La revue de presse de YellowGirl

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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015


Il est important de s'informer car un homme ignorant est en danger.

"L'ignorance est la mère de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor

Pour être capable d'exercer son sens critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la connaissance est une source de trésors inépuisables !

"La bataille contre l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama

Aussi, je vous propose une petite revue de presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts.

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  Séisme au Japon: que faire des déchets ?  

  News # 647 insérée le 16 mars 2011 dans la catégorie Environnement  



Le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars ont généré des millions de tonnes de gravats, plastique et matériaux divers, sans compter le risque nucléaire. Qu'est-il prévu pour nettoyer le pays ?

Maisons taillées en pièces, bateaux renversés en plein champ, épaves de voitures par milliers, arbres arrachés, etc. Ils viennent du fond de la mer, ramenés à la surface par la vague, arrachés de la surface terrestre et brisés par la déferlante. Le tremblement de terre le plus fort jamais enregistré au Japon et le tsunami qui ont dévasté la côte orientale du Japon ont généré des millions de tonnes de déchets. Comment le pays peut-il faire face à ce problème ?

Ces déchets, on les retrouve tout d’abord dans la zone —de 100 à 200 mètres, voire jusqu’à 3 kilomètres si la côte est plate, à l’intérieur des terres— là où le tsunami a perdu son élan. Ils forment une ligne, de la même façon qu’un trait de saletés se dépose dans une baignoire quand l’eau s’est vidée. Il y a aussi les déchets que la vague a emporté quand elle s’est retirée, et qu’on retrouve flottants à des dizaines de kilomètres de la côte, au gré des courants.

Comment s’en débarrasse-t-on, et où met-on les déchets ?

Tout dépend du type de déchets, et de leur localisation. Ceux qui sont à l’intérieur des terres feront l’objet de campagnes de nettoyage, un travail de longue haleine qui consiste à ramasser toutes les ordures. On les achemine ensuite vers des décharges. Après la destruction des deux tours jumelles du World Trade Center, une partie avait été transportée à la décharge de Fresh Kills sur Staten Island.

En fait, aucun pays ne dispose de décharges suffisantes pour stocker les millions de tonnes de déchets générés par ce genre de catastrophes.

A Kobé, en 1995, le séisme en avait "produit" 14,2 millions de tonnes; les attentats contre le World Trade Center, 1,2 million de tonnes de gravats, soit plus que le total des déchets du bâtiment reçu en un an par les décharges de l'État de New York; les chiffres précis sont difficiles à fournir pour le tsunami 2004 dans l’Océan Indien, mais rien que sur l'île de Sumatra, deux ans après la catastrophe, le bilan de 1 million de m3 de déchets de démolition est cité; sur les 15 îles de l'archipel des Maldives, une quantité de 300 000 m3 est avancée; l’ouragan Katrina de 2005 a généré plus de 75 millions de m3 de décombres et les autorités n’ont toujours pas fini de les détruire, incinérer, composter…

Difficile d’évaluer ce que donnera le tsunami du 11 mars. La région directement touchée est plutôt à vocation agricole et piscicole mais la densité de véhicules, de déchets électroniques, de denrées périssables est très forte. Sur les photos, on voit la grande quantité de bois provenant du secteur résidentiel et de déchets mélangés avec des plastiques. L'ordre de grandeur estimée, autour de 10 millions de tonnes, est en quantité surdimensionnée par rapport aux moyens de collecte et de stockage disponible.

Dans la mesure du possible, les déchets sont réutilisés ou recyclés. On procède tout d’abord au tri, en séparant les matériaux de construction (bois, briques), les appareils électroménagers ou électroniques (TV, ordinateurs). Chaque type de déchets suit ensuite son parcours : on recycle le possible, pour le reste, par exemple les briques et le bois, il faut créer de nouvelles décharges. Souvent, ces mêmes déchets sont employés pour reconstruire des routes temporaires, comme lors du séisme de Kobé.

Au Japon, dont la densité de population est 10 fois supérieure à celle des États-unis, la gestion des déchets est un problème de taille. Les Japonais sont donc très au fait de la question de l’incinération (le Japon brûle plus de 80% de ses déchets) et du recyclage. Le pays a des règles strictes et on ne sait pas encore si le gouvernement va maintenir ces mêmes règles ou les assouplir.

Les déchets peuvent aussi être exportés. A la suite du 11-Septembre, 125 000 tonnes de charpente métallique ont été exportées en Inde, en Chine, en Malaisie et en Corée du Sud.

Quels sont les déchets les plus difficiles à évacuer ?

Le cas le plus difficile est quand la vague emporte des déchets toxiques. C’était l’une des grandes craintes lors du tsunami au Sri Lanka: il y avait des installations pétrochimiques non loin de la côte, si la vague les avait touchées, elle aurait pu amener dans l’espace collectif des milliers de litres de produits toxiques. Une fuite dans une raffinerie peut être très dangereuse puisqu’elle génère des pollutions extraordinaires; on utilise alors les mêmes méthodes que dans l’explosion d’une plate-forme, comme ce qui s’est passé dans le golfe du Mexique.

Mais le Japon, habitué aussi aux tsunamis, a évité de placer ce genre d’installations près de la côte. Bizarrement, pas les centrales nucléaires...

