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Cette rubrique a été mise à jour le 11 janvier 2015 Il est important de s'informer car un homme
ignorant est en danger. "L'ignorance est la mère
de toutes les erreurs." Samaël Aun Weor Pour être capable d'exercer son sens
critique, il est important d'être le mieux informé possible... et la
connaissance est une source de trésors inépuisables ! "La bataille contre
l’ignorance se gagne tous les jours et elle finit par ouvrir sur des
perspectives insoupçonnées." Dalaï Lama Aussi, je vous propose une petite revue de
presse sur différents sujets d'actualité et d'intérêts. Si vous avez des commentaires ou des News à
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faire part. Bonne lecture !
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Du désherbant à l’arme chimique : les fabricants devront bien réfléchir
News # 928 insérée le 13 juin 2013 dans la catégorie Humanitaire
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Pour l’instant, pas de mauvaise publicité.
Le nom des entreprises visées par une plainte pour
"complicité de crimes contre l’humanité" reste secret, même si
leur rôle présumé est public : avoir livré à l’Irak de
Saddam Hussein des produits qui lui ont permis de fabriquer et stocker des armes
chimiques, utilisées en 1988 contre des Kurdes lors du massacre de Halabja (5
000 morts). L’avocat des survivants à l’origine de cette
plainte contre X, David Père, justifie ce souci de discrétion par la nécessité
de garantir une enquête sereine : "On veut que le juge d’instruction puisse
travailler, qu’il fasse la lumière sur tout ce qui s’est passé." Tout juste consent-il à confirmer que
parmi les sociétés visées se trouvent "plusieurs
entreprises françaises". Elles auraient notamment fourni au
régime irakien "des containers assez résistants pour contenir des gaz
toxiques, au prétexte qu’ils pouvaient être utilisés pour des pesticides",
écrit Mediapart. Comme le rappelle L’Express, des enquêtes
journalistiques ont déjà pointé – nommément cette fois – le rôle de plusieurs
entreprises françaises dans la vente de produits chimiques à Saddam Hussein. Difficulté de l’exercice, il ne s’agit pas de
matériel de guerre, mais de biens classiques, pouvant servir aussi bien à des
travaux banals, dans l’agriculture ou l’industrie, qu’à fabriquer des armes.
Comme le souligne Patrice Bouveret, de l’Observatoire des armements :
"L’ambiguïté, c’est que ces produits ne figurent pas
sur les listes de matériel militaire, ou de biens à double usage soumis à des
autorisations d’exportation." Aux Pays-Bas, une entreprise
condamnée En exportant vers l’Irak, ces entreprises
avaient-elles conscience du risque de détournement de leurs marchandises, à des
fins génocidaires ? Doit-on les inclure parmi les responsables des crimes commis
? La justice devra répondre à ces questions, à la frontière du droit et de la
morale. L’enjeu, pour David Père, est de montrer que
"les entreprises ne pouvaient pas ignorer"
l’usage qui risquait d’être fait de leurs produits : "Si on vient vous voir,
au nom de la Corrèze, pour vous acheter 1 000 tonnes de désherbant, vous n’avez
pas d’inquiétude particulière à avoir. Mais si un
régime dictatorial le fait, alors que des articles de presse l’accusent
d’utiliser des armes chimiques, il y a un risque très fort que ce produit soit
détourné. Voire qu’il tombe dans les mains de groupes terroristes, et
“revienne” en Europe." Le 24 avril, une affaire similaire a été jugée
aux Pays-Bas, ouvrant un boulevard à la plainte française. L’homme d’affaires
Frans Van Anraat, qui a livré des produits chimiques à l’Irak entre 1985 et
1989, purgeait déjà une peine de 17 ans de prison pour ces faits. Il vient
d’être condamné à indemniser des victimes du massacre d’Halabja. Seuls, ses produits ne constituaient pas des
armes chimiques. Mais mélangés à d’autres, achetés séparément, ils donnaient du
gaz moutarde. Dans cette logique, les victimes d’attaques chimiques en Syrie
pourraient-elles un jour se retourner contre les fabriquants ? "Bien sûr",
répond David Père. Le précédent Amesys En France, l’idée d’engager la responsabilité des
entreprises exportatrices est récente. Le premier exemple date d’octobre 2011.
