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Bonne lecture !

Depuis plusieurs mois, la zone euro et ses milliards d'euros de dettes sont au coeur des préoccupations mondiales. Des investisseurs, jusqu'aux agences de notation, en passant par le citoyen lambda, tout le monde parle de cette crise qui risque de mettre à terre le rêve européen.

Et la dette américaine dans tout cela ?

Pour autant, c'est oublier qu'une autre crise, d'une ampleur encore plus vaste et inquiétante, est sur le point d'éclater de l'autre côté de l'Atlantique. La perte, cet été, du triple "A" des États-unis par la désormais célèbre agence de notation Standard & Poor's, n'est que le signal d'alarme envoyé par les milieux économiques et financiers à l'administration américaine.

Lors des premiers mois de leur prise de fonctions, le président Barack Obama et son secrétaire au Trésor, Tim Geithner, ont dit et répété que la nouvelle présidence allait s'atteler à réduire le déficit abyssal des États-unis, qui a nettement empiré sous les deux mandats du président Bush, du fait notamment de deux guerres au Moyen-Orient.

A quelques mois de la fin du mandat de Barack Obama, le bilan est plus que négatif… Effectivement, la crise est passée par là, mais ce n'est pas une excuse.

Une dette publique qui se monte en réalité à 167% du PIB

Chaque mois, la dette publique américaine s'accroît de 100 milliards de dollars, ce qui devrait représenter 100,7% du PIB en 2012 et 103% en 2013, si la tendance actuelle se poursuit.

Et ce montant n'inclut pas les fameuses Government Sponsored Enterprises (GSE), ces entreprises fournissant des services financiers créées par le Congrès, dont le passif atteint environ 7600 Mds de dollars. La majeure partie de ce montant est le seul fait de Fannie Mae et Freddie Mac, deux géants du prêt hypothécaire qui ont été sauvés en 2008 par le gouvernement fédéral, au début de la crise des subprimes. En incluant ce montant, la dette publique américaine se monte en réalité à plus de 25 000 Mds de dollars, soit 167% du PIB.

A cela, il faut ajouter aussi l'endettement privé, ce qui fait concrètement des États-unis un pays totalement insolvable. C'est un fait connu de tous puisque les documents à ce sujet, et les nombreux chiffres, sont aisément disponibles en faisant quelques recherches. Cependant, les politiques, tout comme les marchés, se voilent pour l'instant la face. Jusqu'à quand ? C'est la vraie question !

Vers une nouvelle crise de la dette... aux Etats-Unis ?

Il y a fort à parier que la question délicate du déficit américain va rebondir au 2e semestre 2012, soit à cause de la campagne électorale aux États-unis, soit dans le cadre d'une crise plus globale de la dette qui pourrait toucher les principales zones de richesse en Occident, à savoir le Japon, la zone euro et les États-unis.

Il n'est pas exclu que le nouveau gouvernement soit alors contraint à des choix difficiles et à des mesures d'urgence, comme c'est actuellement le cas en Italie ou en Espagne.

Source : Le Nouvel Observateur du 20 janvier 2012 (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/231030-crise-de-la-dette-elle-fait-rage-aux-etats-unis-aussi.html)

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