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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Prism : les Européens vont-ils se réveiller face à l'hyper-surveillance américaine ?
News # 925 insérée le 13 juin 2013 dans la catégorie Société
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Prism a déclenché la colère
des politiques européens qui veulent désormais combattre les ingérences du
renseignement américain. La semaine dernière, quand les premiers détails
sur Prism, le système de surveillance de la NSA, ont fait surface, le Président
Obama a tenté de rassurer les Américains et d'expliquer que ce programme n'était
pas là pour les espionner. Sa cible véritable, a-t-il sous entendu, ce sont les
95 autres pour cent de la population mondiale. Si on en croit une série de slides PowerPoint top
secrets révélée à la presse, le système Prism permet à
la NSA d'obtenir les mails privés et d'autres données utilisateur en puisant
directement dans les serveurs centraux des grandes entreprises Internet, comme
Google, Microsoft, Facebook et Yahoo. Au départ, les entreprises citées comme partie
intégrante de ce programme ont voulu nier toute implication, mais certains de
leurs cadres, sous couvert d'anonymat, ont depuis reconnu l'existence du
système, expliquant qu'il servait à partager des informations sur des clients
étrangers avec la NSA et d'autres officines du renseignement américain.
Le scandale Prism dépasse donc largement les frontières
américaines, son ampleur est internationale. L'existence de Prism donne du grain à moudre aux
défenseurs de la vie privée qui, de par le monde, mettaient depuis longtemps
l'opinion en garde contre la capacité du gouvernement américain à opérer
une surveillance de masse sur les communications des
étrangers, envoyées et reçues via Gmail, Hotmail ou Skype. Au début de l'année, un rapport prophétique
rédigé sous l'égide du Parlement Européen avertissait que la Foreign
Intelligence Surveillance Act (loi pour la surveillance et le renseignement à
l'étranger) venait d'autoriser une "surveillance purement politique des
données des étrangers", susceptible d'obliger secrètement des fournisseurs
de services Internet, comme Google, à "mettre sur écoute" et en temps réel les
communications d'usagers européens. Ce n'était donc pas de la
paranoïa Et il semblerait que ce soit, justement,
l'objectif de Prism. Avec ce système, des agents de la NSA auraient la
possibilité d'entrer des mots dans une "interface web" afin de
solliciter et de recevoir des données –dont certaines en
temps réel– en s'adressant à l'une ou à l'ensemble des entreprises participantes.
Le directeur du renseignement américain, James Clapper, a confirmé que le
système relevait d'une section controversée de la FISA autorisant une
surveillance élargie d'individus non-américains –qu'ils soient des agents de
gouvernements étrangers, des terroristes présumés, voire des membres d'"organisations
politiques basées à l'étranger", une catégorie très vague susceptible
d'inclure des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme. Comme la surveillance à la louche est loin d'être
une science exacte, le système peut aussi accidentellement intercepter des
communications américano-américaines. Pour parer aux violations du Quatrième
Amendement, qui protège les citoyens contre des "perquisitions et saisies non
motivées", la NSA ne doit garantir qu'à "51%" qu'elle cible
exclusivement des non-américains. Les étrangers, par contre, n'ont visiblement
aucune protection légale sous laquelle se réfugier. Peu avant le scandale Prism, une poignée de
politiques européens avaient tenté de modifier les législations sur la
protection des données, afin de parer aux ingérences supposées des programmes de
surveillance américains. Mais leurs inquiétudes tombèrent visiblement dans
l'oreille d'un sourd. Le point positif, c'est que les révélations autour de
Prism ont permis de démontrer qu'elles ne reposaient pas uniquement sur de la
paranoïa, et que la protection des données avait une importance cruciale. Et le
scandale permet aussi aux dignitaires européens de sortir de leur torpeur. Viviane Reding, la vice-présidente de la
Commission européenne, a ainsi déclaré vendredi qu'"un
cadre juridique clair pour la protection des données personnelles n'est pas un
luxe ou une contrainte, mais un droit fondamental", ce qui laisse
entendre que la Commission pourrait être favorable à des mesures de protection
plus strictes, et à l'échelle européenne, en réaction à Prism. Sophie in ‘t Veld, députée néerlandaise au
Parlement européen, a elle aussi tenté d'attirer l'attention sur la capacité des
États-Unis à surveiller les citoyens européens, et ce depuis de longues années.
