Synopsis :

Durement frappés par la crise, des Italiens font part de leurs préoccupations et de la façon dont ils protestent ou luttent pour s'en sortir. Piero, 50 ans, ouvrier de Gênes, évoque son récent licenciement. Monsieur Brambilla, chef d'entreprise de Monza, qui vota Berlusconi, doit faire face à la montée des impayés, car ses clients sont devenus insolvables. Franca, jeune mère qui ne recevait aucune aide publique, a créé via Facebook un réseau privé centralisant des propositions d'emploi. Georgia veut absolument sauver de la faillite la petite entreprise familiale dont le mauvais bilan a conduit son père au suicide. Elle a fondé un collectif avec d'autres femmes plongées dans des situations analogues. Giorgia, chauffeur de taxi romain, se fait du souci pour son avenir, mais garde toujours une oreille compatissante pour ses clients. Ce documentaire se conclut par un reportage sur un groupe de lycénnes qui ont occupé leur établissement pour protester contre les réductions drastiques imposées à l'enseignement.

Source : Programme TV.

Un excellent documentaire, très réaliste et humain, montrant la misère et l'ambiance récessioniste effroyable qui règne dans ce pays.

Il est terrible de voir le désespoir de certains jeunes, et de ces familles assiégées par la misère et les huissiers.

Les inégalités et les injustices s'amplifient, cela est manifeste, et tout cela arrive bientôt hélas près de chez nous... Plus les conséquences de la misère, comme l'inexorable dégradation des services publics, la diminution des allocations de tout type, et aussi bien sûr les innombrables vols et l'insécurité en général.

À voir absolument !

Bémol :

J'ai trouvé un commentaire de la voix off plus que suspect :

"Le seul vrai gagnant c'est Beppe Grillo qui depuis des mois multiplie les attaques enflammées contre la classe politique toute entière. La situation risque de rendre le pays ingouvernable et de faire plonger les cours de la bourse en Italie comme en Europe."

Et elle remet ça à la fin !

Comme si les cours de la bourse avait quelque importance...

Comme si les cours de la bourse avait un quelconque rapport avec la santé des échanges économiques. Malheureusement, les gens le croient. Et ils le croient parce-que lorsqu'une crise arrive, les cours chutent. Mais ce que les gens ne comprennent pas, c'est que les cours ne chutent pas à cause d'une récession, ou d'un manque de ressources, ou de main d'œuvre, mais juste qu'à cause de la perte de confiance et de la peur, pas à cause d'un ralentissement économique. C'est avant tout un problème psychologique, et cela n'a rien à voir avec la réalité des transactions économiques.

Il faut le comprendre une fois pour toutes : les bourses, telles qu'elles sont actuellement dans le monde, ne sont que des casinos hyper-géants qui vampirisent à mort les flux financiers sur la terre.

Bref, un commentaire qui me laisse pantois et me fait m'interroger sur ceux qui ont réalisé ce documentaire, et dans quel but ?

Compléments :

J'ai reçu un message de l'un de mes chers visiteurs, "FG" à propos de ce bémol :

Est- ce que vous voulez dire qu'en fait c'est une question de peur et de perte de confiance qui engendre les problèmes de la crise ?

Comment est ce que ça influence ?

Voici donc un complément d'explication en réponse à ces 2 questions :

Et bien je voulais dire que c'est de la propagande néolibérale que de dire que si le peuple vote contre la classe dirigeante corrompue, alors la bourse va baisser et donc l’économie ira mal à cause des citoyens.

Le problème, c'est précisément la bourse, Wall Sreet, et les banques qui spéculent ! ;)

Maintenant, oui la crise de la confiance va augmenter significativement la crise, mais ce n'en est pas la cause comme je viens de vous l'expliquer.

À force de se comporter en prédateurs irresponsables, à force de financiariser l'économie toujours plus et de privilégier l'économie virtuelle (600.000 milliards de dollars de produits dérivés dans le monde, quand même !, comme dirait Manuel Vals) les acteurs financiers de la crise ont progressivement dégouté tous les investisseurs. En ce sens, ils ont détruit et continuent de détruire la confiance, pivot essentiel du cercle de l'économie. Mais il faut bien comprendre que ce ne sont pas les peuples qui sont responsables de la crise, mais les banques, Wall Street, les banques centrales comme la Fed, ainsi hélas que nombre d'hommes politiques complices des premiers, qui ont couvert leurs crimes et permis de déréguler à foison pour toujours plus de spéculation risquée et de profits rapides gigantesques. La crise des subprimes de 2008 en est, à ce titre, un parfait exemple.

Voyez notamment les vidéos sivantes :

• "La crise du crédit visualisée", une excellente vidéo d'animation, [ici].

• "La vérité sur l'économie par Robert Bernard Reich", [là].

• "L'État, otage du secteur financier par Myret Zaki - Genève - 23 Avril 2012", [ici].

• "Lettre ouverte aux bandits de la finance par Jean Montaldo", [là].

• "Inside job", un documentaire expliquant les grands responsables de la crise, [ici].

Aussi mettre sur le dos des citoyens la responsabilité de la crise est un mensonge éhonté, une propagande néolibérale abjecte, qui vise à occulter les véritables fautifs mentionnés qui sont des psychopathes, malades de leur avidité et de leur cupidité sans fin, en plus d'être des personnes foncièrement égoïstes et si épouvantablement cyniques.