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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Médicaments : des pénuries savamment orchestrées ?
News # 691 insérée le 04 août 2011 dans la catégorie Santé
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Antidépresseurs, antihypertenseurs ou encore antiépileptiques :
les ruptures de stocks de plus en plus fréquentes dans les
pharmacies relancent la polémique sur le système de distribution des
médicaments. "En bout de chaîne, ce sont les malades qui sont pénalisés,
estime un pharmacien de Seine-et-Marne. Cette situation
fait penser aux tickets de rationnement pendant la Seconde Guerre mondiale".
Laboratoires pharmaceutiques, grossistes et autorités sanitaires se renvoient la
balle. Quels produits subissent le plus la pénurie et
quels sont les risques pour les patients ? En 2010, un collectif d'associations de lutte contre le sida avait tiré la
sonnette d'alarme suite à des ruptures d'approvisionnement des pharmacies en
antirétroviraux. Depuis, les difficultés se multiplient.
"L'observatoire que nous avons mis en place début mars
a déjà reçu 1200 déclarations qui portent sur plus de 300 spécialités . Pour 170
d'entre elles, les ruptures ont duré plus de trois jours",
précise Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens
d'officine (USPO). Dans son officine de Montélimar (Drôme), ce pharmacien estime
manquer en permanence de 10 à 15 médicaments.
"Ce sont souvent des produits d'usage courant : traitements de maladies
chroniques comme l'hypertension, la schizophrénie ou encore l'épilepsie",
cite-t-il. Les pharmaciens se dépannent entre eux ou via les hôpitaux. Mais quand elles
se prolongent, les pénuries peuvent avoir des conséquences concrètes pour les
malades. "Nous pouvons être amenés à changer de molécule ou à jongler avec
les dosages, par exemple donner 2 comprimés à 5 mg au lieu d'un à 10 mg. Alors
que nous essayons de convaincre les patients de l'importance de l'observance du
traitement, c'est gênant", insiste Gilles Bonnefond. Sans compter que
parfois, il n'existe pas de molécule de substitution. Les Entreprises du
Médicament (Leem) et les grossistes répartiteurs font le même constat. "Actuellement, en moyenne, notre taux de rupture
par produit est de 1,3 jour par mois, alors qu'il était de l'ordre de 0,7 il y a
encore quelques mois", indique Philippe Coatanea, directeur
général d'Alliance Healthcare Répartition, un grossiste répartiteur. Le Leem
assure cependant qu'en cas de besoin, les laboratoires "déploient tous les
moyens nécessaires pour assurer la continuité des traitements des malades".
Ce fut le cas pour les antirétroviraux. Comment fonctionne le circuit de distribution des
médicaments ? Actuellement, la plupart des médicaments sont vendus aux pharmacies par
l'intermédiaire de grossistes répartiteurs. Les 7 entreprises, soit 183
établissements (filiales régionales), ont l'obligation de référencer les deux
tiers des spécialités pharmaceutiques, et de livrer les officines dans moins de
24 heures. Parmi les milliers de molécules sur le marché français, environ 600 sont
soumises à des quotas. Le principe est simple : c'est
le laboratoire fabricant qui décide de la quantité de médicaments qu'il octroie
mensuellement à chaque grossiste,
établissement par établissement, en fonction des parts de marché.
"En 20 ans, la marge brute des grossistes est passée de
10,75% à 6% et c'est l'industrie pharmaceutique qui a empoché la différence",
relève Serge Rader, pharmacien. Quels sont les dysfonctionnements responsables
des pénuries ? Laboratoires, grossistes et autorités sanitaires se refilent la "patate
chaude". "Les laboratoires contingentent les
grossistes pour éviter que ces derniers revendent les médicaments plus cher à
l'étranger, estime Gilles Bonnefond. De fait, les
grossistes-répartiteurs peuvent exporter en toute légalité une partie de leur
stock dans des pays comme l'Italie ou l'Allemagne, où le prix des médicaments
est plus élevé qu'en France". Problème, le système est totalement opaque.
"Personne ne peut dire combien et quel grossiste
exporte", affirment tous les pharmaciens que nous avons
interrogés. Les grossistes et les laboratoires s'en défendent. "Dans notre
entreprise, le taux d'exportation est anecdotique, moins d'un pour cent, et les
ventes à l'étranger ne concernent jamais des produits comme les anticancéreux et
les antirétroviraux", insiste ainsi le directeur général d'Alliance
HealthCare Répartition. Quant aux laboratoires, accusés eux aussi de préférer
vendre à l'étranger et d'orchestrer la pénurie par le biais du système des
quotas, ils pointent du doigt d'autres acteurs. Le Leem se dit préoccupé par
l'émergence de nouveaux intermédiaires inexpérimentés dans le circuit de
distribution. Ceux-ci, appelés "short-liners", ne représenteraient
pourtant que 2% du marché. Les entreprises du médicament rappellent par ailleurs que l'État s'était
engagé à solutionner la question des ruptures de stock dès octobre 2009. Mais,
poursuit le Leem, la disposition juridique prise dans ce but (article 11 de la
loi de financement de la Sécurité sociale) a été censurée par le Conseil
constitutionnel. "Depuis, les pouvoirs publics n'ont jamais comblé ce vide
juridique", regrettent les entreprises du médicament. Mardi, sur Europe 1,
le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s'est dit prêt à légiférer si
laboratoires et grossistes ne respectaient pas leurs obligations.
"Il n'est pas normal que les prix varient du simple au
triple au sein de l'Union européenne. Les labos doivent établir un prix européen
de leurs médicaments et ne pas jouer la pénurie pour augmenter leurs profits",
rétorque Serge Rader. Source : Le Figaro du 4 août 2011
(http://www.lefigaro.fr/sante/2011/08/02/01004-20110802ARTFIG00514-medicaments-des-penuries-savamment-orchestrees.php)
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