Il y a aussi d’autres déchets spéciaux, comme les munitions et les armes à feu, comme ceux que y ont été collectés après la catastrophe du 11 Septembre et manipulés par des spécialistes du transport et de la destruction des munitions chimiques ou conventionnelles.

Il y a enfin le cas des déchets flottants, dont on ne sait pas trop comment se débarrasser. S’il s’agit d’un déchet lourd qui peut gêner les pêcheurs, ou empêcher l’accès aux bateaux, on peut procéder à un levage du fond marin avec une grue, ou sinon on peut employer des systèmes à gaz pour faire ressortir par flottaison les déchets. Il faut donc du matériel, dont les Japonais disposent.

Dans le cas du Japon, l’association Robin des Bois estime que la réhabilitation des lieux les plus sinistrés et le traitement des déchets prendront au moins 2 ans à partir du moment où il seront lancés. Mais en ce qui concerne les déchets légers emportés par les vagues, cela peut prendre des dizaines d’années. Une partie des déchets se retrouve même dans les eaux internationales, et leur traitement devient alors compliqué puisqu’il n’y a pas encore de gouvernance mondiale sur ce sujet. Il y aura donc toujours des traces.

Qui se charge de gérer ces déchets ?

Au Japon, c’est la défense civile qui se charge de la tâche, parfois des compagnies privées (les compagnies qui s’occupent des ports par exemple). Mais les citoyens aussi jouent un rôle dans l’évacuation des détritus : le Japon bénéficie d’une culture de mobilisation nationale massive en cas de catastrophe naturelle. On peut donc s’imaginer que des brigades de citoyens iront nettoyer les rues dévastées. Dans les pays moins développés, c’est en général une aide internationale qui se charge de l’élimination des déchets, comme les Nations unies, l’Unesco, ou encore l’agence internationale pour le développement.

Quels sont les risques encourus ?

La situation devient dangereuse quand des produits chimiques toxiques se dispersent, polluent les sols et contaminent des sources d’au potable. Au Sri Lanka, à la suite du tsunami de 2004, 62 000 puits d'eau douce ont été souillés par l'eau salée ou par les eaux d'égout. Des traces de cadmium et d'amiante, substances toxiques et cancérigènes, ont été retrouvées dans l'eau à des concentrations pouvant représenter un danger pour l'homme.

En Somalie, le raz-de-marée a fait remonter à la surface les déchets radioactifs déversés au large des côtes somaliennes, durant les années 1990, par des pays occidentaux, entraînant chez la population locale des infections respiratoires, des saignements de bouche et des problèmes de peau.

Si le tsunami touche à des installations sanitaires comme le système d’égout, il y a alors un risque sanitaire majeur. C’est surtout une question d’accès à l’eau et de séparation entre les eaux usées et l’eau potable. A Haïti, la mauvaise gestion des eaux a entraîné une épidémie de choléra. On peut cependant espérer qu’un pays comme le Japon saura gérer ce problème.

Les milliers de tonnes de déchets qui repartent à la mer au moment du reflux du tsunami sont aussi une source d'inquiétude : pollution des milieux marins par des pesticides, danger pour la sécurité de la navigation à cause des déchets qui peuvent bloquer les hélices et immobiliser les bateaux et, dans la mesure où certains déchets peuvent revenir vers la côte, risques de colmatage sur le long terme des pompes d'aspiration d'eaux de refroidissement pour les sites industriels dont les centrales nucléaires.

Enfin, les "macrodéchets" représentent un danger pour les poissons et les mammifères sous-marins qui peuvent être étouffés par les plastiques qu’ils ingèrent. Ce danger guette aussi les oiseaux. Il est à craindre que de très nombreux filets de pêche sont partis à la mer. Ces filets fantômes, non dégradables, peuvent capturer des poissons dans les fonds pendant des dizaines d'années.

Mais aux catastrophes naturelles du 11 mars s’est ajouté une autre, peut-être plus dramatique encore, avec les accidents —jusqu’à présent graves— dans les centrales nucléaires de Fukushima. La zone irradiée, où se trouvent de nombreux déchets, va être fermée. Les denrées agricoles, les animaux d'élevage qui seraient contaminés au-delà des normes admissibles seront laissés sur place ou enfouis ou abattus dans des conditions d'improvisation. Tous ces "déchets radioactifs", dont certains le resteront des milliers d’années, ne peuvent pas être exportés vers des zones non radioactives pour éviter la propagation de la contamination.

Il est probable que, si on en arrive à cette extrémité, tous les déchets radioactifs seront regroupés non loin des réacteurs condamnés sauf que, il faut évidemment choisir des endroits protégés d'éventuels tsunamis et qui ne sont pas susceptibles de contaminer les eaux souterraines et la mer.

Si au bout d'un certain temps, la zone d'exclusion peut être réinvestie par les habitants, il faudra auparavant décontaminer le bâti, notamment les toitures, les murs... avec de l'eau, recueillir un maximum de cette eau de lavage et la stocker dans des endroits appropriés ou encore utiliser d'autres moyens non dispersifs de décontamination comme l'aspiration des poussières. Ce n’est toujours pas le cas pour Tchernobyl.

Si les accidents de Fukushima se transforment en catastrophe nucléaire majeure, la question des déchets se posera pour l’éternité.

Source : Slate.fr du 16 mars 2011 (http://www.slate.fr/story/35607/dechet-seisme-japon)





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