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Bonne lecture !

Cette nouvelle recherche pourrait expliquer pourquoi les bébés issus de FIV ont tendance à être plus à risque de faible poids à la naissance, de malformations et de troubles du métabolisme rares. Les changements ne sont pas dans les gènes eux-mêmes, mais dans le mécanisme qui les met automatiquement sous tension et hors tension, dont l'étude est connu comme l'épigénétique.

"Ces différences épigénétiques ont le potentiel d'affecter le développement de l'embryon et la croissance fœtale, mais aussi de sensibiliser les tendances à long terme de l'expression des gènes associés à un risque accru de nombreuses maladies humaines", a déclaré le professeur Carmen Sapienza, un généticien de l'Université Temple de Philadelphie, qui a mené conjointement la recherche.

Dans leurs conclusions publiées dans la revue Human Molecular Genetics, Sapienza et ses collègues ont prélevé des échantillons de sang du placenta et le cordon ombilical de 10 enfants FIV et 13 enfants qui ont été conçus naturellement. Ils ont étudié l'ADN des cellules prélevées dans le sang pour voir s'il y avait des différences dans le niveau de méthylation, processus par lequel les molécules appelées groupes méthyles sont attachées à des gènes afin de les fermer quand ils ne sont pas nécessaires.

Les résultats ont montré que le niveau de la méthylation dans les cellules prélevées sur des bébés FIV était significativement plus faible, ce qui implique que certains gènes deviennent actifs au mauvais moment.

"Nous avons montré que la conception in vitro est associée à des différences de méthylation de gènes et que certaines de ces différences peuvent affecter l'expression des gènes", a déclaré Sapienza.

Ces conclusions pourraient avoir de graves implications pour l'industrie de la reproduction assistée qui est en plein essor. En effet environ 40 000 femmes par an subissent une FIV en Grande-Bretagne, en déboursant souvent des sommes d'argent très importantes dans l'espoir de concevoir un enfant. Quelque 15 000  bébés FIV naissent chaque année en Grande-Bretagne, soit environ 2% des naissances.

Source : Sunday Times du 10 janvier 2010 (http://www.timesonline.co.uk/tol/news/science/article6982277.ece)