fournir l'humanité en protéines, ne serait-il pas plus malin
d'investir sur celles d'origine végétale ? Source : Le Point du 26 août 2010 (http://www.lepoint.fr/science/du-jambon-en-eprouvette-26-08-2010-1231416_25.php)
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