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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
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critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Après le coma, en état végétatif, des personnes restent conscientes...
News # 711 insérée le 01 décembre 2011 dans la catégorie Santé
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Des milliers de personnes sortent du coma dans un
état dit végétatif persistant, montrant des signes d'éveil sans que leur
comportement ne démontre qu'un esprit conscient habite leur corps. Les
techniques de neuro-imagerie indiquent pourtant que c’est parfois bien le cas.
Une nouvelle étude suggère que le nombre de personnes concernées serait
considérable. Suite à une blessure à la tête, un manque
d’oxygène ou un accident vasculaire cérébral (AVC), de nombreuses personnes
entrent dans le coma pour en sortir dans un état végétatif. Lorsque cet état
persiste au-delà d’une année, il s’agit d’un état végétatif persistant (EVP). L’EVP est un syndrome, c'est-à-dire un ensemble
de signes et symptômes. Contrairement au coma, les personnes touchées présentent
une alternance veille-sommeil et une variété de réponses réflexes, allant
parfois jusqu’à la capacité de déglutition. Et à la différence de l’état de
conscience minimal (ECM), l’EVP se caractérise par l'absence de tout
comportement indiquant une activité consciente : langage, réponse
comportementale significative, comportement manifestement volontaire. La
prévalence, c’est-à-dire le nombre de personnes touchées, est estimée à environ
3 pour 100 000, en augmentation suite aux progrès de la prise en charge des
blessures neurologiques. Les difficultés éthiques liées à l’EVP sont
considérables et accentuent la souffrance des proches, à l’exemple du débat
politico-médiatique autour de madame Terri Schiavo. Il faut savoir que les tests
comportementaux permettent d’identifier la présence d’un esprit conscient, mais
non de prouver son absence. Seconde difficulté, les évolutions favorables sont
considérées comme rares mais pas impossibles. Nonobstant, l’Assemblée médicale
mondiale adoptait en 1989 une déclaration selon laquelle : "Les risques d'erreur de pronostic à la suite
d'une utilisation étendue du critère susmentionné sont si infimes que la
décision de l'assimiler à une conclusion pronostique semble tout à fait
justifiée. La décision du médecin selon laquelle une personne a peu de chances
de recouvrer sa conscience est le prélude habituel aux délibérations sur le
retrait ou le refus de soutien à la vie." Cette déclaration fut formellement retirée lors
de l’assemblée générale de 2005. Voyons pourquoi. Tout d’abord, des études postérieures à cette
déclaration ont montré jusqu’à 43% de diagnostics
erronés. Il est à noter que cette situation persiste encore
aujourd’hui, principalement faute d’utiliser des tests standardisés. Ensuite,
parce que les progrès de la neuro-imagerie ont permis des constats surprenants.
L’imagerie de diffusion a notamment démontré, jusqu’à
plus de 20 ans après l’entrée en état végétatif, des repousses axonales
associées à une récupération spontanée. Une autre approche, encore plus frappante, est
basée sur les interfaces humain-machine. Le principe est d’enregistrer
directement l’activité cérébrale afin de permettre aux sujets de se faire
comprendre directement par la pensée, sans nécessité de mouvement. Chez des
sujets contrôles, cette méthode permet d’envisager de commander un ordinateur.
Chez des personnes paralysées, l’objectif est de contrôler un environnement
prothétique. Chez les personnes en état végétatif, l’objectif n’est rien de
moins que de prouver qu’un esprit existe là où les tests comportementaux ne
montrent rien. La première démonstration difficilement réfutable
fut, en 2006, avec une jeune femme en état végétatif
depuis 5 mois des suites d’un traumatisme crânien. Placée dans un
IRM, et ayant comme instruction d'imaginer jouer au tennis ou d'imaginer marcher
dans sa maison, la jeune femme montrait des activations
cérébrales similaires à des sujets contrôles, démontrant ainsi une
compréhension du langage, la capacité d’imaginer, et de choisir le contenu de
son imagerie mentale. 6
mois plus tard, elle retrouvait des signes comportementaux démontrant sa
conscience. Les résultats de cette étude laissaient toutefois planer
un doute : est-ce que cette personne n’était pas déjà en transition vers l'état
de conscience minimale au moment de l'expérience ? Ce cas était-il exceptionnel
ou répandu ? Un début de réponse vient d’être publié dans The
Lancet par Damian Cruse et collaborateurs. Employant l’électroencéphalographie,
une technique relativement facile à utiliser et peu dispendieuse, ils ont
demandé à 16 patients en état végétatif et 12 sujets contrôles d’imaginer faire
un mouvement spécifique suite à un son. Par ailleurs les sujets contrôles
devaient aussi, dans un second temps, écouter les instructions sans les suivre
afin d’exclure un éventuel effet lié à la simple écoute des instructions. Les résultats démontrent que
3 des 16 patients en état végétatif, dont 2 des 5 patients
ayant subi un traumatisme crânien, étaient capables de suivre les instructions
(et donc potentiellement de communiquer avec l’aide de la machine).
Réaliser cette performance implique nécessairement une attention soutenue
au-delà de la minute, une compréhension des instructions verbales, une capacité
de sélection du contenu de l’imagerie mentale, et une mémoire de travail
suffisante. La préservation de ces fonctions cognitives rend peu plausible
l’absence de conscience chez ces personnes. À l’inverse, l’absence de réussite
ne signifie pas obligatoirement l’absence de conscience… 3 des sujets contrôles
ont d’ailleurs échoué au test ! Les prochaines étapes ? Entraîner les sujets,
améliorer les interfaces, diffuser la technique, intégrer ces approches en
réadaptation. Ergothérapeutes, chercheurs, ingénieurs, à vos machines.
Source : Futura Sciences du 29 novembre 2011
(http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/apres-le-coma-en-etat-vegetatif-des-personnes-restent-conscientes_34894/)
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