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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
partager, n'hésitez pas à me contacter (voir plus bas dans la page) pour m'en
faire part. Bonne lecture !
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La planète en 2030 vue par les services de renseignement américains
News # 877 insérée le 06 janvier 2013 dans la catégorie Société
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C'est un cadeau pour le président Obama
fraîchement réélu : le rapport Global Trends 2030, concocté par le National
Intelligence Council (NIC) et qui vient d'être rendu public. Le NIC, petit
cousin de la CIA, est en quelque sorte le bras analytique et prospectif des
services de renseignement américains.
Son rapport imagine le monde de 2030. Il
présente logiquement un tropisme fort pour la géopolitique mais il a
l'intelligence de ne pas oublier que les nations, les sociétés vivent sur une
planète physique dont les limites s'avèrent de plus en plus flagrantes, que les
êtres humains ont des besoins élémentaires (se nourrir, boire, se loger, se
chauffer, se déplacer) et que ne pas pouvoir les satisfaire est aussi un facteur
d'instabilité dans le monde. Je laisserai les aspects purement diplomatiques et
géostratégiques aux journalistes et blogueurs spécialisés dans ces domaines pour
m'attarder sur la manière dont les services de renseignement américains voient
la Terre nourricière en 2030. Les auteurs du rapport font un rapprochement
entre le monde d'aujourd'hui et celui de grandes transitions dans l'Histoire :
1815 (fin de l'empire napoléonien), 1919 et 1945 (lendemains des deux guerres
mondiales), et 1989 (chute du mur de Berlin et fin de l'affrontement Est-Ouest).
A chaque fois, disent-ils, le chemin de l'avenir n'était pas tout tracé et
plusieurs options s'offraient au monde. Il en va de même pour les années qui
s'offrent à nous. Mais parmi les éléments qui contraindront le futur, il en
existe un prépondérant : la démographie. 2030, c'est
une planète de 8,3 milliards d'habitants (contre 7,1 à la fin de
2012), une planète vieillissante et de plus en plus
urbanisée puisque, comme l'avait annoncé une étude publiée en
septembre dont je m'étais fait l'écho, environ 5 milliards d'humains vivront
alors en ville. Un chiffre à comparer avec les 750 millions d'urbains que
comptait la Terre en 1950 (sur une population globale de 2,5 milliards
d'habitants). 70% de la population
mondiale dans les villes, cela n'est pas sans conséquences, notamment
pour l'environnement. Le rapport explique qu'historiquement, l'urbanisation
croissante "a conduit à des réductions drastiques des forêts, des changements
négatifs dans le contenu nutritif et la composition microbienne des sols, des
altérations dans la diversité des plantes et animaux supérieurs (incluant des
extinctions locales) ainsi que des changements dans la disponibilité et la
qualité de l'eau douce. Dans certaines études, ces impacts ont été détectés à
des distances dépassant parfois les 100 kilomètres du plus proche centre
urbain." Au défi démographique
s'ajoutent les défis climatique et alimentaire. Et tous les trois
s'entremêlent. Une simple extrapolation des tendances actuelles en matière de
consommation alimentaire donne des résultats susceptibles de faire tirer
quelques signaux d'alarme. En raison de la croissance de la population et des
changements de mode alimentaire dans les pays émergents,
la demande mondiale en nourriture devrait augmenter de
plus de 35% d'ici à 2030. Or les rendements agricoles, même s'ils
continuent de s'améliorer, ne suivent pas la même pente et, selon le rapport,
nous vivons déjà sur les réserves : "Au cours de 7
des 8 dernières années, le monde a consommé plus de nourriture qu'il n'en a
produit. Une grande étude internationale estime qu'en 2030, les
besoins annuels en eau atteindront 6 900 milliards de mètres cubes, soit 40% de
plus que les ressources durables actuelles." Le rapport ajoute que, dans
moins de deux décennies, presque la moitié de la population mondiale vivra dans
des régions soumises à d'importants stress hydriques et
il évoque clairement la question des guerres de l'eau. Les tensions sur les
ressources en eau et en nourriture risquent par ailleurs d'être
avivées par le changement climatique. Au lendemain des négociations ratées de
Doha sur la limitation des gaz à effet de serre, qui reflètent le manque
d'engagement patent des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement
climatique, ce n'est pas sans une certaine ironie que l'on lit, sous la plume
d'officiels américains, les craintes que le phénomène suscite. Même si les
climatosceptiques ont bonne presse outre-Atlantique et si certains d'entre eux
siègent à la Chambre des représentants et au Sénat, dès qu'il s'agit de choses
sérieuses et de risques encourus par les Etats-Unis, plus personne, dans les
hautes sphères, ne doute de la réalité du réchauffement climatique. Le rapport
est on ne peut plus clair sur le sujet. Même si ses auteurs refusent,
probablement en raison du "climatosceptiquement correct" en vigueur chez
une majorité d'Américains, de trop mettre en avant les résultats des modèles
climatologiques, ils sont bien obligés de reconnaître que
la planète se dirige vers une hausse de la température
moyenne d'"environ 2°C au milieu du
siècle. Si les émissions [de gaz à effet de serre] continuent sur la tendance
actuelle, une hausse de 6°C à la fin du siècle est plus probable que
3°C, ce qui aura des conséquences encore plus importantes." Cela n'augure rien de
bon pour les questions de sécurité alimentaire. Non seulement la
population sera plus nombreuse, non seulement les populations des pays émergents
sont, grâce à l'augmentation de leurs revenus, déjà en train de changer leur
régime alimentaire en y incluant plus de viande, dont la production est coûteuse
en eau et en céréales, non seulement les mégalopoles repoussent et grignotent
les espaces agricoles, non seulement les rendements ne sont pas forcément au
rendez-vous, notamment en Afrique, non seulement certains sols surexploités se
dégradent, mais voilà que le changement climatique vient aussi perturber
l'industrie agro-alimentaire : événements météorologiques extrêmes plus
fréquents, modifications du régime des pluies, disparition de certains glaciers
qui alimentent les cours d'eau pendant les saisons sèches, etc. On ne sera pas
étonné de trouver, en tête des solutions envisagées pour remédier aux
éventuelles crises alimentaires, le recours aux plantes génétiquement modifiées. Source : Le Monde du 23 décembre 2012 (http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/12/23/la-planete-en-2030-vue-par-les-services-de-renseignement-americains/)
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