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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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Des libérations en trompe-l'œil en Chine
News # 645 insérée le 10 mars 2011 dans la catégorie Humanitaire
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Depuis que des révoltes ont éclaté au Maghreb et au
Moyen-Orient, le régime chinois a durci son appareil
répressif. La censure ne touche plus seulement les dissidents mais s'étend
désormais à leurs familles.
Si vous êtes défenseur des
droits de l'homme en Chine, vous aurez très certainement à faire face à la
police et à la prison. Sorti de cellule, rien ne vous garantit une
liberté réelle. Les autorités ont les moyens de prolonger votre détention.
Avocat renommé, Chen Guangcheng (陳光誠), a été
condamné en août 2006 à 4 ans de prison, à la suite de ses enquêtes sur les
avortements et les stérilisations forcées. Libéré officiellement le 8 septembre
2010, il reste en réalité assigné à résidence dans la province rurale du
Shandong (Est). Depuis 5 mois, aucune nouvelle du dissident n’avait filtré
jusqu’à la diffusion d’un témoignage vidéo par une organisation de défense des
droits de l’homme, China Aid Association.
Chen Guangcheng y raconte sa "détention à
domicile" : le militant et sa famille sont
surveillés 24 heures sur 24 par une soixantaine de vigiles qui emploient des
"méthodes de voyous" et scrutent leurs moindres faits et gestes.
Sa femme, Yuan Weijing, lasse d’être épiée, explique la parade dérisoire qu'elle
a trouvée pour soustraire sa famille aux regards de ses nouveaux geôliers :
"J’ai empilé des tiges de maïs devant la fenêtre, mais ils ont installé un
escabeau et de là-haut ils nous observent."
Le militant, nominé pour le prix Nobel de la Paix,
résume : "J’ai quitté une prison étroite pour une
plus grande."
Liu Xia, épouse du lauréat du prix Nobel de la paix
Liu Xiaobo, subit également les arrêts domiciliaires depuis le 8 octobre 2010.
Son calvaire a commencé le jour même de l’attribution du prix norvégien à son
mari, qui purge une peine de 11 ans de prison. Sous
surveillance policière constante, elle est tenue dans une sorte d'isolement
social et familial qui lui cause un inévitable effondrement psychologique.
Parvenue à se connecter à Internet quelques minutes le 17 février, elle s’est
confiée à un ami en disant qu’elle se sentait "misérable", que sa famille
était prise en "otage" et que "personne ne pouvait l’aider".
Le mystère entoure toujours la libération du
journaliste et militant des droits de l’homme mongole Hada, qui aurait dû être
relâché le 10 décembre 2010, à l’issue d’une peine de 15 ans de prison. Les
autorités chinoises sont restées longtemps muettes sur son sort et celui de sa
famille. Après photos, témoignages contradictoires, déclarations évasives des
autorités et apparentes manipulations de l'information,
il serait actuellement soumis à ces mêmes mesures de
confinement.
Ces exemples pourraient être multipliés à l’envi.
Ils illustrent la politique de brimade systématique
qu'impose la justice chinoise aux dissidents et aux défenseurs des droits de
l'homme. Enfermer ne suffit pas. La disgrâce et la marginalisation
prennent le relais. Cet isolement s’applique tant aux dissidents qu’à leur
famille et leurs proches. Un opposant, même pacifique,
au régime se voit privé de ses droits civils et politiques.
Depuis l'attribution du prix Nobel de la Paix à Liu
Xiaobo, les autorités ont durci le ton envers tout
discours démocratique, contre toute critique politique ou sociale. La
répression s’est encore accentuée depuis que les révolutions ont éclaté au
Maghreb et au Moyen-Orient.
Pékin n'est prêt à aucune concession sur le terrain
des libertés fondamentales, comme l'a signifié le président Hu Jintao, en
février dernier, lors de son discours sur les "huit axes" de la stratégie
de contrôle social. L’un des points clés de ce chapelet traite de
la censure sur Internet.
Hu Jintao a appelé les dirigeants provinciaux à
"augmenter le niveau de contrôle de la société
virtuelle et à perfectionner les mécanismes de canalisation de l’opinion
publique en ligne". Cette stratégie vise à consolider
"l’harmonisation" de la société, façon poétique de désigner le contrôle
social et la censure.
N’espérez pas voir votre page Internet se charger si
vous tapez les mots "Égypte", "Jasmin", "révolution tunisienne"
sur un moteur de recherche en Chine. L'impressionnante démonstration de force de
la police, le 27 février, dans le centre de Pékin, contre un appel en ligne à
manifester, souligne la paranoïa du régime. Les journalistes étrangers, à
l’affût d’un mouvement de foule qui n'aura pas lieu, ont été pris à parti et
rappelé aux consignes, désormais plus strictes, sur le droit d'informer en
Chine.
Le département de la Propagande
redouble à présent d’énergie pour formater les journalistes chinois, leur
apprendre à "sélectionner" l'information, à écarter les sujets qui
fâchent et l’autocensure.
Nombre d’entre eux, issus des médias traditionnels
ou actifs sur Internet, rongent leurs freins. S’ils n’espèrent pas forcément une
"révolution", leurs tentatives d’échapper à la rhétorique officielle du
régime se heurtent comme jamais à l’intransigeance de celui-ci. Une
intransigeance à la mesure de la peur qui gagne la hiérarchie du Parti, bien
obligée de sentir le vent de démocratie venu des rives de la Méditerranée.
Combien de temps les autorités pourront-elles tenir
la posture du déni ? Combien de temps le pacte souvent passé entre une société
émergente et le pouvoir (le développement contre les libertés fondamentales)
aura-t-il de valeur en Chine ? Les autorités croient-elles réellement possible
de décourager toute velléité de liberté et de justice ? Plus tardive sera la
réponse à ces questions et plus violente sera, le moment venu, l’exaspération
populaire.
Source : Slate.fr du 10 mars 2011
(http://www.slate.fr/story/35103/fausses-liberations-chine-droit-homme)
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