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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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L'humanité va-t-elle manquer d'eau ?
News # 749 insérée le 29 janvier 2012 dans la catégorie Environnement
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Les précipitations continentales (pluie, neige)
sont le patrimoine d'eau douce de l'humanité. Mais ce capital, évalué à 110 000
milliards de mètres cubes par an (Mds m3/an), est inégalement réparti. Les
régions arides, qui en reçoivent peu, sont soumises à un stress hydrique
permanent. On parle alors de pénurie physique. Mais le manque d'eau a aussi une
origine économique. C'est le cas dans de nombreuses régions, pourtant bien
arrosées, où l'insuffisance des infrastructures hydrauliques engendre la
pénurie. Résultat : en 2012, un Terrien sur sept n'a
pas accès à une eau potable de qualité. À l'échelle globale, 64% des précipitations sont
reprises par évapotranspiration : 57% dans les forêts, prairies, zones humides
et seulement 7% sur les terres cultivées. Les 36% restants alimentent les
écoulements: rivières et nappes souterraines dans lesquelles l'irrigation,
pratiquée sur 300 millions d'hectares (Mha), représente la majeure partie des
prélèvements (70% soit 2800 Mds m3/an). Les villes, les industries et
l'hydroélectricité utilisent le reste (1200 Mds m3). Plus de 60% de ces
écoulements sont partagés par 150 pays sur plus de 500 fleuves et aquifères
transfrontaliers. La communauté internationale n'a pu encore s'entendre sur les
principes universels d'utilisation de ces ressources et de prévention des
conflits : la convention adoptée à cet effet par les Nations unies en 1997 n'est
toujours pas en vigueur. Les quantités d'eau
consommées par l'agriculture pluviale (non irriguée) et irriguée pour la
production des besoins alimentaires de l'humanité représentent 95% de notre
demande en eau totale, le reste est utilisé par l'eau potable et les industries.
De nombreux pays ne produisent pas toute leur alimentation et en importent une
part, pour certains très importante, sous forme d'eau virtuelle (quantité d'eau
mobilisée pour produire les aliments). Les flux atteints par cette eau virtuelle
(1600 Mds m3/an) traduisent la mondialisation des ressources en eau. Les pays
fortement dépendants n'en éprouvent pas de stress particulier s'ils ont un
pouvoir économique suffisant. En revanche, et pour réduire leur facture
alimentaire, les moins riches doivent nécessairement optimiser ces flux en
développant des capacités locales de production et de stockage de produits
alimentaires jugés stratégiques. Des réformes radicales Du fait de la croissance démographique,
la demande alimentaire mondiale pourrait doubler d'ici à
2050. Or les ressources en eau sont déjà fortement entamées par
l'irrigation avec de forts impacts sur l'environnement : surexploitation des
eaux souterraines (20 millions de puits en Inde!), salinisation des sols (20 Mha
affectés), artificialisation des rivières et fragilisation des zones humides,
dégradation de la qualité de l'eau. Pour ne rien arranger, le réchauffement
climatique devrait exacerber la situation. Comment, dans ces
conditions, continuer à subvenir aux besoins croissants de l'irrigation qui
permet de produire 40% de l'alimentation mondiale sur seulement 20% des terres
cultivables ? Les prélèvements d'eau et les superficies irriguées
devraient en conséquence croître fortement, en particulier dans les pays qui
souffrent déjà de stress hydrique. Sans changement majeur, ce sera difficile.
Des réformes radicales vont devoir être mises en œuvre : irrigation localisée,
plantes économes en eau, tarification juste, adhésion des agriculteurs.
L'objectif est de produire plus avec moins d'eau, tout en préservant les
écosystèmes. De son côté, l'agriculture pluviale s'étend sur
1300 Mha. Elle représente à l'échelle mondiale 80% des surfaces cultivées (90% à
95% au Maghreb et en Afrique subsaharienne) et produit 60% des aliments de la
planète. Dans certaines régions d'Europe et d'Amérique du Nord, il est possible
de développer des cultures pluviales à haut rendement. Mais dans de nombreux
pays arides, les rendements agricoles subissent des variations dramatiques dues
aux aléas climatiques. Dans ces situations, il faut renforcer les capacités
traditionnelles d'adaptation à la sécheresse : cultures en terrasses, banquettes
anti-érosives, zones d'épandage de crues pour l'irrigation et la recharge des
nappes, variétés résistantes à la sécheresse. L'industrie est le
secteur d'activité dont la demande en eau est appelée à s'accroître le plus en
raison de l'équipement des pays émergents. Pour satisfaire tous ces
nouveaux besoins, il faudra développer des ressources alternatives.
Actuellement, le recyclage concerne 7 Mds m3/an, soit 4% des eaux usées urbaines
collectées et traitées, offrant une perspective intéressante, notamment en
agriculture. Le dessalement des eaux saumâtres et de l'eau de mer produit 8 Mds
m3/an, ce qui représente 0,2% de l'eau douce consommée dans le monde. Les coûts
de production devenant compétitifs, cette ressource pourrait doubler d'ici à
2020, même si son coût énergétique et son impact écologique (rejets de saumures)
demeurent élevés. L'eau potable pour tous Autre sujet crucial : l'alimentation des villes
en eau potable a toujours été une priorité absolue. Si le monde était à 70%
rural en 1950, il sera à 70% urbain en 2050.
L'explosion démographique urbaine qui s'annonce dans les pays en développement
fait craindre de nouvelles pénuries : les villes y compteront plus de 5
milliards d'habitants en 2050. Il faudra donc chercher l'eau toujours
plus loin et recourir davantage au dessalement, quitte à augmenter la facture de
l'eau pour des collectivités parfois dépourvues des moyens nécessaires. Le
devoir de coopération internationale est ici primordial, faute de quoi la
généreuse résolution 64/292 des Nations unies de juillet 2010 reconnaissant le
droit à l'eau potable pour tous resterait lettre morte.
Source : Le Figaro.fr du 23
janvier 2012 (http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/01/16/01008-20120116ARTFIG00692-chaleur-en-arctique-neige-plus-au-sud.php)
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