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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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La pauvreté aux Etats-Unis : une réalité de plus en plus inquiétante
News # 847 insérée le 08 novembre 2012 dans la catégorie Humanitaire
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Près de 43,6 millions
d'Américains vivent sous le seuil de pauvreté aux États-Unis. Le
point sur la situation. Le Dr. Cornel West, professeur à l'université de
Princeton, et Tavis Smiley, présentateur de radio et de télévision, notamment
pour la chaine publique PBS, ont fait un tour très médiatisé de la pauvreté aux
États-Unis. Le but de ce "Poverty Tour" était de mettre un coup de projecteur
sur la pauvreté, grande oubliée selon eux du président Barack Obama, en rendant
visite à 16 communautés pauvres du pays. Or cette initiative a surtout alimenté des
polémiques, certains y voyant le moyen de porter préjudice à Obama et au soutien
que lui accorde la communauté afro-américaine. Toujours est-il que ce tour
national (dont les images seront rendues publiques en novembre) vient à un
moment opportun, alors que la course à l'élection présidentielle est lancée,
pour révéler un réel problème qui commence enfin à faire débat. L'état des lieux Les chiffres sont saisissants. Selon l'OCDE,
les États-Unis sont le quatrième pays le plus pauvre de la
zone avant le Mexique, la Turquie et Israël, alors qu'ils sont le troisième plus
riche en terme de PIB par tête (45 674 dollars). En 2009, le U.S. Census Bureau a annoncé que
14,3% de la population américaine (qui est estimée à
environ 300 millions de personnes) vivait en-dessous du seuil de pauvreté,
soit une augmentation de plus de 1% depuis 2008. Les populations les plus
touchées sont les Hispaniques et les Afro-Américains, avec des taux de près de
25%. Or ce seuil de pauvreté garantit un niveau de vie
extrêmement bas puisqu'il est par exemple de 21 954 dollars (15 119 euros) par
an pour une famille de quatre personnes. Si l'on considère les personnes qui
vivent avec deux fois le seuil de pauvreté (soit environ 44 000 dollars par an
pour une famille de quatre) et qui encourent donc un risque important de
basculer de l'autre côté, les chiffres montent à 60 millions de personnes. Plus alarmantes encore sont les données révélées
peu après la fin du "Poverty Tour" par la fondation Annie E. Casey, qui
permettent de voir l'impact qu'a eue la récession sur la pauvreté juvénile, qui
a augmenté de 18% depuis 2000 pour atteindre un taux de 20%, soit un enfant sur
cinq. 42% des enfants américains vivent dans des
familles qui gagnent moins de 43 512 dollars (29 969 euros) par an pour quatre
personnes. Huit millions d'enfants avaient un parent au chômage en
2010 (sachant que le taux de chômage est de 9,1%, selon le Bureau of Labor
Statistics), soit deux fois plus qu'en 2007. Les défis de l'aide aux plus
pauvres L'aide aux plus démunis est en partie assurée par
le gouvernement et ce, à la fois aux niveaux fédéral, étatique et local.
Un des plus grands programmes fédéraux est celui des bons
alimentaires qui permet aux plus pauvres d'avoir accès à de la nourriture.