Lors d'une interview téléphonique, elle s'est dite choquée par les révélations
sur Prism et m'a expliqué que ce scandale était susceptible, dans toute
l'Europe, de "changer le contexte" des réformes sur la protection des
données personnelles: "Nous devons vraiment nous
réveiller. C'est un problème vraiment grave. Le gouvernement sait tout, vraiment
tout, de nous et nous sommes incapables d'exercer un véritable contrôle
démocratique ? Alors nous ne sommes pas en démocratie." Sophie in ‘t Veld, également vice-présidente de
la commission des libertés civiles de la justice et des affaires intérieures au
sein du Parlement européen, pense qu'une partie du problème, c'est que l'Union
européenne s'est montrée trop "passive" ces dernières années et qu'elle
n'a pas osé tenir tête au gouvernement américain sur les questions de sécurité
nationale. Après les révélations sur Prism, les précisions de l'administration
Obama sur le fait que le programme de la NSA est contrôlé par le Congrès ne l'a
pas rassurée. Les nouvelles technologies ont
changé la donne La députée européenne m'a décrit une rencontre,
vieille de deux ans, avec Dianne Feinstein, la présidente du comité sénatorial
américain sur le renseignement. "Elle ne m'a pas fait l'effet d'une personne
particulièrement soucieuse des libertés civiles –c'était même le contraire. Son
attitude nous a beaucoup choqués. Alors si le contrôle démocratique se fait sous
son autorité, non, cela ne me rassure pas vraiment." Des politiciens allemands, néerlandais,
britanniques, belges et roumains se sont joints à l'appel pour diligenter une
enquête au niveau européen sur Prism. L'Allemand Peter Schaar, président de la
commission fédérale pour la protection des données et la liberté de
l'information, a ainsi demandé au gouvernement américain "davantage de
clarté" sur ce qu'il décrit comme des "accusations monstrueuses révélant
une surveillance totale de télécommunications diverses et de services Internet". Et Peter Schaar peut compter sur le soutien de la
chancelière allemande, Angela Merkel, qui prévoit d'interroger le Président
Obama sur cette question, lors de leur rencontre la semaine prochaine à Berlin.
Et en quittant l'Europe, des dignitaires canadiens et australiens ont aussi fait
part de leurs préoccupations –pour Ann Cavoukian, responsable pour l'Ontario des
questions de vie privée, les révélations autour de Prism sont même
"époustouflantes" et "ahurissantes". Pendant des décennies, les agences d'espionnage
ont surveillé des communications étrangères, cela faisait partie de leur
mission. Mais comme le fait remarquer l'envoyé spécial des Nations unies sur la
liberté d'expression, dans un rapport sans précédent publié la semaine dernière,
les nouvelles technologies ont changé la donne. Aujourd'hui, des outils accessibles aux
gouvernements permettent une forme de surveillance qui n'a jamais été aussi
absolue –le tout sous le sceau du secret et sans aucun contrôle populaire– et
c'est précisément le danger de Prism. Des entreprises
américaines ont été forcées de se plier à l'espionnage américain, rognant les
libertés civiles de tous les usagers de leurs services. La
surveillance étrangère ne se limite plus à certains canaux spécifiques, comme
les communications diplomatiques, ni ne cible des suspects précis –elle est bien
plus étendue, capable d'intercepter des millions, si ce
n'est des milliards de communications émanant de simples citoyens. Comme le précise Edward Snowden, l'homme à
l'origine des révélations sur Prism, la NSA "cible expressément les
communications de tout le monde". James Clapper, le directeur du renseignement
américain, a expliqué jeudi que ses services "s’engageaient à respecter les
libertés civiles et la vie privée de tous les citoyens américains". Mais le
gouvernement américain affirme aussi agréer à la déclarations universelle des
droits de l'homme, qui dispose clairement que tous les citoyens –et pas
seulement les Américains– ont le droit de ne pas être l'objet "d'immixtions
arbitraires dans [leur] vie privée, [leur] famille, [leur] domicile ou [leur]
correspondance". Et c'est précisément le problème de la NSA et de son
programme Prism : il met le droit universel à la vie
privée à la poubelle, et encourage tous les gouvernements du monde à suivre son
exemple. Source : Slate.fr du 11 juin 2013 (http://www.slate.fr/story/73781/prism-europe-hyper-surveillance-americaine)
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