Cinq Libyens, victimes du régime de Kadhafi et soutenus
par des associations de défense des droits de l’homme portent plainte contre
l’entreprise française Amesys pour "complicité de torture". Plusieurs articles de presse (parus sur Reflets,
Owni et dans le Wall Street Journal) ont permis d’établir qu’Amesys a vendu à la
Libye un logiciel de surveillance massive des communications, utilisé pour
traquer les opposants. Même si Amesys affirme que le logiciel visait à repérer
"les terroristes" et "les pédophiles". La plainte, jugée recevable, fait l’objet d’une
enquête conduite par les juges d’instruction Claude Choquet et Emmanuelle Ducos.
Ils appartiennent à un nouveau pôle spécialisé consacré aux crimes de guerre. Fin juin et début juillet, les juges doivent
auditionner les cinq Libyens, défendus par l’avocat Patrick Baudouin. Celui-ci
salue le parallèle entre sa démarche et celle des Kurdes irakiens : "Amesys
ne pouvait pas ignorer que les logiciels de surveillance fournis à la Libye
avaient vocation à être utilisés à des fins répressives. Même si la
situation est différente, sur le fond, la démarche est la même.
L’idée, c’est d’empêcher que ces grandes sociétés, au nom du business, puissent
être dans l’impunité, sans se soucier des incidences des produits livrés.
Vendre à la Grande-Bretagne ou à la Suisse, c’est différent de vendre à Kadhafi
ou à Saddam Hussein." Toujours sur les logiciels de surveillance, des
ONG ont apporté une dénonciation au parquet de Paris, en juillet 2012. Elles
accusent l’entreprise française Qosmos d’avoir mis la Syrie sous surveillance. Enfin, plusieurs associations – Reporters sans
frontières, Privacy international et d’autres – ont récemment demandé à
l’Organisation de coopération et de développement économiques (l’OCDE)
d’enquêter sur les entreprises Gamma international (éditrice du logiciel-espion
Finfisher) et Trovicor. "Stigmatiser le produit" Ces plaintes en sont encore à leurs
balbutiements. Mais pour Patrice Bouveret, de l’Observatoire des armements,
c’est aussi "une manière de stigmatiser le produit sur la scène médiatique,
de faire du lobbying". Une entreprise citée
comme complice potentielle de crimes de guerre risque sa réputation, à défaut
d’être réellement prise en faute. Si elle n’avait pas à demander
d’autorisation, difficile de lui reprocher. Quentin Michel, professeur à l’université de
Liège (Belgique), est spécialiste des "biens à double usage". La liste
européenne, établie en 2009, comprend déjà "neuf rubriques et plus de 400
entrées". "Ce sont des paramètres techniques très
précis, comme le niveau de concentration de certains produits chimiques. Mais il
est possible de les reconcentrer sur place, une fois exportés." Selon lui, "l’industrie a peur" de voir sa
responsabilité engagée : "Ils ne veulent pas être
pris la main dans le sac. Je conseille systématiquement aux
industriels de demander des autorisations d’exportation, même s’ils ne sont pas
obligés, quand ils ont un doute sur l’utilisation d’un produit, pour se
protéger. Mais ils ont aussi peur de le faire ! Ils craignent que la presse ne
l’apprenne." Pour le chercheur,
"de plus en plus, on demande à l’industriel d’être responsable de ce qu’il vend".
Il date ce changement de "la première guerre du Golfe". "L’argument, c’est que l’industriel est le
mieux à même de connaître ses clients, et les effets de ses produits. Mais il se
défendent, en disant que les services secrets sont peut-être mieux placés pour
savoir ce qu’un client étranger peut faire avec." Dénoncer le détournement des produits sur les
théâtres de conflit pourrait donc permettre de "renforcer les listes et
prendre davantage de précautions", avance Patrice Bouveret. Même si,
rappelle-t-il, "la responsabilité politique des entreprises n’existe pas". Source : Rue89 du 13 juin 2013 (http://www.rue89.com/2013/06/13/desherbant-a-larme-chimique-les-fabricants-devront-bien-reflechir-243193)
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