"C'est sans doute un des programmes les plus réactifs. Il a été incorporé
dans le plan de relance économique de 2009 justement parce que c'est le
prototype d'un programme contre-cyclique efficace qui permet non seulement
d'aider les familles dans le besoin mais aussi leurs communautés", explique
Jodie Levin-Epstein, sous-directrice du Center for Law and Public Policy. En
effet, l'utilisation de ces bons dans des magasins locaux par exemple permet aux
quartiers dans leur ensemble d'être stimulés. Mais l'État est confronté à une demande de plus
en plus croissante liée à une insécurité alimentaire en hausse puisqu'un
Américain sur sept bénéficie de ces bons alimentaires, avec un record
de plus de 45 millions de personnes atteint en mai 2011. Or outre les conséquences qu'elle a eu sur le
taux de pauvreté, la crise économique a aussi eu une incidence forte sur les
programmes gouvernementaux ainsi que sur les financements des ONG spécialisées
dans l'indigence au niveau local, qui essaient de survivre en liant ensemble des
sources de financement disparates qui s'amenuisent. Les déficits budgétaires ont
en effet poussé le gouvernement fédéral et les États à couper leurs services, en
particulier en ce qui concerne l'éducation et l'accès à la santé, qui sont
pourtant des corolaires directs de sortie de pauvreté. Les inquiétudes montent
d'autant plus que le plan de relance - qui était déjà considéré comme trop
faible - arrive à son terme. "Ce que nous n'avons pas vu se réaliser est
une réelle création d'emplois au bas de l'échelle. Il y a peu de reconnaissance
du fait que le marché du travail a changé : les salaires ont stagné et deux
parents se démènent maintenant pour gagner ce qu'un parent gagnait dans les
années 50 et 60. Voilà le défi numéro un pour notre nation", commente Jodie
Levin-Epstein, dont l'organisation participe aussi à Spotlight on Poverty and
Opportunity, créé à l'origine par des fondations dans un but non partisan afin
d'enjoindre les candidats à l'élection présidentielle de 2008 à prendre en
compte la pauvreté - une initiative qui sera renouvelée en 2012. Des causes plus profondes L'idée principale qui ressort des débats actuels
est que les pauvres sont des laissés-pour-compte qui ne
sont pas entendus par le gouvernement. Aniket Shah, membre du conseil d'administration
d'Amnesty International et co-auteur de l'ouvrage "Re-Developing America :
Global Perspectives on America's 21st Century Challenges" (University of
Pennsylvania Press, octobre 2012) met en avant un nombre de causes plus
structurelles pour expliquer cela. D'un point de vue économique, la pauvreté n'est
pas juste une affaire de récession. "Les États-Unis
ont un des pourcentages les plus bas en termes de dépenses sociales comparé aux
autres pays de l'OCDE", commente-t-il en pointant du doigt "la
saignée constante de financement fédéral depuis [Ronald] Reagan". A un moment où les débats sur la dette sont de
plus en plus importants - notamment avec la proposition de Warren Buffett
d'augmenter l'imposition des plus riches -, la hausse des revenus de l'État est
pourtant une solution envisagée par Aniket Shah : "Il faut que les revenus de
l'État passent de 15% à 20%. Ce qu'on oublie souvent c'est que les périodes où
les États-Unis ont eu le plus de succès (l'envoi d'un homme sur la lune,
Medicare, Medicaid...) sont celles où le taux marginal d'imposition était des
plus élevés. Les États-Unis ont bien une culture de service et de sacrifice
partagée mais qui s'est dissipée dans le temps." Mais Aniket Shah, qui a été le bras droit de
Jeffrey Sachs, économiste spécialisé dans le développement économique, invoque
aussi de raisons ayant trait au système politique des États-Unis. "C'est
un système qui, structurellement, ignore la voix des pauvres : il est
archaïque car il prévoit un des plus grands nombres d'élections (tous les deux
ans) alors qu'il n'est pas suffisamment complexe pour permettre à différentes
voix d'être représentées, et surtout pas celle des pauvres", explique-t-il
en attribuant cela au suffrage majoritaire ainsi qu'au système bipartite qui ne
permet qu'au Parti Républicain et au Parti Démocrate d'accéder au pouvoir. En attendant, de tels changements structurels ne
sont pas à l'ordre du jour. En revanche, Barack Obama devrait présenter juste
après la Fête du Travail (le premier lundi de septembre) des initiatives pour
augmenter l'emploi. Un plan qui sera attendu par au moins plus d'un Américain
sur sept : les pauvres des États-Unis. Source : Youphil du 6
novembre 2012 (http://www.youphil.com/fr/article/04284-la-pauvrete-aux-etats-unis-une-realite-de-plus-en-plus-inquietante?ypcli=ano)
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