La revue de presse de YellowGirl

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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015


Il est important de s'informer car un homme ignorant est en danger.

"L'ignorance est la mère de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor

Pour être capable d'exercer son sens critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la connaissance est une source de trésors inépuisables !

"La bataille contre l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama

Aussi, je vous propose une petite revue de presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts.

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  Le Mexique des prisonniers politiques : torture, droit de tuer et de violer  

  News # 71 insérée le 30 décembre 2009 dans la catégorie Humanitaire  



La question des prisonniers politiques n’est pas nouvelle au Mexique. Mais, aujourd’hui, la violence est devenue le seul mécanisme de règlement des conflits politiques et sociaux. Des centaines de personnes sont arrêtées et emprisonnées. Elles finissent par être libérées pour céder la place à d’autres "délinquants". La fabrication de preuves est devenu une stratégie nationale à laquelle s’ajoute l’épée de Damoclès du mandat d’arrêt non exécuté, le contrôle judiciaire imposé à beaucoup, astreignant, parfois des années durant, à un contrôle hebdomadaire.

15 ans après l’insurrection zapatiste et 3 ans après les événements de San Salvador Atenco et d’Oaxaca, le bilan des droits humains au Mexique est atterrant. Ainsi, Amnesty international dénonce-t-elle la pratique de la torture, les difficultés d’accès à la justice, le non-respect des traités internationaux, alertant sur l’impunité quotidienne ainsi que sur le traitement honteux fait aux femmes victimes de violences. Amnesty vient également d’émettre des réserves sur le programme de coopération et d’assistance en matière de sécurité, connu sous le nom de l’"Initiative Merida", voté par le Congrès américain.

Au moment où le Mexique est plongé dans un climat de violence (enlèvements, assassinats de journalistes, d’opposants et de militants, enquêtes paralysées…), de corruption et d’impunité généralisé, ce plan, petit frère du plan Colombie, destiné à combattre le narcotrafic et la délinquance organisée, inquiète. Le Mexique est certes le principal lieu de passage de la cocaïne colombienne vers les États-Unis, mais les Mexicains craignent de le voir davantage utiliser contre le mouvement social que pour éradiquer les trafics en tout genre qui rapportent des sommes colossales. Il aggravera la militarisation du pays et sa subordination aux États-Unis, même si le Congrès américain a émis une réserve sur 15 % des fonds qui seraient "tributaires du respect de certaines conditions" en matière de droits humains.

Que dire enfin des récentes résolutions de la Cour suprême de justice de la nation (SCJN) sur les cas Atenco et Actéal, qui ont entériné le droit de tuer et de violer. Elles accordent l’impunité aux paramilitaires, à l’armée, à la police, à tous ceux qui sont censé avoir pour mission de protéger la population. Les assassins d’Acteal et les violeurs d’Atenco sont libres.

La SCJN a reconnu que la police a gravement violé les droits humains à Atenco mais n’a pas jugé utile de réclamer une nouvelle enquête. L’ancien chef de la police fédérale, M. Eduardo Medina Mora, directement impliqué dans la répression de mai 2006, est l’actuel ministre de la justice du gouvernement de M. Calderón. Enrique Peña Nieto, toujours gouverneur de l’État de Mexico, se profile comme candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) pour l’élection présidentielle de 2012 !

À lire absolument : l'article complet et inédit de Françoise Escarpit paru dans le Monde Diplomatique en octobre 2009.

Source : Le Monde diplomatique - Octobre 2009 (http://www.monde-diplomatique.fr/2009/10/ESCARPIT/18186)





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